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30 novembre 2020 1 30 /11 /novembre /2020 00:01

Espérer pour la France

Hubert Germain

Dernier Compagnon de la libération survivant, aujourd'hui centenaire, Hubert Germain est le fils d'un officier général artilleur des troupes coloniales, ce qui constitue a priori un environnement propice au développement des sentiments patriotiques. Ce petit volume, préfacé par le chef d'état-major de l'armée de Terre, retrace l'ensemble de sa vie sur la base d'une série d'entretiens avec Marc Leroy. Il donne le ton dès les premières lignes : "Qu'est-ce qu'il me reste de tout cela aujourd'hui ? De cette expérience militaire et politique ? Une grande richesse certainement. Je suis heureux de ce que j'ai vécu mais pas orgueilleux du tout". Au fil des pages, nous allons croiser de très nombreux grands noms de la France Libre et des gaullistes historiques.

Le livre est organisé chronologiquement, d'août 1920 à son séjour à l'Hôtel national des Invalides et au fur et à mesure du temps et des pages il raconte la naissance et le développement de son amour pour la France. Ainsi, à 8ans, à la ferme de ses cousins dans la Drôme : "Prenez un peu de terre dans vos mains, elle est un peu humide, parfumée, regardez-la bien, humez-la ... C'est la terre de France. C'est l'expérience que j'ai faite enfant. J'ai alors compris que c'était ma terre". Au hasard des affectations de son père, un séjour au Levant, où ce dernier commande le régiment d'artillerie coloniale du Levant, puis en Indochine, où il commande l'artillerie du territoire, sont tout aussi importants et formateurs. En juin 1940, à 19 ans, alors qu'il passe les concours d'entrée aux grandes écoles militaires, il décide de rejoindre Londres et effectue la traversée à partir de Bordeaux avec un contingent de soldats polonais quittant la France : "En arrivant en Angleterre, en rencontrant le général De Gaulle, j'ai eu l'impression de trouver un deuxième père". Le récit de ses campagnes de Syrie, de Libye, d'Egypte et de Tunisie entre 1941 et 1944 (il est cité et décoré à l'issue de Bir Hacheim), en particulier au sein de la 13e DBLE, est sobre et dense : "Aujourd'hui je peux dire que la période la plus heureuse de ma vie a été mon entrée à la Légion étrangère".  Puis c'est la campagne d'Italie, durant laquelle il est admis dans l'ordre de la Libération par De Gaulle, puis la Provence et la remontée vers les Vosges et l'Alsace et les retrouvailles avec sa famille. Une dernière anecdote de son temps sous les drapeaux lorsque, en 1945, en occupation en Allemagne, des gendarmes se présentent chez lui parce qu'il n'a pas répondu à l'appel de sa classe à la fin de l'année 1940 : "C'est beau quand on y pense l'administration française ! Vous êtes chevalier de la Légion d'honneur à 21 ans, Compagnon de la Libération à 23 ans, et elle vous retrouve parce que vous n'avez pas répondu à l'appel en 1940"... Après avoir quitté l'armée, il entre en politique, devient maire de sa commune en 1953, entre au cabinet de Pierre Messmer en 1960, est élu député en 1962 et entre au gouvernement comme ministre des PTT en 1972 et après le décès du président Pompidou entame une ultime carrière civile. Entré aux Invalides, où il réside toujours, il y reçois sa famille et les honneurs de la République... Quelle vie ! Et cette affirmation, presque finale : "La Croix de la Libération n'était donc pas tant une décoration qu'une condition : le général nous demandait le don total de nous-mêmes au service de la France".

Un petit livre d'une franchise, d'un naturel et d'une densité exceptionnelle. Vivement recommandé.

Les Belles Lettres, Paris, 2020, 93 pages, 17,- euros.

ISBN : 978-2-251-45141-1.

Pour commander directement le livre : ici.

Français Libre
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29 novembre 2020 7 29 /11 /novembre /2020 00:01

Un ambassadeur russe à Paris

Alexandre Orlov

Issu d'un milieu privilégié au sein de la nomenklatura communiste, formé dans les meilleures écoles et instituts soviétiques, Alexandre Orlov raconte presque un demi-siècle de relations franco-soviétiques puis franco-russes : "Mon premier poste diplomatique fut, en 1971, Paris. Tous les postes suivants, qu'ils fussent en France ou en Russie, furent consacrés aux relations franco-russes".

Il nous présente ainsi un aspect des rapports entre Pompidou et Brejnev, Mitterrand et Gorbatchev, Chirac et Eltsine, Sarkozy - Hollande et Poutine. Au fil des années, il participe également à d'importantes conférences internationales et l'on a ainsi quelques lignes sur les négociations START de limitation des armements nucléaires. Il évoque les expulsions de diplomates soviétiques sous Mitterrand, la notion de maison commune européenne et les rapports OTAN / Défense européenne. Il nous parle aussi du Conseil de l'Europe où il a été en poste au tournant des années 2000 et donne son sentiment sur la désignation de Poutine par Eltsine pour lui succéder : "Plus j'y pense et plus j'en viens à la conclusion que ce choix a été providentiel : c'st le bon Dieu qui a voulu sauver la Russie du chaos, de l'effondrement économique, politique et moral qui a suivi la disparition de l'Union soviétique". Si cet avis est partagé dans le peuple russe, voilà qui explique peut-être en partie la longévité de Poutine au pouvoir. Il revient également sur l'affaire des navires Mistral commandés par la Russie à la France, contrat signé en 2011, et raconte comment Hollande ("le président décevant") a finalement refusé de les livrer après avoir promis qu'il le ferait : "Ce fut un exemple parmi d'autres de l'inconséquence du président François Hollande dans ses relations avec la Russie". Il raconte également le cadeau d'un immense sapin de Noël à la mairie de Paris, certaines des manifestations organisées pour l'année France/Russie et n'oublie pas les conversations plus sensibles de 2011 sur le dossier libyen. La dégradation des relations entre les deux pays sous la présidence Hollande n'empêche pas la tenue par la suite de "l'année Pierre le Grand" et quelques mots élogieux pour Macron. Le livre se termine, de façon plus anecdotique quand même, sur quelques pages relatives aux relations entre la minuscule principauté de Monaco et l'immense Russie et Alexandre Orlov conclue cette autobiographie en rappelant qu'il a exercé son métier de diplomate par passion, mais aussi en travaillant beaucoup : "J'appartiens à cette vieille école de la diplomatie russe qui formait de vrais experts en la matière, des spécialistes qui connaissaient à fond les problèmes ou les pays dont ils s'occupaient. A ces connaissances que je n'arrêtais pas d'approfondir toute ma vie, j'ajoutais un supplément d'âme qui m'ouvrait le coeur des Français".

Un témoignage tout à fait intéressant et particulièrement agréable à lire.

Fayard, Paris, 2020, 268 pages, 20,- euros.

ISBN : 978-2-213-71308-3.

Pour commander directement le livre : ici.

Un ami russe
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28 novembre 2020 6 28 /11 /novembre /2020 00:01

Juillet 1893

Le mai 68 de la IIIe République

Bernard Hautecloque

L'auteur en dresse le constat dès l'introduction, "les émeutes étudiantes qui dévastèrent le Quartier latin en juillet 1893 ont aujourd'hui à peu près totalement disparu des mémoires". Et pourtant, ces évènements (presque dans la tradition frondeuse du quartier des universités) furent d'une réelle gravité et marquèrent profondément les contemporains.

Les trois premiers chapitres présentent l'histoire agitée du quartier des étudiants, entre chahut et contestation (souvent peu) politisée, puis le livre décrit les incidents à  l'origine des désordres, une vague histoire d'offense à la pudeur en début d'année. Le 1er juillet, lorsque le préfet de police veut faire disperser un rassemblement d'étudiants tapageurs, ceux-ci trouvent dans la Sorbonne en travaux suffisamment de "munitions" pour bombarder de pierres les forces de l'ordre, mais la mort d'un témoin, présent par hasard sur les lieux, enflamme les esprits le lendemain. Dès le 2 juillet au soir, aux cris de "A bas le préfet assassin !", les étudiants se rassemblent en nombre. Bernard Hautecloque, tout en poursuivant le récit des incidents, qui s'aggravent, explique ce qu'était le maintien de l'ordre en ville à la fin du XIXe siècle et cite abondamment les journaux de l'époque. Les manifestations dégénèrent : "Aux étudiants s'étaient mêlés des anarchistes et quelques voyous"... Déjà ? De même, alors qu'au même moment dans Paris 12.000 cochers sont en grève, certains tentent sans succès de faire "converger les luttes". Déjà ? Dans la nuit du 4 au 5, puis du 5 au 6, les émeutes reprennent et dégénèrent : "L'aube du 6 se leva sur un Quartier latin qui semblait sortir d'une guerre. Le boulevard Saint-Michel avait été interdit à la circulation, des gardes municipaux à cheval faisant manoeuvre pour éviter tout rassemblement". Ce 6 juillet, le gouvernement fait venir des troupes de Compiègne et de Melun et fait protéger les bâtiments publics. Le 7, la situation commence à s'apaiser, dans la nuit du 7 au 8 quelques tentatives pour reprendre le mouvement échouent et le 8 la situation est en apparence redevenue normale. Le 11 juillet, un nouveau préfet de police est nommé, un certain Lépine. Mais ceci est une autre histoire.

Cette histoire d'une révolte étudiante violente pendant quelques nuits mais finalement sans grandes conséquences est expliquée par l'auteur par l'incompréhension du pouvoir politique qui tolérait que "les étudiants, finalement peu nombreux, médiocrement politisés et tous issus de milieux privilégiés, n'étaient pas tenus pour une classe dangereuse". Un coup de projecteur sur une "belle époque" plus complexe que les images d'Epinal peuvent le laisser penser.

Editions du Félin, Paris, 2020, 119 pages, 16,- euros.

ISBN : 978-2-86645-924-6.

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Mai 68 avant l'heure
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26 novembre 2020 4 26 /11 /novembre /2020 23:41

Complot à l'italienne

La destitution de Mussolini

24-25 juillet 1943

Alexandre Sanguedolce

La destitution du Duce le 25 juillet 1943 n'avait à notre connaissance jamais été documentée avec autant de détail en français. Qualifié de "drame en cinq actes", cet épisode important de l'histoire de la Seconde guerre mondiale et plus largement de l'histoire européenne est ici littéralement "décortiqué" avec soin.

Au pouvoir depuis une vingtaine d'années, à la tête d'un régime épuisé par les campagnes d'Ethiopie et d'Espagne qui précèdent la Seconde guerre mondiale (Afrique du Nord, Balkans essentiellement) au cours de laquelle l'Allemagne nazie a été contrainte de venir au secours de son seul allié de taille significative en Europe, Mussolini est confronté à partir de la mi-juillet 1943 au débarquement anglo-américain en Sicile et aux premiers bombardements aériens massifs sur Rome. Pour reconstituer la chronologie fine des évènements qui conduisent à la destitution du Duce par le roi Victor-Emmanuel III, l'auteur s'appuie sur les nombreux témoignages des acteurs et des témoins des évènements, souvent rendus publics ou publiés juste après les faits, ce qui donne au volume un rythme soutenu. Menée par Grandi et Ciano, gendre de Mussolini, l'opposition au Duce se manifeste lors de la réunion du Grand conseil fasciste du 24 juillet en fin d'après-midi, réunion qui va se poursuivre longuement dans la nuit, et Mussolini lui-même dira l'année suivante, pendant la République sociale italienne : "J'avais l'impression d'assister à mon procès. Je me sentais à la fois accusé et spectateur". Le récit détaillé des interventions des différents orateurs lors de cette réunion est une façon de refaire toute l'histoire politique, militaire, diplomatique, de l'Italie fasciste depuis la marche sur Rome et, dans ce huis-clos qui se prolonge, on sent la tension croître, aussi bien chez les conjurés que dans l'entourage immédiat de Mussolini, qui pour sa part ne semble pas prendre toute la mesure de l'ampleur de la conspiration. Le lendemain, 25 juillet, les conversations des "pour" et des "contre", de ceux qui veulent en finir en le pouvoir du Duce et de ceux qui veulent faire arrêter les "traitres", se multiplient de part et d'autre pendant toute la journée et c'est finalement après un entretien avec Victor-Emmanuel, qui lui notifie sa destitution, que Mussolini est (discrètement) arrêté peu après 17h00 et exfiltré de la résidence royale... en ambulance, pour éviter une réaction musclée de sa garde rapprochée. Deux jours plus tard, il sera dirigé vers un premier lieu de détention et le livre se termine sur la décision d'Hitler de faire libérer "son ami".

Un drame classique, ou effectivement "à l'italienne". L'histoire minute par minute d'un complot qui aurait pu ne pas réussir. Haletant.

Edtions Konfident, Paris, 2020, 233 pages. 18,50 euros.

ISBN : 978-2-956-98372-9.

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La fin d'un régime
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26 novembre 2020 4 26 /11 /novembre /2020 00:01

La Première Guerre mondiale

1912-1923

Nicolas Beaupré (Dir.)

Après la fin du cycle du centenaire de la Grande Guerre, voici en quelques dizaines de pages un louable effort de synthèse.

Après une forme d'introduction sur le thème du "désenclavement" des études et des regards sur la Première Guerre mondiale (désenclavement historiographique avec les études transnationales, chronologique avec la prise en compte de l'ensemble de la période 1911-1912 à 1923, géographique avec l'intérêt porté aux théâtres d'opérations extérieurs et aux contingents non-européens, thématique avec les progrès de la recherche sur tous les aspects sociologiques et culturels et académique avec l'irruption de nouveaux acteurs en particulier culturels et privés), la brochure traite de sujets très divers, en consacrant à chacun une double page, sur la gauche la présentation du sujet, sur la droite un extrait d'une oeuvre littéraire ou d'un témoignage. Les thèmes sont regroupés en quatre grands chapitres : "Combattre", "Sociétés en guerre, société de guerre", "Une longue sortie de guerre", et "Mémoires de guerre". Les opérations militaires ne sont quasiment pas traitées en tant que telles (à l'exception de Tannenberg, de la Marne et de la Somme) et l'approche est donc essentiellement d'histoire sociale et culturelle. Ce n'est d'ailleurs pas étonnant au regard des références données en bibliographie, appartenant pour l'essentiel à l'équipe du centre de recherche de l'Historial de la Grande Guerre de Péronne (qui bénéficie d'une double page de promotion), autour de Stéphane Audouin-Rouzeau. Un "entre-soi" et une approche conformes aux principes qui animaient les "co-propriétaires" des commémorations institutionnelles de 2014-2018. Cette observation faite, la publication est bien conçue, illustrée avec pertinence et de qualité pour les thèmes abordés.

Une brochure qui doit figurer (mais pas seule) dans les documentations de base à l'attention des lycéens et jeunes étudiants. 

Documentation photographique, CNRS éditions, 2020, 64 pages. 9,90 euros.

ISBN : 9782271132208

Synthèse pédagogique
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25 novembre 2020 3 25 /11 /novembre /2020 00:01

1870-1871

Regards sur la guerre franco-allemande

Les Carnets de la Sabretache -  Carnet spécial 2020

Un volumineux numéro coordonné par Francine Saint-Ramond, qui présente 18 articles variés, des contributions très différentes sur la guerre franco-prussienne. Il ne s'agit pas ici de raconter une nouvelle fois le conflit, mais d'apporter des éclairages ponctuels complémentaires, et éventuellement novateurs. C'est ainsi que l'on appréciera tout particulièrement dans cet ensemble (le choix est difficile au regard de la qualité globale), la contribution d'Eric Schérer sur "Le projet d'expédition en Baltique", celle de Jean-Philippe Ganascia sur "Ignace Hoff : un sergent, héros des généraux de 1870", celle de Cédric Spagnoli sur "Philip H. Sheridan, un général américain dans la guerre de 1870", celle de Michel Hanotaux sur "Les décorations militaires du Second Empire", celle de François Robichon sur "Edouard Detaille, acteur et témoin de la guerre de 1870", et celle de Christian Benoit sur "Les enseignements de la défaite de 1870 et l'armée de 1914". Pour les opérations, les amateurs trouveront satisfaction par exemple dans les articles consacrés au siège de Paris (Jean-Paul Amat), ou aux combats de Champigny, Bry et Villiers-sur-Marne (Denis Brulé).

Un numéro spécial à conserver comme document de référence.

Pour le commander directement : ici.

Pour adhérer à La Sabretache : ici.

1870-1871
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24 novembre 2020 2 24 /11 /novembre /2020 00:01

Des guérillas au reflux de l'Occident

Gérard Chaliand

On ne présente plus Gérard Chaliand, véritable spécialiste des conflits asymétriques et fin connaisseur des guerres irrégulières. Ayant personnellement vécu dans les années 1960-1970 le quotidien de la plupart des conflits irréguliers, il en a une approche réaliste, basée sur l'observation et l'expérience : "Quinze mois en Algérie indépendante, sous Ben Bella, m'avaient déniaisé, en matière d'imposture, de ce qu'on appelait le socialisme", écrit-il dans son avant propos, avant d'ajouter "J'ai perdu des illusions sans renoncer à des principes qui me paraissaient fondés ... L'expérience des luttes politiques et surtout armées m'amenait à privilégier  la pensée stratégique qui est l'intelligence des rapports de force ... Je ne cherche pas à être politiquement correct mais politiquement pertinent". Belle promesse.

Dans cette volumineuse somme, fruit d'une vie d'expériences et de réflexions, Gérard Chaliand part de l'effondrement des empires coloniaux et de son engagement personnel aux quatre coins du monde (Afrique, Asie, Moyen-Orient, Amérique latine) décrit dans les premiers chapitres, pour analyser ce que furent ces expériences révolutionnaires. Après avoir consacré une quarantaine de pages au conflit israélo-palestinien, il s'attache au phénomène terroriste dont il analyse les évolutions au cours des cinquante dernières années : "L'expérience démontre à la fois la modestie des résultats militaires des terrorismes et leur impact psychologique considérable". Il aborde ensuite quelques cas particuliers : l'Erythrée des années 1970, l'Angola des années 1980, l'interminable guerre civile des Philippines, le conflit du Haut Karabagh qui vient de refaire la Une de l'actualité, la situation sécuritaire difficile de l'Afrique du Sud, l'histoire des Tigres tamouls à Ceylan et celui des Kurdes entre la Turquie, l'Irak et l'Iran. Autant d'occasion de revenir sur des conflits qui ont marqué les dernières décennies et dont les détails comme les ressorts ou les conclusions (provisoires ?) ne sont pas toujours bien connus. Le dernier grand chapitre est consacré au théâtre moyen-oriental et à l'Afghanistan depuis les années 1980, avec les responsabilités russes d'abord mais aussi américaines, avec pour terminer les échecs des Etats-Unis aussi bien en Irak qu'en Afghanistan. Retenons ce constat, qui date de 2008 et n'a rien perdu de sa pertinence : "Tout n'est pas perdu, puisque les talibans ne peuvent l'emporter militairement. Mais tout reste à faire politiquement, administrativement et économiquement. Au début, il fallait nettoyer le sanctuaire d'Al-Qaïda. A présent nous y restons parce que nous y sommes". Une analyse qui rend toutes ses responsabilités au politique et que l'on pourrait aisément transposer sur d'autres théâtres. On ne sera pas toujours d'accord avec les affirmations et conclusions partielles parfois abruptes de Gérard Chaliand, mais les derniers mots résonnent de façon inquiétante : "Le monde qui nous attend, nous, Européens, va être plus âpre à mesure que notre déclassement va apparaître. Les rapports internationaux sont fondés sur la force et rien ne peut modifier leur intrinsèque tragédie"...

Un vaste panorama des guerres irrégulières des cinquante dernières années qui remet en perspective bien des situations actuelles, et aussi le triste constat d'un recul permanent, régulier, irrémédiable (?), des Etats occidentaux, bilan d'une vie d'engagements et d'analyses géopolitiques.

Passés/Composés, Paris, 2020, 652 pages, 27,- euros.

ISBN : 978-2-3793-3051-3.

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Un demi-siècle de transformations de la guerre
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23 novembre 2020 1 23 /11 /novembre /2020 00:01

Hindenburg

L'homme qui a conduit Hitler au pouvoir

Jean-Paul Bled

Remettant en cause pratiquement tous les fondements de la notoriété du maréchal Hindenburg, presque réduit à l'état de "pur produit de la caste des junkers", Jean-Paul Bled livre ici un portrait sans concession du maréchal allemand.

L'ouvrage est organisé en 19 chapitres chronologiques, qui accordent une place essentielle à la fin de la vie du président de la République de Weimar, puisque dès la page 37 nous en sommes à 1914, alors que le général est déjà quitté le service actif. Notons ici une erreur étonnante dès la première page : "En août 1914, voici trois ans qu'il est un général en retraite, à l'instar du colonel Philippe Pétain en France". Sauf que Pétain n'était pas encore en retraite. Le survol de plus de 40 ans de carrière militaire s'effectue donc sur les 16 pages du chapitre 2, ce qui nous prive de développements sans doute intéressants sur la formation et la carrière des officiers généraux de l'Allemagne impériale. La Grande Guerre est traitée en un peu plus de 80 pages, ce qui laisse peu de place pour entrer dans le détail des responsabilités et actions du vainqueur de Tannenberg, ou du moins reconnu comme tel même si Ludendorff y joue un rôle essentiel. Finalement, Vae victis, Malheur aux vaincus. Pour chaque phase importante jusqu'à l'automne 1918, l'auteur souligne surtout les échecs et remet généralement en cause la pertinence des décisions ou laisse entendre qu'Hindenburg n'est pas à l'origine de telle ou telle idée. Sa réputation serait ainsi "largement usurpée". Reconnaissons bien sûr que le successeur de Falkenhayn a su habilement utiliser les moyens de communication disponibles pour forger son image et se créer une notoriété hors de proportion avec la réalité. Mais est-il pour autant nécessaire de tout nier ? Enfin, plus de 270 pages sont donc consacrées au rôle de l'ancien chef militaire dans la république de Weimar, de la répression des mouvements révolutionnaires aux polémiques autour de l'exil de Guillaume II, au mythe du "coup de poignard dans le dos" et à la rédaction de ses mémoires (véritable plaidoyer pro-domo), jusqu'à son élection à la présidence de la République en 1925. Son action comme chef de l'Etat pendant dix ans est soigneusement détaillée, en particulier au fur et à mesure de l'ascension des nationaux-socialistes. Deux ans avant son décès, l'arrivée d'Hitler au poste de chancelier change la donne, le "petit caporal bohémien" manoeuvrant le vieux maréchal prussien et s'appuyant sur un parti totalitaire pour mettre en place un régime de dictature.

Un livre qui insiste donc très largement sur les vingt dernières années de la vie d'Hindenburg et présente dans la plupart des situations une analyse négative de ses prises de position et de ses décisions. Une remise en cause parfois salutaire des idées reçues, mais de façon finalement trop systématique (il lui fallait quand même bien quelques compétences pour avoir cette carrière ?). On apprécie les nombreuses références aux sources allemandes et témoignages des contemporains (notes de bas de page et bibliographie finale), ce qui ouvre aux lecteurs français qui souhaitent approfondir le sujet d'utiles pistes d'investigation.  

Tallandier, Paris, 2020, 333 pages. 22,50 euros.

ISBN : 979-10-210-3552-2.

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Mauvais génie
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22 novembre 2020 7 22 /11 /novembre /2020 00:01

Journal et lettres inédits

(1789 - 1830)

Général Maximilien Lamarque

Voici un volume qui n'avait pas été réédité depuis le XIXe siècle. Publiés après la mort du général par ses ayants-droits, ces textes sont extrêmement riches tout en étant plaisants à lire.

Général resté fidèle à l'empereur lors des Cent jours, mais presque toujours affecté sur des théâtres périphériques loin des grandes batailles impériales, Maximilien Lamarque se lance en politique sous la monarchie de Juillet après avoir connu l'exil sous les Bourbons. Ses carnets contiennent de très nombreuses annotations, récits, anecdotes sur ses contemporains, et offrent très régulièrement des analyses souvent percutantes sur la vie politique du temps, notamment française, dont des considérations sur l'expédition d'Espagne de 1823 ou la révolte des Grecs contre l'empire ottoman, tout en comparant la situation de la France avec celle de l'Angleterre : "Français, ... devriez-vous apprendre d'un peuple de marchands à honorer, à éterniser la gloire ?". Libéral (sans se proclamer pour autant républicain), il écrit à propos du sort fait à la famille Bonaparte : "Le despotisme ne connait d'autres liens que les fers qu'il impose". Qu'il s'agisse de Jérôme, de Louis ou de Joseph, il conserve visiblement sa fidélité aux frères de l'ancien empereur. Au fil des pages, on croise les personnages de l'Empire et de la Restauration : Talleyrand ("Oui, il ressaisira le pouvoir ; moins il le mérite, plus il a de chance de l'obtenir"), de Villèle et Decazes, Soult, Foy ou Suchet. Au hasard des pages, il brosse ici et là le portrait de tel ou tel dignitaire. A propos de Ney, "un jour viendra où un monument national rappellera ses hauts faits  et la honte de ses assassins". Il évoque les projets plus ou moins aboutis de complots contre les Bourbons et ses critiques contre les gouvernements en place sont généralement acerbes ("Les discussions des Chambres n'offrent aucun intérêt", "Personne ne conteste moins que moi l'imprévoyance et la folie de ceux qui nous gouvernent"), fréquemment mêlées de références à l'histoire romaine antique.

Il ne s'agit donc pas d'un récit linéaire, mais d'une suite de notes plus ou moins en vrac au gré des rencontres et de l'actualité du jour. Un très utile et complet index termine ce volume. Un document de référence, pour l'empire partiellement mais surtout pour les années 1820, nettement moins bien connues.

Editions Mémoring, Saint-Macaire (33), 2020, 648 pages, 25,- euros.

ISBN : 979-10-93661-19-3.

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Témoignage
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21 novembre 2020 6 21 /11 /novembre /2020 00:01

De Gaulle président

Dix ans d'archives inédites de l'Elysée

Raphaëlle Bacqué

Très beau volume (qui en cette période de fin d'année peut constituer un joli cadeau) tant par son excellente finition que par les centaines (milliers ?) de documents reproduits.

Journaliste politique bien connue, Raphaëlle Bacqué signe ici un album extrêmement riche : toute la France des années 1959-1969 est représentée page après page. Après une introduction qui résume les évènements de la période sous l'angle de la personnalité du nouveau chef de l'Etat, le livre est divisé en cinq grandes parties : "De Gaulle et les Français", "De Gaulle et la France", "Les affaires du monde", "De l'usage des médias" et "L'exercice du pouvoir". Au fil des thématiques, avec un texte courant réduit au minimum, la "parole" est laissée aux documents, les plus variés. De très nombreuses photos souvent peu connues, des courriers officiels ou privés reçus à la présidence de la République, souvent la réponse de De Gaulle, des couvertures de magazines et des articles de presse, des pages d'agenda et des notes manuscrites, des rapports officiels et des lettres de menace (Algérie), des tracts, des caricatures et des affiches, des invitations et des présentations protocolaires, etc... : la diversité de l'iconographie est à souligner. De nombreuses pages sont consacrées à l'affaire algérienne (1959-1962), mais aussi à la modernisation du pays, de l'énergie atomique (Cadarache) à l'aménagement du secteur de La Défense, des Jeux Olympiques au projet d'avion supersonique et au tunnel sous la Manche, sans oublier le quotidien de la population (rapport sur les prix et les salaires). La conception gaullienne de l'Europe est largement présentée de même que les efforts du général pour restaurer et maintenir la place de la France dans le monde, cette forme de "troisième voie" entre le rejet du bloc soviétique et l'alignement sur les Etats-Unis. Les rapports de De Gaulle aux médias, et en particulier à la télévision, sont également bien mis en valeur, sans oublier les rapports aux arts et aux artistes des années 1960.

Presque un livre de souvenirs d'enfance... Une représentation de la France des Trente Glorieuses, une mémoire d'une France par certains aspects déjà disparue. Un très beau volume qui en apprendra beaucoup au plus jeunes et en rappellera autant aux plus âgés.

Flammarion, Paris, 2020, 272 pages, 35,- euros.

ISBN : 978-2-0814-9236-3.

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Toute une époque
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Qui Suis-Je ?

  • : Guerres-et-conflits
  • : Guerres et conflits XIXe-XXIe s. se fixe pour objectif d’être à la fois (sans prétendre à une exhaustivité matériellement impossible) un carrefour, un miroir, un espace de discussions. Sans être jamais esclave de la « dictature des commémorations », nous nous efforcerons de traiter le plus largement possible de toutes les campagnes, de tous les théâtres, souvent dans une perspective comparatiste. C’est donc à une approche globale de l’histoire militaire que nous vous invitons.
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Cafés historiques de La Chouette

Prochaine séance : pour la rentrée de septembre. Le programme complet sera très prochainement mis en ligne.

Publications personnelles

Livres

 

doumenc-copie-1.jpgLa Direction des Services automobiles des armées et la motorisation des armées françaises (1914-1918), vues à travers l’action du commandant Doumenc

Lavauzelle, Panazol, 2004.

A partir de ma thèse de doctorat, la première étude d’ensemble sur la motorisation des armées pendant la Première Guerre mondiale, sous l’angle du service automobile du GQG, dans les domaines de l’organisation, de la gestion et de l’emploi, des ‘Taxis de la Marne’ aux offensives de l’automne 1918, en passant par la ‘Voie sacrée’ et la Somme.

 

La mobilisation industrielle, ‘premier front’ de la Grande Guerre ? mobil indus

14/18 Editions, Saint-Cloud, 2005 (préface du professeur Jean-Jacques Becker).

En 302 pages (+ 42 pages d’annexes et de bibliographie), toute l’évolution industrielle de l’intérieur pendant la Première Guerre mondiale. Afin de produire toujours davantage pour les armées en campagne, l’organisation complète de la nation, dans tous les secteurs économiques et industriels. Accompagné de nombreux tableaux de synthèse.

 

colonies-allemandes.jpgLa conquête des colonies allemandes. Naissance et mort d’un rêve impérial

14/18 Editions, Saint-Cloud, 2006 (préface du professeur Jacques Frémeaux).

Au début de la Grande Guerre, l’empire colonial allemand est de création récente. Sans continuité territoriale, les différents territoires ultramarins du Reich sont difficilement défendables. De sa constitution à la fin du XIXe siècle à sa dévolution après le traité de Versailles, toutes les étapes de sa conquête entre 1914 et 1918 (388 pages, + 11 pages d’annexes, 15 pages de bibliographie, index et cartes).

 

 caire damasDu Caire à Damas. Français et Anglais au Proche-Orient (1914-1919)

 14/18 Editions, Saint-Cloud, 2008 (préface du professeur Jean-Charles Jauffret).

Du premier au dernier jour de la Grande Guerre, bien que la priorité soit accordée au front de France, Paris entretient en Orient plusieurs missions qui participent, avec les nombreux contingents britanniques, aux opérations du Sinaï, d’Arabie, de Palestine et de Syrie. Mais, dans ce cadre géographique, les oppositions diplomatiques entre ‘alliés’ sont au moins aussi importantes que les campagnes militaires elles-mêmes.

 

hte silesieHaute-Silésie (1920-1922). Laboratoire des ‘leçons oubliées’ de l’armée française et perceptions nationales

‘Etudes académiques », Riveneuve Editions, Paris, 2009.

Première étude d’ensemble en français sur la question, à partir du volume de mon habilitation à diriger des recherches. Le récit détaillé de la première opération civilo-militaire moderne d’interposition entre des factions en lutte (Allemands et Polonais) conduite par une coalition internationale (France, Grande-Bretagne, Italie), à partir des archives françaises et étrangères et de la presse de l’époque (381 pages + 53 pages d’annexes, index et bibliographie).

 

cdt armee allde Le commandement suprême de l’armée allemande 1914-1916, édition annotée et commentée des souvenirs de guerre du général von Falkenhayn 

14/18 Editions - SOTECA, Saint-Cloud, 2010.

Le texte original de l’édition française de 1921 des mémoires de l’ancien chef d’état-major général allemand, accompagné d’un dispositif complet de notes infrapaginales permettant de situer les lieux, de rappeler la carrière des personnages cités et surtout de comparer ses affirmations avec les documents d’archives et les témoignages des autres acteurs (339 pages + 34 pages d’annexes, cartes et index).

 

chrono commChronologie commentée de la Première Guerre mondiale

Perrin, Paris, 2011.

La Grande Guerre au jour le jour entre juin 1914 et juin 1919, dans tous les domaines (militaire, mais aussi politique, diplomatique, économique, financier, social, culturel) et sur tous les fronts. Environ 15.000 événements sur 607 pages (+ 36 pages de bibliographie et d’index).

 

 Les secrets de la Grande Guerrecouverture secrets

Librairie Vuibert, Paris, 2012.

Un volume grand public permettant, à partir d’une vingtaine de situations personnelles ou d’exemples concrets, de remettre en lumière quelques épisodes peu connus de la Première Guerre mondiale, de la question du « pantalon rouge » en août 1914 à l’acceptation de l’armistice par von Lettow-Vorbeck en Afrique orientale, après la fin des hostilités sur le théâtre ouest-européen.

 

Couverture de l'ouvrage 'Mon commandement en Orient'Mon commandement en Orient, édition annotée et commentée des souvenirs de guerre du général Sarrail

14/18 Editions - SOTECA, Saint-Cloud, 2012

Le texte intégral de l'édition originale, passé au crible des archives publiques, des fonds privés et des témoignages des acteurs. Le récit fait par Sarrail de son temps de commandement à Salonique (1915-1917) apparaît véritablement comme un exemple presque caricatural de mémoires d'autojustification a posteriori

 

 

Coordination et direction d’ouvrages

 

Destins d’exception. Les parrains de promotion de l’Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr

SHAT, Vincennes, 2002.

Présentation (très largement illustrée, 139 pages) des 58 parrains qui ont donné leur nom à des promotions de Saint-Cyr, entre la promotion « du Prince Impérial » (1857-1858) et la promotion « chef d’escadrons Raffalli » (1998-2001).

 

fflLa France Libre. L’épopée des Français Libres au combat, 1940-1945

SHAT, Vincennes et LBM, Paris, 2004.

Album illustré présentant en 191 pages l’histoire et les parcours (individuels et collectifs) des volontaires de la France Libre pendant la Seconde guerre mondiale.

 

marque courageLa marque du courage

SHD, Vincennes et LBM, Paris, 2005.

Album illustré présentant en 189 pages l’histoire des Croix de Guerre et de la Valeur Militaire, à travers une succession de portraits, de la Première Guerre mondiale à la Bosnie en 1995. L’album comporte en annexe une étude sur la symbolique, les fourragères et la liste des unités d’active décorées.

 

  90e anniversaire de la Croix de guerre90-ANS-CROIX-DE-GUERRE.jpg

SHD, Vincennes, 2006.

Actes de la journée d’études tenue au Musée de l’Armée le 16 novembre 2005. Douze contributions d’officiers historiens et d’universitaires, français et étrangers, de la naissance de la Croix de guerre à sa perception dans la société française, en passant les décorations alliées similaires et ses évolutions ultérieures.

 

france grèceLes relations militaires franco-grecques. De la Restauration à la Seconde guerre mondiale 

SHD,Vincennes, 2007.

Durant cette période, les relations militaires franco-grecques ont été particulièrement intenses, portées à la fois par les sentiments philhellènes qui se développent dans l’hexagone (la France est l’une des ‘Puissances protectrices’ dès la renaissance du pays) et par la volonté de ne pas céder d’influence aux Anglais, aux Allemands ou aux Italiens. La campagne de Morée en 1828, l’intervention en Crète en 1897, les opérations en Russie du Sud  en 1919 constituent quelques uns des onze chapitres de ce volume, complété par un inventaire exhaustif des fonds conservés à Vincennes.

 

verdunLes 300 jours de Verdun

Editions Italiques, Triel-sur-Seine, 2006 (Jean-Pierre Turbergue, Dir.).

Exceptionnel album de 550 pages, très richement illustré, réalisé en partenariat entre les éditions Italiques et le Service historique de la Défense. Toutes les opérations sur le front de Verdun en 1916 au jour le jour.

 

DICO-14-18.jpgDictionnaire de la Grande Guerre

(avec François Cochet), 'Bouquins', R. Laffont, 2008.

Une cinquantaine de contributeurs parmi les meilleurs spécialistes de la Grande Guerre, 1.100 pages, 2.500 entrées : toute la Première Guerre mondiale de A à Z, les hommes, les lieux, les matériels, les opérations, les règlements, les doctrines, etc.

 

fochFerdinand Foch (1851-1929). Apprenez à penser

(avec François Cochet), 14/18 Editions - SOTECA, Saint-Cloud, 2010.

Actes du colloque international tenu à l’Ecole militaire les 6 et 7 novembre 2008. Vingt-quatre communications balayant tous les aspects de la carrière du maréchal Foch, de sa formation à son héritage dans les armées alliées par des historiens, civils et militaires, de neuf nations (461 pages + 16 pages de bibliographie).

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