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23 juin 2024 7 23 /06 /juin /2024 00:01

Economie de la guerre

Alain Quinet

Les déclarations présidentielles incitant à passer à "l'économie de guerre" comme le constat des difficultés des nations occidentales à se doter des moyens de défense nécessaire dans un contexte de difficultés économiques et financières, invitent à revenir vers ce livre, que nous avions raté lors de sa parution l'an dernier.

 De façon très pédagogique et très équilibrée, Alain Quinet divise son propos en trois grandes parties : "L'économie de la puissance", "L'effort de défense", et "L'économie des conflits". Chacune d'entre elles regroupe cinq grands chapitres thématiques, qui permettent pris globalement d'avoir une approche aussi large que cohérente du sujet. Dans la première partie, nous retiendrons en particulier les pages consacrées le rapport entre puissance économique et puissance militaire et celles relatives à la souveraineté économique, dont on parle beaucoup actuellement (plutôt inquiétant pour la France). Dans la deuxième partie est posée la question des choix politiques ("le modèle beurre ou canons") et budgétaires et Alain Quinet développe une réflexion sur la croissance presque exponentielle des coûts (avec la loi dite d'Augustine selon laquelle "En 2054, le budget total de la Défense permettra d'acheter un seul avion") et les retombées économiques et industrielles induites des programmes d'armement. L'Etat doit-il fabriquer lui-même et que peut-il (doit-il ?) sous-traiter au secteur privé ? La dernière partie enfin revient sur le coût global des guerres (avec l'exemple éclairant pour la France de la Grande Guerre) et la recherche d'une (relative) rationalité dans l'économie des stratégie militaires (j'avoue que quelques formules mathématiques complexes me dépassent). Dans une brève conclusion, il rappelle la formule de Clausewitz selon laquelle "la guerre est un caméléon", et affirme : "L'économie permet d'évaluer les efforts de défense et leurs retombées, de comprendre la dynamique des courses aux armements et des conflits, de poser les conditions, si nécessaire, d'une économie de guerre efficace".

Un livre très utile pour mieux analyser et comprendre les problématiques actuelles (et dépasser le stade des discours convenus...).

Economica, Paris, 2023, 270 pages, 37,- euros.

ISBN : 978-2-7178-7241-5.

Pour commander directement le livre : ici.

Economie(s)
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10 mai 2023 3 10 /05 /mai /2023 00:01

Comment l'Allemagne finance les opérations

contre le nucléaire français

La réalité de l'Europe : concurrence économique et stratégies indirectes :

Comment l’Allemagne finance l’affaiblissement du nucléaire français. Entretien avec le CI2S | Conflits : Revue de Géopolitique (revueconflits.com)

Nucléaire
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6 mars 2023 1 06 /03 /mars /2023 00:03

Inefficacité des programmes d'armement

en coopération européenne. Un mythe ?

Webinaire en ligne de la chaire Ecodef de l'IHEDN le jeudi 9 mars au matin :

[INSCRIPTION] 09/03/2023 : webinaire "L’inefficacité des programmes d’armement en coopération européenne : un mythe ?" - Chaire Économie de défense - IHEDN (ecodef-ihedn.fr)

Coopération européenne
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30 juillet 2020 4 30 /07 /juillet /2020 00:01

Inventions de la Seconde guerre mondiale

Philippe Bauduin

On sait bien que la guerre d'une part, la technologie et l'industrie d'autre part sont étroitement liées. Ce petit volume en apporte une nouvelle confirmation en se focalisant sur la période de la Seconde guerre mondiale.

L'auteur a choisi de traiter de sept domaines différents : l'agroalimentaire, la chimie, les communications, l'océanographie, la santé, les transports et la logistique et enfin la vie quotidienne. Certaines réalisations sont antérieures au conflit, mais c'est à l'occasion de la guerre qu'elles ont été mises en oeuvre et développées à grande échelle, comme le maïs hybride ou le Nescafé ("dont le lancement commercial en 1938-1939 avait été décevant"). Parmi les thèmes abordés, le bois lamellé-collé, les silicones, les plastiques armés, le magnétophone, le radar, l'appareil de plongée autonome, le DDT, les sulfamides, l'avion à réaction, le guidage gyroscopique, le scooter, le turbocompresseur, les bombes aérosols, les Ray-Ban, ou le T-shirt, "maillot de corps réglementaire des marins de l'US Navy, résultat d'un appel d'offres lancé en 1942". Il en va de même du développement des sous-marins de poche, ou de la Jeep : "Dès 1941, la production en série sera lancée et l'usine Willys de Toledo atteindra le record d'1 minute 20 secondes pour construire un véhicule".

Un petit volume qui se lit avec plaisir et dans lequel on apprend beaucoup de choses, qui a par ailleurs le mérite de nous rappeler l'importance de toutes les questions matérielles et logistiques dans le Débarquement et le succès des Alliés. 

OREP Editions, Bayeux, 2020, 80 pages. 13,20 euros

ISBN : 978-2-8151-0534-7.

50 découvertes
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8 juillet 2020 3 08 /07 /juillet /2020 00:01

Félix Amiot

Un industriel normand de l'aéronautique

et de la construction navale

Justin Lecarpentier

Issu d'une thèse remarquée, cette biographie d'un grand industriel de l'aéronautique et des constructions navales mérite de figurer dans toute bonne bibliothèque d'histoire militaire.

Chaque amateur de l'histoire militaire française connait le nom d'Amiot, jeune ingénieur essentiellement autodidacte qui fonde en pleine Première Guerre mondiale une société de construction d'avions, la SECM (Société d'emboutissage et de constructions mécaniques) et qui travaille d'abord principalement en sous-traitance des grands constructeurs de l'époque. Mais bien peu savent qu'il se distingue jusqu'au début des années 1970 dans la construction navale pour de nombreuses marines de guerre. Dans l'entre-deux-guerres, il devient rapidement un avionneur reconnu mais, paradoxalement, ses succès et l'accumulation de records n'empêchent pas qu'il se heurte à l'opposition du ministère de l'Air (nationalisation, paiements, volume des commandes, etc.). L'auteur nous propose ensuite quelques belles pages sur les difficultés de la mobilisation industrielle en 1939-1940 (86 Amiot 350 livrés pour 1800 commandés). Ses usines partiellement détruites pendant la campagne de France, il fait la rencontre à Vichy de Loustaunau-Lacau et doit cependant s'engager dans la collaboration industrielle avec l'Allemagne (tout en donnant pour consigne de ralentir au maximum la production). Le chapitre consacré à ce délicat exercice d'équilibriste pendant l'Occupation est tout à fait intéressant. Après la Libération, entre nationalisation et réquisition, Félix Amiot doit finalement se reconvertir et fait le choix de la construction navale à Cherbourg, d'abord dans le domaine de la pêche. Il devient ainsi le premier employeur de la ville et président de sa chambre de commerce. A partir du début des années 1950, il s'engage également dans la construction navale militaire, d'abord pour la France, puis à l'exportation, jusqu'à l'affaire des "vedettes de Cherbourg", sous embargo mais récupérées par les Israéliens.

Mort en 1974, Félix Amiot reste une personnalité incontournable à la fois de l'aéronautique et de la construction navale et, à ces titres, méritait bien cette biographie qui, par bien des côtés, complète notre connaissance des réseaux décisionnels entre monde des affaires, personnel politique et états-majors.

OREP Editions, Bayeux, 2020, 478 pages. 24,50 euros.

ISBN : 978-2-8151-0501-9.

Capitaine d'industrie
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27 octobre 2019 7 27 /10 /octobre /2019 00:16

Victimes et profiteurs de guerre ?

Les patrons du Nord (1914-1923)

Jean-Luc Mastin

S'appuyant sur une recherche impressionnante dans des fonds d'archives très différents, ce livre nous offre une vision contrastée des industriels "sinistrés" du Nord de la France pendant la Grande Guerre, à bien des égards différente de l'idée reçue régulièrement reprise.

 L'auteur commence par présenter ce qu'était le tissu industriel du département du Nord avant août 1914, en particulier les grandes sociétés textiles et leurs liens avec le système bancaire. Il consacre ensuite son chapitre 2 aux évolutions parfois dramatiques de la situation durant les premières semaines de guerre, qui se concluent cependant, à la fin du mois d'octobre, par une réelle reprise des affaires. On remarque cet extrait d'un rapport d'un responsable lillois de la Banque de France : "Quel singulier état d'esprit que celui de cette oligarchie patronale, gens égoïstes, qui enterrent leur or dans les jardins et qui trouvent inconcevable que nous mettions en lieu sûr une partie de la fortune publique". Voilà qui donne le ton. Les quatre années d'occupation allemande sont ensuite détaillées, et l'on se prend à considérer qu'il y a parfois loin des misères vécues par la majorité de la population, des réseaux de résistance et de la répression par l'occupant, de la déportation de populations civiles, et les "arrangements" d'une partie du patronat et du monde bancaire avec le même occupant. Mais c'est surtout dans le reste de la France que les industriels du Nord exercent désormais. Nombreux sont ceux qui se sont repliés en France non-occupée, où ils montent de nouvelles affaires (en particulier en région parisienne et en Normandie, mais plus largement aussi dans le grand Ouest), et Jean-Luc Mastin multiplie les exemples de reprise d'une activité industrielle : "La convergence d'intérêts particuliers, de ceux d'un territoire et de ceux de la nation favorise la reconstitution, loin de Roubaix-Tourcoing, d'un réseau intégré de firmes puissantes et alliées". L'auteur s'intéresse ensuite au financement de cette reconstitution industrielle et à la politique du crédit, tout en consacrant un chapitre (chap. 6) aux pressions (on dirait aujourd'hui au lobbying) constantes exercées sur les autorités politiques et les représentants de l'Etat. La production pour les armées se révèle extrêmement rentable. Vient ensuite le temps de la libération et du retour dans la région lilloise, avec toutes les difficultés liées à la réinstallation des activités industrielles et bancaires dans une région qui a été saignée pendant quatre ans et alors qu'il faut liquider les entreprises créées dans le reste de la France. Au bilan, "la guerre et l'occupation ont accru l'emprise du capitalisme du Nord sur l'économie nationale. Teinté désormais de régionalisme, le leitmotiv de leur attachement au territoire sonne encore plus faux qu'avant-guerre, même si le retour dans le Nord et la rhétorique victimaire, abondamment relayée par la presse, jettent un voile opaque sur les profits de guerre réalisés hors de la région". L'auteur insiste sur la place (et la puissance) du Crédit du Nord et revient dans un ultime chapitre sur "Les bénéfices de la rhétorique victimaire". Au regard des souffrances endurées par la population, ces pratiques laissent un goût amer.

Une pierre de plus à ajouter à notre connaissance de la Grande Guerre dans toute sa complexité et parfois ses contradictions, parfois bien loin aussi du discours officiel. Un ouvrage parfaitement référencé et accompagné de nombreux tableaux et graphiques qui illustrent utilement le texte courant. Un livre tout à fait utile et intéressant.

Presses universitaires de Rennes, 2019, 319 pages, 25,- euros.

ISBN : 978-2-7535-7794-7.

Réalités économiques et industrielles
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11 septembre 2019 3 11 /09 /septembre /2019 06:00

La firme Schneider dans la guerre industrielle

en 1914-1918

Hubert Bonin

Excellent connaisseur des aspects économiques et industriels de la Grande Guerre (ici et ici par exemple), Hubert Bonin nous propose aujourd'hui un ouvrage sur une société française indissociable de la Grande Guerre : Schneider.

Le livre a été préfacé par Jacques Frémeaux et l'auteur m'a demandé une postface de quelques pages. Il intéressera indiscutablement tous les amateurs de la Grande Guerre, car la question des équipements et des armements est absolument essentielle. Après avoir rappelé l'importance de Schneider dans l'économie française, Hubert Bonin raconte la contribution de l'entreprise à la mobilisation industrielle et consacre cinq solides chapitres aux questions relatives à l'artillerie lourde, à l'artillerie de campagne et aux mortiers, à leurs pièces de rechange et aux munitions d'artillerie. Il n'oublie pas (3e partie) l'importance du rôle de la société à l'international, vis à vis des armées belge, serbe, italienne, américaine et russe. La contribution à l'effort naval est bien rappelée, de même que celle (mieux connue) relative à la naissance du char d'assaut. L'ouvrage se termine sur une évaluation des innovations industrielles induites par ce formidable effort de guerre et par une estimation de l'état de l'entreprise à l'issue du conflit.

Un texte riche et clair, accompagné de nombreux tableaux et graphiques, qui donnent une bonne idée de l'importance des chiffres concernés. Un volume qui sera indiscutablement utile à un très large lectorat. 

Les Indes savantes, Paris, 2019, 257 pages, 28,- euros.

ISBN : 978-2-84-654-542-2.

Une firme emblématique
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31 mai 2017 3 31 /05 /mai /2017 06:00

Construire sur le front

La technique des éléments préfabriqués en béton,

une innovation de la Grande Guerre

Emmanuel Dubail

Voici à notre connaissance la seule étude sur cette forme d'industrialisation de la guerre représentée par l'utilisation de plus en plus systématique de béton et de blocs préfabriqués de béton pour aménager les organisations défensives du "système-tranchées", du côté allemand comme du côté français.

Bien que très précise au plan technique, la brochure est rédigé dans un style immédiatement accessible au néophyte. Elle est de plus très largement illustrée par un vaste choix de photos (d'hier et d'aujourd'hui), dessins et plans (toujours bien légendés) qui accompagne judicieusement le texte. Vous saurez ainsi tout des conditions et techniques de production dans l'immédiate arrière-front français ou allemand, du transport, de l'utilisation (première et deuxième parties), puis l'auteur vous donnera tous les détails ds conditions d'emploi dans les secteurs de la butte de Vauquois, du bois de la Gruerie et de Bolante, en extérieur comme en souterrain, pour des galeries, des abris ou des observatoires. Enfin, les différents types de poutrelles en béton destinées aux voutes importantes et aux pièces les plus larges sont présentés, avec le rappel de ce texte qui donne une idée de l'ampleur de la guerre industrielle : "Partout où le bois se trouve sur place, il est préférable de l'utiliser. L'acier est moins lourd, moins encombrant et plus cher que le béton armé à égalité de résistance, c'est donc ce dernier qu'il convient d'utiliser à défaut de bois. A défaut de bois ou de métal, on pourrait utiliser les pièces proposées, mais alors il sera bon de les faire confectionner à proximité du lieu d'emploi". En quelques lignes et pour un point somme toute particulier, tout est dit de la complexité de la mobilisation industrielle de guerre.

Une brochure qui témoigne de l'importance et de la qualité du travail réalisé par les courageux animateurs de l'association et qui mérite d'être connu de tous ceux qui souhaitent en savoir plus sur l'aménagement défensif du front continu.

Association des Amis de Vauquois et de sa région, Vauquois, 2013, 95 pages, 12,- euros.
ISBN : 2-9507638-3-9

Pour tout renseignement et toute commande, s'adresser à l'association :

amis.vauquois[at]wanadoo.fr, ou http://butte-vauquois.fr/

Bétonner le front
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18 mars 2017 6 18 /03 /mars /2017 06:00

Paris-Bordeaux en train

Les trois étapes de la modernisation ferroviaire

1844-2016

Hubert Bonin et Christophe Bouneau (Dir.)

Voilà un livre qui semble, a priori, bien éloigné de nos thématiques habituelles, mais qui pourtant les retrouve, sur le fond comme ponctuellement. L'histoire de la ligne de chemin de fer entre Paris et Bordeaux éclaire, à partir d'un exemple, bien des questions sur la prise en compte en France de la modernité.

Les différents contributeurs de cet ouvrage collectif développent l'histoire, depuis 1844, de la ligne Paris-Bordeaux, à la fois dans les questions qu'elle suscite sur le rapport à la modernité à différentes étapes de sa création ou de son développement, dans ses évolutions techniques à proprement parler (électrification, TGV), dans les rapports entre les sociétés privées et l'Etat, dans la course contre le temps ou dans l'importance stratégique des grands chantiers. Au total, un livre solide d'histoire industrielle à partir d'un objet particulier et, par extrapolation, une approche de la relation parfois ambigüe, "d'amour/haine", que notre société entretient avec la problématique de la modernité.

Presses universitaires du Septentrion, Villeneuve d'Ascq, 2016, 212 pages, 24,- euros.

ISBN : 978-2-7574-1283-1.

Débats autour de la modernité
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2 novembre 2015 1 02 /11 /novembre /2015 06:00

Le déluge

1916-1931

Adam Tooze

Une somme ! Une étude de fond sur la montée en puissance de l'hégémonie américaine à partir du milieu de la Première Guerre mondiale et jusqu'aux années 1930.

Faisant remonter l'émergence de la puissance américaine moderne au tournant des XIXe et XXe siècle, Adam Tooze date de 1916 sa reconnaissance comme puissance internationale, lorsque "l'Amérique serait reconnue comme l'égale de la Grande-Bretagne en force maritime", phénomène qui correspond au moment où "le centre du leadership financier mondial" se déplace "de l'autre côté de l'Atlantique". Son analyse économique et financière présente toutes les garanties de références et de sérieux, mais il faut bien admettre que les quelques incursions dans le domaine militaire, stratégique et tactique, sont assez approximatives et que les conclusions qu'il tire des décisions militaires sont pour le moins souvent trop rapides. Les lecteurs français y apprendront néanmoins beaucoup de choses sur les relations entre les Etats-Unis et le gouvernement provisoire russe après la révolution, sur les rapports tendus avec le Japon à propos de la Chine continentale (en dépit d'une incompréhension profonde des problèmes chinois), sur la première indépendance de l'Ukraine, sur les ingérences et tensions avec l'empire colonial britannique et l'Irlande, sur la réalité des Liberty Bonds, etc. Une grande partie centrale de l'ouvrage (sur le fond, à charge) est centrée sur le traité de Versailles, de l'arrivée du président Wilson à Paris à la mise en scène de son rôle et aux conversations entre les Grands jusqu'au refus final par les parlementaires américains de le ratifier (question des frontières polonaises, des réparations, etc.) et à "l'échec final du wilsonisme", avec quelques observations étonnantes comme : "La conception française d'une alliance militaire des démocraties occidentales était tournée vers l'OTAN, celle de Clémentel anticipait l'Union européenne" ??? L'auteur aborde enfin la longue liste des troubles intérieurs et internationaux qui se succèdent dans les années 1920, de l'Amérique latine à l'empire britannique (Inde, Egypte, Irlande, etc.). Il aborde dans le détail la conférence navale de Washington et l'utilisation des dettes de guerres interalliées comme moyen de pression puissant sur les Etats européens "anciennement alliés". Entre crises financières, conférences internationales, désarmement à l'Ouest et politique impérialiste du Japon, plan Young et annnonce de la "grande dépression" des années 1930, on en arrive à la domination de fait de l'économie américaine sur le monde. Wall Street a remplacé la City.

Un ouvrage dense (très dense même, écrit en petits caractères), qui apporte une infinité de renseignements précis sur la réalité des relations internationales et de puissance au-delà des lénifiants discours officiels. Un ouvrage un peu ardu, qui mérite d'être analysé voire critiqué sur certains points, mais d'une incontestable utilité pour tous ceux qui s'intéressent à l'histoire du XXe siècle.

Les Belles Lettres, Paris, 2015, 598 pages, 33,- euros.

ISBN : 978-2-251-38130-5.

De la puissance américaine
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Qui Suis-Je ?

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  • : Guerres et conflits XIXe-XXIe s. se fixe pour objectif d’être à la fois (sans prétendre à une exhaustivité matériellement impossible) un carrefour, un miroir, un espace de discussions. Sans être jamais esclave de la « dictature des commémorations », nous nous efforcerons de traiter le plus largement possible de toutes les campagnes, de tous les théâtres, souvent dans une perspective comparatiste. C’est donc à une approche globale de l’histoire militaire que nous vous invitons.
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Cafés historiques de La Chouette

Prochaine séance : pour la rentrée de septembre. Le programme complet sera très prochainement mis en ligne.

Publications personnelles

Livres

 

doumenc-copie-1.jpgLa Direction des Services automobiles des armées et la motorisation des armées françaises (1914-1918), vues à travers l’action du commandant Doumenc

Lavauzelle, Panazol, 2004.

A partir de ma thèse de doctorat, la première étude d’ensemble sur la motorisation des armées pendant la Première Guerre mondiale, sous l’angle du service automobile du GQG, dans les domaines de l’organisation, de la gestion et de l’emploi, des ‘Taxis de la Marne’ aux offensives de l’automne 1918, en passant par la ‘Voie sacrée’ et la Somme.

 

La mobilisation industrielle, ‘premier front’ de la Grande Guerre ? mobil indus

14/18 Editions, Saint-Cloud, 2005 (préface du professeur Jean-Jacques Becker).

En 302 pages (+ 42 pages d’annexes et de bibliographie), toute l’évolution industrielle de l’intérieur pendant la Première Guerre mondiale. Afin de produire toujours davantage pour les armées en campagne, l’organisation complète de la nation, dans tous les secteurs économiques et industriels. Accompagné de nombreux tableaux de synthèse.

 

colonies-allemandes.jpgLa conquête des colonies allemandes. Naissance et mort d’un rêve impérial

14/18 Editions, Saint-Cloud, 2006 (préface du professeur Jacques Frémeaux).

Au début de la Grande Guerre, l’empire colonial allemand est de création récente. Sans continuité territoriale, les différents territoires ultramarins du Reich sont difficilement défendables. De sa constitution à la fin du XIXe siècle à sa dévolution après le traité de Versailles, toutes les étapes de sa conquête entre 1914 et 1918 (388 pages, + 11 pages d’annexes, 15 pages de bibliographie, index et cartes).

 

 caire damasDu Caire à Damas. Français et Anglais au Proche-Orient (1914-1919)

 14/18 Editions, Saint-Cloud, 2008 (préface du professeur Jean-Charles Jauffret).

Du premier au dernier jour de la Grande Guerre, bien que la priorité soit accordée au front de France, Paris entretient en Orient plusieurs missions qui participent, avec les nombreux contingents britanniques, aux opérations du Sinaï, d’Arabie, de Palestine et de Syrie. Mais, dans ce cadre géographique, les oppositions diplomatiques entre ‘alliés’ sont au moins aussi importantes que les campagnes militaires elles-mêmes.

 

hte silesieHaute-Silésie (1920-1922). Laboratoire des ‘leçons oubliées’ de l’armée française et perceptions nationales

‘Etudes académiques », Riveneuve Editions, Paris, 2009.

Première étude d’ensemble en français sur la question, à partir du volume de mon habilitation à diriger des recherches. Le récit détaillé de la première opération civilo-militaire moderne d’interposition entre des factions en lutte (Allemands et Polonais) conduite par une coalition internationale (France, Grande-Bretagne, Italie), à partir des archives françaises et étrangères et de la presse de l’époque (381 pages + 53 pages d’annexes, index et bibliographie).

 

cdt armee allde Le commandement suprême de l’armée allemande 1914-1916, édition annotée et commentée des souvenirs de guerre du général von Falkenhayn 

14/18 Editions - SOTECA, Saint-Cloud, 2010.

Le texte original de l’édition française de 1921 des mémoires de l’ancien chef d’état-major général allemand, accompagné d’un dispositif complet de notes infrapaginales permettant de situer les lieux, de rappeler la carrière des personnages cités et surtout de comparer ses affirmations avec les documents d’archives et les témoignages des autres acteurs (339 pages + 34 pages d’annexes, cartes et index).

 

chrono commChronologie commentée de la Première Guerre mondiale

Perrin, Paris, 2011.

La Grande Guerre au jour le jour entre juin 1914 et juin 1919, dans tous les domaines (militaire, mais aussi politique, diplomatique, économique, financier, social, culturel) et sur tous les fronts. Environ 15.000 événements sur 607 pages (+ 36 pages de bibliographie et d’index).

 

 Les secrets de la Grande Guerrecouverture secrets

Librairie Vuibert, Paris, 2012.

Un volume grand public permettant, à partir d’une vingtaine de situations personnelles ou d’exemples concrets, de remettre en lumière quelques épisodes peu connus de la Première Guerre mondiale, de la question du « pantalon rouge » en août 1914 à l’acceptation de l’armistice par von Lettow-Vorbeck en Afrique orientale, après la fin des hostilités sur le théâtre ouest-européen.

 

Couverture de l'ouvrage 'Mon commandement en Orient'Mon commandement en Orient, édition annotée et commentée des souvenirs de guerre du général Sarrail

14/18 Editions - SOTECA, Saint-Cloud, 2012

Le texte intégral de l'édition originale, passé au crible des archives publiques, des fonds privés et des témoignages des acteurs. Le récit fait par Sarrail de son temps de commandement à Salonique (1915-1917) apparaît véritablement comme un exemple presque caricatural de mémoires d'autojustification a posteriori

 

 

Coordination et direction d’ouvrages

 

Destins d’exception. Les parrains de promotion de l’Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr

SHAT, Vincennes, 2002.

Présentation (très largement illustrée, 139 pages) des 58 parrains qui ont donné leur nom à des promotions de Saint-Cyr, entre la promotion « du Prince Impérial » (1857-1858) et la promotion « chef d’escadrons Raffalli » (1998-2001).

 

fflLa France Libre. L’épopée des Français Libres au combat, 1940-1945

SHAT, Vincennes et LBM, Paris, 2004.

Album illustré présentant en 191 pages l’histoire et les parcours (individuels et collectifs) des volontaires de la France Libre pendant la Seconde guerre mondiale.

 

marque courageLa marque du courage

SHD, Vincennes et LBM, Paris, 2005.

Album illustré présentant en 189 pages l’histoire des Croix de Guerre et de la Valeur Militaire, à travers une succession de portraits, de la Première Guerre mondiale à la Bosnie en 1995. L’album comporte en annexe une étude sur la symbolique, les fourragères et la liste des unités d’active décorées.

 

  90e anniversaire de la Croix de guerre90-ANS-CROIX-DE-GUERRE.jpg

SHD, Vincennes, 2006.

Actes de la journée d’études tenue au Musée de l’Armée le 16 novembre 2005. Douze contributions d’officiers historiens et d’universitaires, français et étrangers, de la naissance de la Croix de guerre à sa perception dans la société française, en passant les décorations alliées similaires et ses évolutions ultérieures.

 

france grèceLes relations militaires franco-grecques. De la Restauration à la Seconde guerre mondiale 

SHD,Vincennes, 2007.

Durant cette période, les relations militaires franco-grecques ont été particulièrement intenses, portées à la fois par les sentiments philhellènes qui se développent dans l’hexagone (la France est l’une des ‘Puissances protectrices’ dès la renaissance du pays) et par la volonté de ne pas céder d’influence aux Anglais, aux Allemands ou aux Italiens. La campagne de Morée en 1828, l’intervention en Crète en 1897, les opérations en Russie du Sud  en 1919 constituent quelques uns des onze chapitres de ce volume, complété par un inventaire exhaustif des fonds conservés à Vincennes.

 

verdunLes 300 jours de Verdun

Editions Italiques, Triel-sur-Seine, 2006 (Jean-Pierre Turbergue, Dir.).

Exceptionnel album de 550 pages, très richement illustré, réalisé en partenariat entre les éditions Italiques et le Service historique de la Défense. Toutes les opérations sur le front de Verdun en 1916 au jour le jour.

 

DICO-14-18.jpgDictionnaire de la Grande Guerre

(avec François Cochet), 'Bouquins', R. Laffont, 2008.

Une cinquantaine de contributeurs parmi les meilleurs spécialistes de la Grande Guerre, 1.100 pages, 2.500 entrées : toute la Première Guerre mondiale de A à Z, les hommes, les lieux, les matériels, les opérations, les règlements, les doctrines, etc.

 

fochFerdinand Foch (1851-1929). Apprenez à penser

(avec François Cochet), 14/18 Editions - SOTECA, Saint-Cloud, 2010.

Actes du colloque international tenu à l’Ecole militaire les 6 et 7 novembre 2008. Vingt-quatre communications balayant tous les aspects de la carrière du maréchal Foch, de sa formation à son héritage dans les armées alliées par des historiens, civils et militaires, de neuf nations (461 pages + 16 pages de bibliographie).

Sur la toile