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26 avril 2012 4 26 /04 /avril /2012 08:10

La guerre souterraine

Sous terre, on se bat aussi

Jérôme et Laurent Triolet

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Fruit de plus de vingt-cinq années de recherche et de réflexion, cet ouvrage de Laurent et de Jérôme Triolet propose une étude particulièrement bien documentée, et stimulante, sur la guerre souterraine du VIIIe siècle à nos jours. Des villes de Cappadoce aux tunnels de l’O.L.P et du Hezbollah en Palestine et au Liban, des campagnes françaises aux montagnes afghanes, en passant par les tunnels de Cu Chi au Vietnam ou les grottes du Nord de l’Algérie, ce livre met en évidence un phénomène méconnu : l’utilisation des "souterrains refuges" et des tunnels de guerre.Ces créations humaines présentent une remarquable homogénéité tout au long de l’histoire. Leur utilisation demeure toujours d’actualité. A travers neuf tableaux vivants, les auteurs proposent au lecteur une explication des motivations des hommes qui choisissent le refuge souterrain pour mener leurs luttes ou se préserver de la guerre. Ils délivrent aussi une analyse de la redoutable efficacité de ces dispositifs dans le cadre des guerres asymétriques modernes. Véritables fortifications non conventionnelles, ces places fortes cachées, où règne l’obscurité, tendent à réduire l’impact des apports de la technologie dans l’art de la guerre pour résumer l’issue du combat à une confrontation d’homme à homme.

A découvrir tout particulièrement dans cet ouvrage, la présence d’un chapitre complet sur la guerre des grottes en Algérie, chapitre encore trop peu connu de l’histoire militaire française contemporaine. La conclusion de ce recueil sonne comme une véritable mise en garde pour les forces armées trop confiantes dans leur supériorité technologique : « L’utilisation de souterrains a surtout souvent permis de tenir suffisamment longtemps face à des forces démesurément plus puissantes mais desquelles on exigeait des résultats rapides. Le temps contre la rapidité, l’ancrage dans la terre contre le passage en surface et la maîtrise du ciel (…). Méconnaître ce phénomène, ne pas le prendre en compte, exposera les militaires à des surprises dramatiques (…) ». A l’heure où la guerre en Afghanistan remet au goût du jour certaines notions contre-insurrectionnelles comme l’attaque des réseaux, une lecture de cet ouvrage s’avère indispensable.

Site Internet : www.mondesouterrain.fr

Christophe Lafaye

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26 avril 2012 4 26 /04 /avril /2012 08:00

Nous poursuivons notre "tour de France" des maisons d'éditions que nous qualifions de "petites" par la surface financière mais de "grandes" par la passion de leurs animateurs. Rencontre aujourd'hui avec :

Emmanuel Jeantet, Mireille et Pierre Coste

C'EST-A-DIRE EDITIONS

(Alpes de Haute Provence)

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Question :Quelle est votre politique éditoriale et quelle place y tient votre implantation régionale ?

Réponse :Depuis la création de l'Atelier C'est-à-dire en 1991, nous mettions nos compétences au service d'associations se lançant dans des projets de livres et de revues : non seulement nous charger de la mise en page, de la fabrication, mais plus encore, en amont, les aider à entrer dans un projet d'éditeur associatif, penser un catalogue, être exigeantes avec leurs auteurs, leurs illustrateurs, et au final récompenser associations et acteurs de l'ouvrage par une édition de belle qualité. En 2007, nous avons voulu franchir le pas et sommes devenus nous-mêmes éditeurs. Notre passion pour l'histoire, les sciences humaines, ... nourrit nos choix. Notre projet éditorial a une vocation grand public et s'articule à partir de trois collections : "Un territoire et des hommes" (analyse thématique d'un territoire, de ses habitants), "Mille mots chuchotés" (édition critique de documents d'archives, de récits de vie, de témoignages) et "L'épaisseur du vent" (écrit à la rencontre du témoignage et du geste littéraire). Notre jeune catalogue compte aujourd'hui 13 titres disponibles.

Notre installation dans la toute récente Maison des métiers du livre de Forcalquier traduit le dynamisme culturel de ce territoire de haute Provence, marqué par la présence de nombreux acteurs du livre. De même, la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur, qui soutient financièrement deux de nos collections, conforte cette action en faveur du livre.

Question :Sur quels critères décidez-vous de publier un livre et comment sélectionnez-vous vos sujets ? Y a-t-il un titre dont vous êtes plus particulièrement fier ou heureux ?

Réponse :Les choix qui président à notre décision de publier un livre sont multiples, parmi lesquels une attention toute particulière à l'originalité du sujet traité, sa place dans l'historiographie, sa rigueur méthodologique (puisque nous publions des ouvrages de fond destinés à vivre longtemps)... Chaque titre est une aventure particulière et il est difficile de valoriser un ouvrage plus qu'un autre. Nous pouvons cependant mettre l'accent ici sur les quatre ouvrages que nous avons consacrés à la Grande Guerre : Un officier du 15e corps. Carnets et route et lettres de guerre de Marcel Rostin (1914-1916) présentés et annotés par Olivier Gaget ; La légende noire du 15e corps. L'honneur volé des Provençaux par le feu et l'insulte de Maurice Mistre ; Souvenirs de Verdun. Sur les deux rives de la Meuse avec le 164e RI d'Eugène Carrias ; Et le temps, à nous, est compté. Lettres de guerre (1914-1919) d'Albert Marquand présentées par Francis Barbe.

Lettres de guerre493 

Question :Pourquoi une collection sur la Grande Guerre dans une maison d'édition de haute Provence ?

Réponse :C'est évidemment la question que l'on se pose en voyant que 4 titres (sur 13) dans notre catalogue sont dédiés à la Grande Guerre. En fait, trois titres sont parus dans la collection "Mille mots chuchotés" et un dans "Un territoire et des hommes" ("L'affaire du 15e corps d'armée" étudiée par Maurice Mistre). Ils ont donc plutôt inaugurés ces collections, sans pour autant conduire à la création d'une collection spécifique. C'est la qualité des écrits de Marcel Rostin, d'Eugène Carrias et d'Albert Marquand, conjuguée au travail de contextualisation réalisé  par Olivier Gaget, Maurice Mistre et Francis Barbe qui nous ont convaincus d'éditer ces témoignages. Nous savons aussi que ces carnets, lettres, sources d'archives -et pas seulement celles de la Grande Guerre- permettent une approche "sensible" de l'histoire. Nous souhaitons ainsi ouvrir cette discipline à un public plus large, sans tomber dans la complaisance ou l'approximation : dans la naissance de chacun de ces livres, des spécialistes acceptent de nous accompagner, par des lectures critiques, des notes, des postfaces.

Question : Quelle place donnez-vous aux jeunes auteurs ? Avez-vous une politique active en ce sens ?

Réponse : Notre maison d'édition ne s'adresse pas spécifiquement aux "jeunes" auteurs. Cependant, et nos ouvrages sur la Grande Guerre sont à nouveau une bonne illustration, de jeunes chercheurs autodidactes, passionnés et exigeants ont été attirés par notre collection "Mille mots chuchotés" qui permet de mettre en valeur des correspondances, des carnets, etc. La qualité historique et littéraire de ces documents, le travail d'édition scientifique ont été soulignés et enrichis dans des postfaces par des historiens spécialistes (Jean-Marie Guillon, André Bach). Nous tenons à cette rencontre entre chercheurs et historiens qui permet à des lecteurs pas forcément spécialistes de découvrir un moment d'histoire. On trouve également parmi les auteurs des volumes en chantier une doctorante.

Question : Quels sont vos points forts et vos axes de développement pour les années qui viennent ?

Réponse : Nous souhaitons poursuivre l'édition d'ouvrages de référence sur des thèmes variés (la Grande Guerre bien entendu, avec notamment l'édition des souvenirs d'enfance en 1914-1918 de l'historien Henri Michel, mais aussi la guerre de 1939-1940, à travers le carnet et les souvenirs d'Eugène Carrias), tout en poursuivant l'exploration d'autres sujets et périodes comme les enfants trouvés des Basses-Alpes au XIXe siècle, en privilégiant ce qui fait le coeur de notre métier : le contact avec les auteurs, le travail en commun sur le manuscrit, sur la mise en forme du futur livre. Il est indispensable également que nous puissions être plus visibles auprès des libraires, des bibliothèques, en nouant avec ces acteurs incontournables dans la vie d'un livre des contacts plus étroits (conférences, animations, etc.)

Question : Un souhait particulier en guise de conclusion ?

Réponse : Plutôt un remerciement pour nous avoir permis de nous faire connaître et pour saluer votre initiative.

Merci d'avoir accepté de nous consacrer quelques instants, bon courage et surtout plein succès dans vos initiatives.

bandeau_pays_du_livre.jpg

C'est-à-dire éditions

Maison des métiers du livre

4 avenue de l'Observatoire

04300 Forcalquier

cad-editions@orange.fr

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25 avril 2012 3 25 /04 /avril /2012 08:30

Tous les blindés de l'armée française

1914-1940

GBM 100  avril-juin 2012

GBM-avril485.jpg

Une véritable encyclopédie !

Avec ce numéro spécial, Histoire de Guerre, Blindés & Matériels (GBM) nous offre un panorama presque complet des engins (plus ou moins) blindés mis en service ou étudiés par l’armée française entre 1914 et 1940. Il s’ouvre sur une présentation synthétique des principales références bibliographiques sur le sujet, de l’ouvrage du capitaine Dutil, Les chars d’assaut, leur création et leur rôle pendant la guerre (Berger-Levrault, 1919) à celui du lieutenant-colonel Malmassari, Les chars de la Grande Guerre (14/18 Editions, 2009) ; puis François Vauvillier propose un « Essai de classification positive ».

La présentation de tous les engins est organisée en trois grandes catégories : « L’idée de puissance », « L’idée de vitesse » et « L’idée de système ». Les profils et les photos sont innombrables, les caractéristiques techniques toujours précisées, des « arbres généalogiques » permettent de retrouver les filiations. Bref, un véritable volume de référence qui fait honneur à Histoire & Collections.

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25 avril 2012 3 25 /04 /avril /2012 08:20

Nuit des musées

samedi 19 mai 2012

NUIT-MUSEES.jpg

La plupart des musées militaires participeront à la "Nuit des musées" en ouvrant leurs collections au moins jusqu'à minuit le samedi 19 mai 2012. Aux Invalides, des groupes de reconstitution Premier Empire évolueront et présenteront les armes dans la cour d'honneur et des visites guidées sur le thème "L'image du pouvoir à travers les portraits" seront organisées.

Pour avoir un aperçu de l'ensemble des initiatives prises désormais en Europe, rendez-vous sur http://www.nuitdesmusees.culture.fr/ et pour contacter le musée militaire de votre région, ou celui qui vous intéresse plus particulièrement, le site : http://www.defense.gouv.fr/terre/bloc-patrimoine/musees/musees-de-l-armee-de-terre

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25 avril 2012 3 25 /04 /avril /2012 08:10

Churchill et Hitler

François Delpla

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Auteur prolifique (17 ouvrages et des centaines d’articles depuis plus de vingt ans), spécialiste de la Seconde guerre mondiale (il anime la revue La Dernière Guerre - LDG), François Delpla est à certains égards un historien « en marge » des écoles traditionnelles. Excellent chercheur (on se souvient de Les papiers secrets du général Doumenc -Orban, 1992- sur la campagne de mai-juin 1940), il semble parfois élaborer une théorie complète à partir de quelques documents originaux fort pertinents, mais « complétés » par des déductions à caractère psychologique un peu rapides, ce qui lui vaut sa position particulière dans le paysage historiographique.

Son dernier opus, Churchill et Hitler (Editions du Rocher, 2012), appartient à la même veine et l’auteur dresse (en s’appuyant surtout sur les écrits du premier) un double portrait, à la fois croisé et parallèle, des deux principaux dirigeants de la Seconde guerre mondiale, sur fond de choix stratégiques à l’échelle continentale et de relations avec les autres intervenants (Français ponctuellement, mais Américains et Russes essentiellement). Il donne dès l’introduction son interprétation du caractère d’Hitler en faisant sienne la théorie selon laquelle ce dernier aurait basculé dans l’antisémitisme, « de façon aussi brusque que radicale, analogue à un précipité chimique », à l’automne 1918 à la suite d’un traitement par hypnose subi dans un hôpital militaire de la région de Berlin du fait de sa blessure aux yeux pour cause d’attaque aux gaz toxiques. Son médecin traitant, Edmund Forster, « persuadé d’avoir dans la dictature qui s’abattait sur le pays une responsabilité essentielle », se serait suicidé en 1933 après avoir remis le dossier médical de son ancien patient à des intellectuels émigrés à Paris : toutes les pièces du dossier auraient ensuite été détruites, à l’exception « d’un roman, resté inédit, et retrouvé dans les papiers du grand écrivain tchèque, juif et germanophone Ernst Weiss … C’est malheureusement la seule trace aujourd’hui disponible du dossier et les part respectives de ce matériau et de la création romanesque sont impossibles à délimiter »… Pour un historien, voilà qui commence mal…

Et pourtant… En partant du regard de Churchill, « une sorte de psychiatre spécialisé dans les maladies politiques et merveilleusement placé pour en pénétrer les ressorts », François Delpla reconsidère l’histoire des années 1930-1945 en s’intéressant « au choc de deux volontés individuelles ». Dans ce registre, il multiplie les citations, extraites des divers écrits, des discours, des correspondances, des conversations ultérieurement rapportées du « vieux Lion » britannique et sait trouver le rapport oublié ou le témoignage indirect qui fait mouche. Il utilise abondamment les récits et mémoires des « petits » acteurs de la « grande » histoire (secrétaires des uns, attachés de presse des autres, etc.) et trouve, en particulier dans des publications anglo-saxonnes, des références très rarement citées en France.

 

L’ouvrage se divise chronologiquement en trois parties assez classiques. La première, « L’Allemand fonce, l’Anglais piétine », couvre la période 1930-1939, durant laquelle Churchill fait preuve d’une compréhension exceptionnelle (par rapport à ses pairs) du danger que représentera à terme Hitler et des réponses qu’il faudrait faire aux provocations successives soigneusement mises en scène du Führer. La seconde, « La résistance », qui s’étend de la Drôle de guerre au printemps 1941, voit le chef du gouvernement britannique, héraut et moteur de la résistance au nazisme, bien isolé face à la déferlante allemande. François Delpla nous compte au passage une étonnante histoire de « vingt-neuf faux documents qui avaient été introduits dans les archives nationales de Londres entre 1999 et 2004 », affaire restée sans suite en dépit de « la suspicion jetée sur l’ensemble des archives britanniques ». Voilà qui complète notre introduction : en faisant référence aux travaux d’un historien anglais, il relaye les doutes sur l’intégrité des archives officielles. Les faits sont troublants, peut-être (partiellement) exacts, mais la présentation entretient une espèce de « théorie du complot » qui laisse perplexe. La troisième enfin, « L’estocade », nous conduit de l’attaque contre l’URSS en juin 1941 au suicide d’Hitler dans son dernier bunker, alors que Roosevelt et Staline prennent une place essentielle dans la coalition alliée mais que Churchill s’efforce de conserver un pouvoir d’influence (souvent réel). Sont par exemple évoqués à l’occasion des différents chapitres les relations entre services secrets allemands et organisations sionistes (à propos de la déportation des Juifs hongrois), les débats sur l’emploi éventuel par les Alliés de l’arme chimique ou bactériologique sur les villes allemandes, ou le bombardement de Dresde (en faveur duquel les Soviétiques auraient particulièrement insisté).

En conclusion, François Delpla voit les deux hommes comme des « Titans engagés très tôt dans un affrontement mortel » : « Les deux champions engagent un combat sans merci, dans lequel chacun joue la substance même de son pays », la clairvoyance et l’habileté de Churchill faisant pièce à la capacité de dissimulation puis de résistance d’Hitler. Ce dernier n’aurait pas voulu vaincre et détruire l’Angleterre mais lui imposer une coexistence dans laquelle ses valeurs se seraient dissoutes ; le premier « combattait non pas Hitler mais bien le nazisme, n’entendait pas lui permettre de survivre sous des masques et était encore l’un des rares, dans la direction britannique, à être en garde contre ce risque ».

 

Au bilan, à la fin de la lecture de ce volume de près de 570 pages, un sentiment mitigé qui nous renvoie une fois de plus à notre introduction : de grandes qualités de chercheur, un sens aigu du document « qui parle », mais des raccourcis, des ellipses, des rapprochements que l'on trouve parfois hâtifs. On regrette d’ailleurs l’absence de bibliographie finale, car la liste récapitulative des ouvrages utilisés (néanmoins précisés au coup par coup au long du texte dans les notes infrapaginales) permet souvent de mieux percevoir les sources d’inspiration d’un auteur. Un livre à acquérir et à conserver, par la masse considérable de détails qu’il évoque ou révèle et pour les hypothèses qu’il présente, mais à lire avec la retenue et la distance qu’impose une stricte méthodologie historique. Un « livre-source » peut-être, en ce qu’il présente des éléments rarement pris en compte, mais dont certaines conclusions peuvent laisser rêveur.

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25 avril 2012 3 25 /04 /avril /2012 08:00

Le dictionnaire du Titanic

François Codet

Titanic494.jpg

La mer est cruelle et les naufrages célèbres ne se comptent plus. Certains, toutefois, ont durablement marqué les esprits et suscité un intérêt soutenu au fil des années.

D’Irlande aux Etats-Unis et dans les quelques ports où le grand transatlantique avait fait escale, le centenaire du Titanic a donné lieu ce mois-ci à de multiples manifestations. Au-delà même, toutes les grandes télévisions ont consacré des émissions à cet événement et le film fameux de James Cameron retrouve en 3D une diffusion mondiale. Il existe donc bien à la fois un « mystère » du Titanic, au moins dans l’attirance que la dramatique aventure du paquebot continue d’exercer, et un engouement du public.

En proposant chez Marines Editions ce dictionnaire spécialisé de quelques 500 entrées, François Codet répond à de nombreuses questions et nous apprend bien des choses, grandes et petites, anecdotiques ou plus fondamentales, amusantes ou cruelles. La biographie sommaire de très nombreux passagers et membres de l’équipage est rappelée, et au hasard des noms il apparaît par exemple que la plupart des musiciens du bord (on se souvient des images de cet orchestre jouant, imperturbable, jusqu’à ce que le navire s’enfonce dans les eaux) étaient Français et n’avaient pas à proprement parler de contrat de travail : ils étaient considérés comme des passagers de 2e classe. On retrouve également la liste et les caractéristiques de très nombreux navires, dont les grands transatlantiques de l’époque et les bâtiments qui se trouvaient peu ou prou dans les environs de la zone où le Titanic a coulé, ainsi que plusieurs entrées relatives aux fusées lancées après que l’iceberg ait été heurté et au mystérieux navire non identifié qui se serait trouvé à proximité et n’aurait pas répondu aux appels de détresse. On suit, bien sûr, tous les détails de la construction, du lancement et de la navigation à travers l’Atlantique et l’on a le détail à la fois des objets et matériels embarqués, de la liste des menus, des définitions des postes et métiers de chaque matelot ou officier, sans oublier la liste des paquebots détenteurs du Ruban bleu de vitesse de traversée, la chronologie précise de la mise à l’eau des canots de sauvetage -construits en orme et en pin jaune- ou les tours de quart des officiers de bord lors du naufrage, le détail des commissions d’enquête qui suivirent, etc.

En bref, un dictionnaire qui fait à la fois le point des avancées sérieuses les plus récentes dans l’étude de la catastrophe et qui multiplie et explique les anecdotes ou les incidents peu connus sur le navire et sa traversée. Un volume qui devrait faire longtemps référence dans la bibliographie française et qui passionnera tous ceux (ils sont nombreux) qui se posent des questions sur cet événement.

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24 avril 2012 2 24 /04 /avril /2012 08:20

Journal Officiel

du 15 avril 2012

JO

Suite de l'annonce faite le 12 avril dernier sur la constitution offciielle du Groupement d'intérêt public (GIE) "1914-2014", l'arrêté du 12 avril "portant nomination à l'assemblée générale et au conseil d'administration" du GIE "Mission du centenaire de la Première Guerre mondiale, 1914-2014" a été publié le 15 / 04 (texte n° 26).

Le général d'armée (2S) Elrick Irastorza (ancien CEMAT) en assumera la présidence. On sait qu'il a toujours été sensible à l'importance de la culture générale et de l'histoire dans le processus de formation. On relève parmi les membres désignés les noms de quatre parlementaires : Claude Léonard, sénateur de la Meuse (remplaçant de Gérard Longuet depuis que ce dernier est entré au gouvernement) ; Joseph Bosse, député de Maine-et-Loire (membre UMP de la commission du développement durable et de l'aménagement du territoire) ; Patricia ADAM, députée du Finistère (vice-présidente PS de la commission de la Défense de l'Assemblée) et Catherine Génisson, sénatrice du Pas-de-Calais (vice-présidente PS de la commission des affaires sociales du Sénat).

La structure semble donc se mettre en place assez rapidement. Il reste à suivre si les prochains impétrants auront les qualifications d'historiens nécessaires ou s'il s'agira de "commémorer dans l'air du temps".

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24 avril 2012 2 24 /04 /avril /2012 08:15

Le soutien humain du soldat blessé en service

Journée d'études CREC / Fondation Saint-Cyr

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Organisée en particulier par le pôle "Action globale et forces terrestres" du Centre de recherche des Ecoles de Saint-Cyr Coëtquidan au Cercle de la Monnaie (26 rue de la Monnaie, 35000 Rennes) le jeudi 10 mars de 9h00 à 16h00, cette journée d'étudesabordera trois grands thèmes : "Problématique et aspects psycho-sociologiques", "Le soutien institutionnel apporté au soldat blessé" et "Le soutien associatif du blessé".

Le programme complet est téléchargeable sur :  http://www.st-cyr.terre.defense.gouv.fr/index.php/crec/Les-ecoles-de-Saint-Cyr-Coetquidan/Actualites/Journee-d-etude-Le-soutien-humain-du-soldat-blesse-en-service

Contact et réservation : 02 90 40 40 40 ou augusta.reconnaissance@gmail.com

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24 avril 2012 2 24 /04 /avril /2012 08:10

Avec le SHD sur le Chemin des Dames

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Le lieutenant-colonel Christophe Gué présentant sur le terrain le déroulement des opérations


Pourquoi le Chemin des dames a-t-il été l'objet d'une lutte acharnée en 1917, alors que depuis 1914 il avait connu un "calme" relatif et qu'en 1918 il fut le théâtre d'une seule journée de combats intenses à l'occasion de l'offensive allemande du 27 mai ? Pour tenter de répondre à cette question, le SHD a organisé il y a quelques jours, à l'attention des journalistes, une étude tactique historique (ETH, plus familièrement connue sous le nom de "staff ride") sur les lieux mêmes des opérations, à la demande et en présence du général Paulus, chef du Service.

Conduite par le lieutenant-colonel Gué et son équipe, avec la participation de monsieur Genteur, maire de Craonne, cette ETH s'est déroulée les 4 et 5 avril derniers en présence de représentants d'organes de presse et d'information aussi différents que RTL, Télérama, 14/18 ou La Charte par exemple, avec l'appui de la Caverne du Dragon et de l'office du tourisme de Laon.

L'expérience, concluante, devrait être prochainement renouvelée au bénéfice des futurs officiers brevetés d'état-major de l'armée de terre.

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24 avril 2012 2 24 /04 /avril /2012 08:00

De Vichy à la Communauté européenne

Antonin Cohen

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Avec cet ouvrage, qui pour être extrêmement sérieux n’en est pas moins décapant (car il va à contresens d’une idée -l’idéal démocratique et citoyen de la construction européenne- présentée aujourd’hui comme un quasi-axiome), Antonin Cohen fait œuvre utile. En quelques 420 pages très solidement référencées, ponctuées de nombreuses citations et parfois même de reproductions in extenso des documents essentiels, il développe la thèse selon laquelle, pour les "techniciens" fondateurs de la Communauté européenne au milieu des années 1950, il n’était pas question, bien au contraire, de démocratie directe et de parlementarisme. L’auteur s’efforce de reconstituer « l’arbre généalogique » des premières institutions européennes à travers une série de chapitres chronologiques et thématiques (« Le roman des origines », « Aux sources de la communauté européenne », « La troisième voie personnaliste et communautaire », « Révolution nationale communautaire », « De la Révolution nationale à l’Europe fédérale » et « Vers une Europe communautaire »).

 

Il retrouve la marque des réflexions de l’entre-deux-guerres dans la recherche d’une « troisième voie entre libéralisme et socialisme vers la collaboration du capital et du travail par la conciliation du national et du social ». Dans ce contexte, émerge la personnalité de François Perroux, éminent professeur de droit mais aussi philosophe et économiste, auteur particulièrement prolifique durant les premières années de la Révolution nationale ; et autour de lui (« A l’intersection de tous les réseaux ») un certain nombre de « spécialistes » (industriels, scientifiques, financiers, statisticiens, etc.), d’hommes d’origines (culturelle, religieuse et/ou politique) différentes mais tous à la recherche d’une sorte de synthèse économique et politique entre le capitalisme et le socialisme. En détaillant avec un rare soin les nombreuses publications (livres, périodiques et brochures) des années d’avant-guerre à 1943 et les journées d’études dites « du Mont-Dore » de cette même année, Antonin Cohen met en relief que les préoccupations concrètes à caractère social (logement, éducation, santé, etc.) ont été abondamment étudiées.

Discréditées dans le cadre général de leur contexte politique par la Libération du territoire à partir de 1944, ces idées n’en retrouve pas moins rapidement, par « domaine spécialisé », une nouvelle actualité dès la fin des années 1940 avec le développement de la Guerre froide : « Cette interpénétration entre les réseaux et les idées de la Révolution nationale et de la Résistance intérieure, en France, et plus généralement entre les élites et les programmes des gouvernements en exil et des groupements de collaboration en Europe, est en effet la clef de la coalition transnationale qui prend corps au lendemain de la Seconde guerre mondiale, dans une commune défense de la ‘civilisation européenne’ contre le communisme ». L’auteur accorde une place importante dans cette évolution à la revue La Fédération (« extrêmement dangereux avec autant d’influence qu’une sorte de franc-maçonnerie. Idéologiquement, c’est un mélange confus de socialisme proudhonien et de maurrassisme »), dont le « Manifeste fédéraliste » de 1947 est reproduit. Diffusées par « capillarité » et transmissions successives (on croise entre autres des journalistes du Figaro), ces idées sont en particulier débattues lors du Congrès de l’Europe, qui se déroule à La Haye en mai 1948 avec la participation de 800 délégués représentants 28 pays. Antonin Cohen procède d’ailleurs à une fine analyse comparative de la constitution de ces délégations nationales et étudie de près les travaux des commissions mises en place lors de ce congrès comme leurs conclusions.

En dénouant et en suivant les fils (parfois ténus mais toujours réels) qui relient les influents réseaux américains (avec Dulles et Donovan), la genèse et la brève existence du Conseil européen de vigilance, la composition et le rôle du nouveau Commissariat général au plan (« à l’intersection du champ académique et du champ économique, mais aussi du champ administratif et du champ politique »), le passage « De Perroux à Monnet » et la notion d’économie appliquée, la place prise par les représentants de ce courant dans l’enseignement de haut niveau à l’IEP et à l’ENA, l’auteur met à jour dans sa dernière partie le passage « Du corporatisme à la planification », « à travers ces stratégies de reformulation des différentes thématiques de la troisième voie, mais aussi de reclassement de ceux-là mêmes qui ont été en mesure d’en assurer le transport ». Le Commissariat général au plan tient dans ce contexte une place essentielle : « Nous étions trois : Monnet, Hirsch et moi, raconte Pierre Uri, le reste c’était les commissions, c’était les experts, mais nous étions toujours tous les trois ensemble à tout faire, une espèce de commando. On a fait la reconstruction, le plan d’industrialisation, la stabilisation, la politique sociale ; on a fait la politique étrangère et on a terminé en faisant la politique militaire, puisque c’est nous qui avons préparé la conférence de Lisbonne qui a réorganisé le NATO … C’était très efficace comme méthode ; trois types clandestins qui faisaient tout ! Et les gouvernements faisaient ce qu’on leur disait ». Les mêmes, d’ailleurs, prépareront « entre début 1946 et début 1958 … plus de dix déclarations d’investitures » de chefs du gouvernement différents.

Au final toutefois, le Plan Schuman de 1950 (si souvent revendiqué) « n’a jamais eu de réalité », car les Chancelleries et les parlements se sont chargés  de l’amender immédiatement et de multiplier les initiatives (Plan Pflimlin, Plan Pleven, etc.) : ils vont « largement réussir à structurer ce nouvel espace transnational européen au centre duquel ils vont désormais être en mesure de ‘circuler’ librement, d’une assemblée à l’autre ». Inspirées par des hauts fonctionnaires, popularisées par des enseignants, tenues en main par des politiques professionnels (bref, fruit des réflexions et des travaux des « experts »), la construction européenne échappe aux citoyens qui « n’ont pratiquement plus aucune chance d’exercer la moindre influence sur le processus au niveau d’intégration planétaire ».

Pour conclure, si le titre de l’ouvrage, De Vichy à la Communauté européenne, a pu paraître plus « vendeur », il n’en est pas moins réducteur sur le fond car, avant et après « Vichy », sont abordés tous les grands débats du siècle dernier sur le rôle et la place relative des « techniciens » et des « politiques » dans la direction des affaires publiques et finalement (presque accessoirement, ce qui n’est pas réjouissant) sur la liberté de choix effective dont les peuples disposent ... éventuellement ! A ces titres, une contribution importante à la réflexion politique sur le XXe siècle.

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  • : Guerres et conflits XIXe-XXIe s. se fixe pour objectif d’être à la fois (sans prétendre à une exhaustivité matériellement impossible) un carrefour, un miroir, un espace de discussions. Sans être jamais esclave de la « dictature des commémorations », nous nous efforcerons de traiter le plus largement possible de toutes les campagnes, de tous les théâtres, souvent dans une perspective comparatiste. C’est donc à une approche globale de l’histoire militaire que nous vous invitons.
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Prochaine séance : pour la rentrée de septembre. Le programme complet sera très prochainement mis en ligne.

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doumenc-copie-1.jpgLa Direction des Services automobiles des armées et la motorisation des armées françaises (1914-1918), vues à travers l’action du commandant Doumenc

Lavauzelle, Panazol, 2004.

A partir de ma thèse de doctorat, la première étude d’ensemble sur la motorisation des armées pendant la Première Guerre mondiale, sous l’angle du service automobile du GQG, dans les domaines de l’organisation, de la gestion et de l’emploi, des ‘Taxis de la Marne’ aux offensives de l’automne 1918, en passant par la ‘Voie sacrée’ et la Somme.

 

La mobilisation industrielle, ‘premier front’ de la Grande Guerre ? mobil indus

14/18 Editions, Saint-Cloud, 2005 (préface du professeur Jean-Jacques Becker).

En 302 pages (+ 42 pages d’annexes et de bibliographie), toute l’évolution industrielle de l’intérieur pendant la Première Guerre mondiale. Afin de produire toujours davantage pour les armées en campagne, l’organisation complète de la nation, dans tous les secteurs économiques et industriels. Accompagné de nombreux tableaux de synthèse.

 

colonies-allemandes.jpgLa conquête des colonies allemandes. Naissance et mort d’un rêve impérial

14/18 Editions, Saint-Cloud, 2006 (préface du professeur Jacques Frémeaux).

Au début de la Grande Guerre, l’empire colonial allemand est de création récente. Sans continuité territoriale, les différents territoires ultramarins du Reich sont difficilement défendables. De sa constitution à la fin du XIXe siècle à sa dévolution après le traité de Versailles, toutes les étapes de sa conquête entre 1914 et 1918 (388 pages, + 11 pages d’annexes, 15 pages de bibliographie, index et cartes).

 

 caire damasDu Caire à Damas. Français et Anglais au Proche-Orient (1914-1919)

 14/18 Editions, Saint-Cloud, 2008 (préface du professeur Jean-Charles Jauffret).

Du premier au dernier jour de la Grande Guerre, bien que la priorité soit accordée au front de France, Paris entretient en Orient plusieurs missions qui participent, avec les nombreux contingents britanniques, aux opérations du Sinaï, d’Arabie, de Palestine et de Syrie. Mais, dans ce cadre géographique, les oppositions diplomatiques entre ‘alliés’ sont au moins aussi importantes que les campagnes militaires elles-mêmes.

 

hte silesieHaute-Silésie (1920-1922). Laboratoire des ‘leçons oubliées’ de l’armée française et perceptions nationales

‘Etudes académiques », Riveneuve Editions, Paris, 2009.

Première étude d’ensemble en français sur la question, à partir du volume de mon habilitation à diriger des recherches. Le récit détaillé de la première opération civilo-militaire moderne d’interposition entre des factions en lutte (Allemands et Polonais) conduite par une coalition internationale (France, Grande-Bretagne, Italie), à partir des archives françaises et étrangères et de la presse de l’époque (381 pages + 53 pages d’annexes, index et bibliographie).

 

cdt armee allde Le commandement suprême de l’armée allemande 1914-1916, édition annotée et commentée des souvenirs de guerre du général von Falkenhayn 

14/18 Editions - SOTECA, Saint-Cloud, 2010.

Le texte original de l’édition française de 1921 des mémoires de l’ancien chef d’état-major général allemand, accompagné d’un dispositif complet de notes infrapaginales permettant de situer les lieux, de rappeler la carrière des personnages cités et surtout de comparer ses affirmations avec les documents d’archives et les témoignages des autres acteurs (339 pages + 34 pages d’annexes, cartes et index).

 

chrono commChronologie commentée de la Première Guerre mondiale

Perrin, Paris, 2011.

La Grande Guerre au jour le jour entre juin 1914 et juin 1919, dans tous les domaines (militaire, mais aussi politique, diplomatique, économique, financier, social, culturel) et sur tous les fronts. Environ 15.000 événements sur 607 pages (+ 36 pages de bibliographie et d’index).

 

 Les secrets de la Grande Guerrecouverture secrets

Librairie Vuibert, Paris, 2012.

Un volume grand public permettant, à partir d’une vingtaine de situations personnelles ou d’exemples concrets, de remettre en lumière quelques épisodes peu connus de la Première Guerre mondiale, de la question du « pantalon rouge » en août 1914 à l’acceptation de l’armistice par von Lettow-Vorbeck en Afrique orientale, après la fin des hostilités sur le théâtre ouest-européen.

 

Couverture de l'ouvrage 'Mon commandement en Orient'Mon commandement en Orient, édition annotée et commentée des souvenirs de guerre du général Sarrail

14/18 Editions - SOTECA, Saint-Cloud, 2012

Le texte intégral de l'édition originale, passé au crible des archives publiques, des fonds privés et des témoignages des acteurs. Le récit fait par Sarrail de son temps de commandement à Salonique (1915-1917) apparaît véritablement comme un exemple presque caricatural de mémoires d'autojustification a posteriori

 

 

Coordination et direction d’ouvrages

 

Destins d’exception. Les parrains de promotion de l’Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr

SHAT, Vincennes, 2002.

Présentation (très largement illustrée, 139 pages) des 58 parrains qui ont donné leur nom à des promotions de Saint-Cyr, entre la promotion « du Prince Impérial » (1857-1858) et la promotion « chef d’escadrons Raffalli » (1998-2001).

 

fflLa France Libre. L’épopée des Français Libres au combat, 1940-1945

SHAT, Vincennes et LBM, Paris, 2004.

Album illustré présentant en 191 pages l’histoire et les parcours (individuels et collectifs) des volontaires de la France Libre pendant la Seconde guerre mondiale.

 

marque courageLa marque du courage

SHD, Vincennes et LBM, Paris, 2005.

Album illustré présentant en 189 pages l’histoire des Croix de Guerre et de la Valeur Militaire, à travers une succession de portraits, de la Première Guerre mondiale à la Bosnie en 1995. L’album comporte en annexe une étude sur la symbolique, les fourragères et la liste des unités d’active décorées.

 

  90e anniversaire de la Croix de guerre90-ANS-CROIX-DE-GUERRE.jpg

SHD, Vincennes, 2006.

Actes de la journée d’études tenue au Musée de l’Armée le 16 novembre 2005. Douze contributions d’officiers historiens et d’universitaires, français et étrangers, de la naissance de la Croix de guerre à sa perception dans la société française, en passant les décorations alliées similaires et ses évolutions ultérieures.

 

france grèceLes relations militaires franco-grecques. De la Restauration à la Seconde guerre mondiale 

SHD,Vincennes, 2007.

Durant cette période, les relations militaires franco-grecques ont été particulièrement intenses, portées à la fois par les sentiments philhellènes qui se développent dans l’hexagone (la France est l’une des ‘Puissances protectrices’ dès la renaissance du pays) et par la volonté de ne pas céder d’influence aux Anglais, aux Allemands ou aux Italiens. La campagne de Morée en 1828, l’intervention en Crète en 1897, les opérations en Russie du Sud  en 1919 constituent quelques uns des onze chapitres de ce volume, complété par un inventaire exhaustif des fonds conservés à Vincennes.

 

verdunLes 300 jours de Verdun

Editions Italiques, Triel-sur-Seine, 2006 (Jean-Pierre Turbergue, Dir.).

Exceptionnel album de 550 pages, très richement illustré, réalisé en partenariat entre les éditions Italiques et le Service historique de la Défense. Toutes les opérations sur le front de Verdun en 1916 au jour le jour.

 

DICO-14-18.jpgDictionnaire de la Grande Guerre

(avec François Cochet), 'Bouquins', R. Laffont, 2008.

Une cinquantaine de contributeurs parmi les meilleurs spécialistes de la Grande Guerre, 1.100 pages, 2.500 entrées : toute la Première Guerre mondiale de A à Z, les hommes, les lieux, les matériels, les opérations, les règlements, les doctrines, etc.

 

fochFerdinand Foch (1851-1929). Apprenez à penser

(avec François Cochet), 14/18 Editions - SOTECA, Saint-Cloud, 2010.

Actes du colloque international tenu à l’Ecole militaire les 6 et 7 novembre 2008. Vingt-quatre communications balayant tous les aspects de la carrière du maréchal Foch, de sa formation à son héritage dans les armées alliées par des historiens, civils et militaires, de neuf nations (461 pages + 16 pages de bibliographie).

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