Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
10 septembre 2015 4 10 /09 /septembre /2015 06:00

Ces 12 papes qui ont bouleversé le monde

Christophe Dickès

Le livre est un peu un pari, puisqu'il s'agit pratiquement pour l'auteur de retracer, à travers la vie de douze papes qui en leur temps jouèrent un rôle exceptionnel, quelques grandes phases de l'histoire de l'Eglise.

Christophe Dickès, qui a dirigé en 2013 un très complet Dictionnaire du Vatican et du Saint-Siège (ici), commence par expliquer dans son introduction le caractère particulier, douloureux presque, de cette fonction de Souverain Pontife, puis comment il a "sélectionné" les douze papes choisis parmi plus de deux cent soixante. Il s'intéresse finalement, après Saint Pierre bien sûr, premier de tous, à deux papes du Ve et VIe siècles (Léon le Grand et Grégoire le Grand), à quatre souverains temporels du Moyen-âge lorsque les successeurs de Pierre prétendent régenter le monde occidental et se heurtent à quelques uns des plus grands monarques (Grégoire VII, Innocent III, Boniface VIII et Jules II), à deux papes grands rénovateurs du rite et de la doctrine (Pie V et Pie X), et enfin à trois "modernes" (Pie XI, Jean XXIII et Jean-Paul II). Chaque chapitre biographique remet dans son contexte du moment l'action des papes choisis et met en relief à la fois leurs personnalités et leurs qualités propres ainsi que leur rôle particulier durant leur "règne". Bien écrites, agréables à lire, ces biographies nous en apprennent ainsi beaucoup non seulement sur le pape concerné mais aussi sur son époque. Personnellement, j'ai tendance à préférer les papes du Moyen-âge, vieux souvenirs de la lutte des Guelfes et des Gibelins, lorsque les papes n'hésitaient pas à partir en campagne et faisaient trembler rois et empereur ("Aller à Canossa"). Et puisque nous en sommes à cette période, j'ai regretté qu'aucun des neuf papes d'Avignon et du grand schisme d'Occident ne figure dans la liste. Sans doute est-ce le Méridional en moi qui parle... 

Un regard pointilliste sur l'histoire du Saint-Siège, qui met en valeur certaines personnalités et certaines évolutions. Une lecture complémentaire à de récents ouvrages plus complets.

Tallandier, Paris, 2015, 380 pages. 21,90 euros.

ISBN : 979-10-210-0328-6.

Quelques papes exceptionnels
Partager cet article
Repost0
9 septembre 2015 3 09 /09 /septembre /2015 06:00

La révolte dans le désert

Lawrence d'Arabie

Le titre est universellement connu et la parution de la première édition en 1927 fut un succès d'autant important que la personnalité de Thomas Edward Lawrence a été dès 1919 mise en scène, instrumentalisée, objet d'une véritable promotion dans le monde anglo-saxon grâce au journaliste américain Thommas Lowell. Il devient aussitôt, dans un étonnant mélange des genres, le témoignage d'un parcours hors norme et le récit d'une guérilla particulièrement habile.

Il est donc intéressant qu'une nouvelle édition voit le jour, dans une collection abordable. Le lecteur y trouvera les réelles et très élevées qualités littéraires de l'auteur, dont les descriptions colorées des différents épisodes de son séjour au Moyen-Orient valent indiscutablement le détour. Par contre, si vous voulez connaître l'histoire de cette révolte hachémite de 1916 et sa contribution à la Grande Guerre de l'Arabie occidentale à la Syrie, il est indispensable de croiser La révolte dans le désert avec Le Hedjaz dans la Grande Guerre, du général Brémond, paru chez Payot en 1931, rédigé en réponse à la publication de Lawrence et beaucoup plus proche des archives. Le récit de Lawrence n'est pas faux stricto sensu, mais tous les épisodes sont tournés, tordus, dans le but de mettre en valeur le rôle de l'auteur. De Djedda à Damas, de 1916 à 1918, en passant par Akaba (ne surtout pas se fier au film 1962), Maan (un grave échec) et la Transjordanie (où l'on oublie le rôle des artilleurs, mitrailleurs et tirailleurs du capitaine Pisani), Lawrence se met en scène, toujours sous son meilleur jour, toujours à l'avant et à l'origine des meilleures initiatives : "Ma visite à Djedda avait surtout pour but de découvrir l'animateur -encore inconu- de l'affaire, et de me rendre compte jusqu'à quel point il était capable de mener la révolte aux fins que je concevais pour elle". En réalité, Lawrence arrive sur la côte arabique comme officier politique détaché au port de Yambo, en charge de distribuer aux tribus arabes riz, fusils et pièces d'or. Son influence va croître au fil des mois, mais il n'exercera que très rarement un commandement effectif. Pour ceux qui s'intéresse aux principes tactiques de la guérilla dans le désert, c'est l'article publié dans le premier numéro d'après-guerre de la revue militaire britannique par Lawrence qu'il faut d'abord lire. Au bilan, on peut sans doute considérer qu'au-delà de la notoriété de l'officier britannique, c'est après la Grande Guerre que sa réflexion prend toute son ampleur. Pendant le conflit lui-même, il reste à bien des égards, même si la légende doit en pâtir, un acteur parmi d'autres de cette aventure.

On lira donc avec beaucoup d'intérêt cette Révolte dans le désert, pour son style et son rythme d'abord. Pour la description des événements ensuite, mais alors en ayant soin de ne pas prendre pour argent comptant toutes les affirmations pro domo du "roi secret d'Arabie". 

Coll. 'Tempus', Perrin, Paris, 2015, 542 pages, 11,- euros.

ISBN : 978-2-262-05091-7.

De La Mecque à Damas
Partager cet article
Repost0
8 septembre 2015 2 08 /09 /septembre /2015 06:00

Le IIIe Reich et le monde

Charles Bloch

Le livre s'ouvre sur une préface de Maurice Vaïsse qui présente la vie et l'oeuvre de Charles Bloch, disparu en 1987, car il s'agit ici de la réédition de son ouvrage pionnier paru en 1986. Son premier intérêt réside dans son angle d'approche : rares sont les études de cette ampleur qui détaillent avec autant de précisions l'ensemble des relations internationales du IIIe Reich.

Organisé en quatre grandes parties chronologiques, le livre s'intéresse successivement à "L'héritage du passé allemands et les lignes générales de la politique hitlérienne", "Les années de la consolidation, 1933-1936", "Vers la conflagration, 1936-1939", et "La guerre et la défaite, 1939-1945". La première partie est sans doute celle pour laquelle l'historiographie a le plus évolué depuis trente ans et la présentation qui est faite des structures dirigeantes du Reich est à certains égards un peu datée. Les parties suivantes par contre sont tout à fait passionnantes et présentent de façon complète et méthodique les évolutions, les projets, les objectifs, les moyens de la diplomatie allemande. Tous les grands dossiers sont bien sûr traités, des projets pour revenir sur les amputations territoriales du traité de Versailles, au retrait de la SDN et à l'apparente normalisation initiale avec la Pologne au Pacte germano-soviétique et aux dernières conversations avec la Grande-Bretagne avant le début de la guerre, après la longue phase de conversations navales en particulier. La constitution de l'axe Rome-Berlin, puis du pacte tripartite avec le Japon et du pacte anti-komintern fait l'objet de longs et précis développements, ainsi que la prise en compte des questions économiques (approvisionnements en matières premières) et, bien sûr, toutes les questions de propagande notamment en direction des populations et minorités germaniques. L'union avec l'Autriche, les accords de Munich, l'émergence de l'URSS dans le dispositif diplomatique (sans doute sous évaluée en amont), avec les positions de la France et celles (parfois ambigues) de la Pologne font chacune l'objet de longues pages, où l'auteur souligne la façon dont Hitler tient à l'écart les militaires dont il se méfie. La confiance dont Hitler fait preuve à l'égard de l'Italie est alors des plus limitée et en août 1939 le Fûhrer hésite : "Il est vraisemblable que, pendant les derniers jours d'août, Hitler ait souvent changé d'avis et n'ai pas obéi à un strict raisonnement logique". L'auteur, on le voit, sait prudemment manier la litote... La dernière partie est naturellement étroitement liée aux opérations militaires du temps de guerre, dans l'étude des relations avec l'Espagne, avec Vichy, avec les Etats-Unis, etc. L'affaire du vol de Hess en Angleterre est rapidement évoquée et la lutte sur le front oriental contre l'URSS devient en juin 1941 le critère déterminant de orientations diplomatiques. Une trentaine de pages sont consacrées aux relations avec le monde moyen-oriental et asiatique, éléments certes importants mais qui restent très nettement secondaires. Les questions des conversations officieuses de paix sur initiatives individuelles et de la légitimité (donc l'éventuelle reconnaissance internationale) du gouvernement Dönitz terminent cette étude.

En dépit de la taille du volume, l'ampleur du sujet conduit parfois à traiter rapidement telle ou telle partie (la préparation du pacte germano-soviétique par exemple a fait l'objet d'études plus avancées), mais par sa globalité même ce IIIe Reich et le monde offre aux amateurs et curieux une vraie et dense référence qui s'appuie sur de très nombreuses sources diplomatiques. Un ouvrage à retenir.

Perrin, Paris, 2015, 591 pages, 26,- euros.
ISBN : 978-2-262-05123-5.

Relations internationales du Reich
Partager cet article
Repost0
7 septembre 2015 1 07 /09 /septembre /2015 06:00

La bataille des Hautes-Vosges

Février-octobre 1915

Général d'Armau de Pouydraguin

Réédition de l'ouvrage publié en 1937 chez Payot par l'association du mémorial du Linge, cet ouvrage présente les qualités et les défauts des publications de l'époque.

Organisé en trois grandes parties chronologiques, il détaille les combats en Alsace et dans les Hautes-Vosges à partir du début de la guerre. La première partie s'intéresse aux "Opérations en Alsace du 2 août 1914 au 30 mars 1915", de la marche sur Mulhouse aux engagements dans la vallée de la Fecht et au Reichackerkopf. La seconde, "Metzeral", est centrée sur les 47e et 66e divisions au printemps 1915 et surtout en juin, dont le détail des combats est donné jour par jour. La troisième enfin, "Le Linge" nous entraîne avec les 129e et 47e DI essentiellement en juillet et août 1915, jusqu'aux grandes contre-attaques allemandes de la fin de l'été et du début de l'automne. Ne cherchez pas dans ce volume une analyse problématisée de la conception et de la conduite des opérations, par contre dans le droit fil de "l'histoire bataille" la plus traditionnelle vous connaîtrez tout de la composition des échelons d'attaque, du moindre déplacement d'une compagnie, de tous les appuis d'artillerie, des horaires d'assaut, des ordres donnés et des pertes subies. Une dizaine de cartes détaillées émaillent les chapitres et une série d'annexes reproduisent les principaux ordres d'opérations donnés.

Un volume à prendre pour ce qu'il est et à utiliser pour ce qu'il peut donner et, avec cette réserve indispensable, utile pour pouvoir connaître les faits avant de se lancer ensuite dans les analyses plus élaborées, d'autant que son prix est modique (9,- euros) 

Pour aider l'association du mémorial du Linge, vous pouvez commander directement : ici.

Vosges 1915
Partager cet article
Repost0
7 septembre 2015 1 07 /09 /septembre /2015 05:45

De Waterloo aux Tigres Tamouls

C'est la guerre ! - n° 4

Le plus jeune magazine de la presse grand public poursuit son évolution (nouvelle couverture, nouvelles rubriques, etc.), tout en conservant un style et une ligne éditoriale à destination du large public qui découvre l'histoire militaire. Au sommaire de ce numéro : Waterloo, les Tigres Tamouls à Ceylan, la guerre civile en Somalie, les commandos britanniques de la Seconde guerre mondiale, les princes guerriers du Rajastan en Inde, l'opération 'Tempête du Désert', un hommage à Bob Maloubier et la présentation des musées militaires et des sites internet d'histoire militaire.

Histoire immédiate aussi
Partager cet article
Repost0
5 septembre 2015 6 05 /09 /septembre /2015 06:00

Deux ans dans les pas de Zamaraï Païkan

général et héros afghan

Philippe Cholous

Un livre particulièrement original sur l'aspect "conseil/formation" de l'action des Occidentaux en Afghanistan, avec ce témoignage sur une "expérience rare et singulière" : celle d'un officier français de gendarmerie qui est resté pendant deux ans le conseiller permnent du général commandant la police nationale afghane d'ordre public (ANCOP).

C'est "une histoire de compagnonnage" que nous conte Philippe Cholous puisqu'il fut pendant dix-huit mois, à partir de 2013, "en immersion complète parmi les Afghans ... Aucun Occidental n'était avec moi, puisque j'évoluais sans conducteur ni équipe de protection dédiée. C'est ainsi que j'ai vécu l'intimité opérationnelle, humaine et spirituelle du général Zamaraï et de ses gardes du corps, de mon interprète aussi, sans aucune interférence extérieure. C'est en cela que mon expérience s'avère singulière, riche d'enseignements particuliers et mérite d'être partagée". Il souligne d'ailleurs dans les premières pages, lorsqu'il évoque sa préparation opérationnelle avant projection : "Je lis beaucoup ... Comme toute forme d'entraînement, cette phase d'intenses lectures constitue un plaisir particulier mais bien réel ... Mes précédentes opérations extérieures m'ont convaincu de l'importance de cette phase d'études et de réflexion,sans laquelle on se comporte en aveugle". Après avoir raconté sa première rencontre avec le général afghan ("Ce qui frappe d'emblée, c'est d'une part un regard profond et chaleureux, d'autre part un sourire malicieux. La combinaison des deux est redoutable et participe du charisme immédiat, presque foudroyant de l'homme"), l'auteur nous raconte l'histoire de Zamaraï Païkan, Tadjik, fils de militaire, âgé de 16 ans lors de l'invasion soviétique, qui ne connaît que la guerre, longtemps aux côtés de Massoud. Il nous présente ensuite l'Afghanistan tel qu'il l'a connu, dans sa topographie (il regrette en particulier "l'absence de prise en compte par les analystes de tous poils de la géographie physique"), ses populations et sa société : "Pour féodale qu'elle soit, la société afghane connaît une très grande liberté de parole", et dans les assemblées locales "les décisions peuvent s'avérer arbitraires, mais la parole est libre, quelle que soit la condition de chacun des intervenants". Il poursuit par son approche de la population afghane et décrit sa perception, sa compréhension des communautés (dont il reconnaît mais relativise à la fois les différences) : "Les Afghans ne sont pas résignés. En revanche, ils sont à la fois philosophes et très durs au mal", et pour tout dire "très attachants". Au passage, il note que ses interlocuteurs apprécient le simple geste de serrer la main, "marque française de considération qui, là encore, nous distingue avantageusement des Anglo-saxons qui évitent les contacts et se passent ostensiblement les mains au produit désinfectant". Il en vient enfin à la présentation de l'ANCOP elle-même, son histoire récente, son orgnisation, sa formation, son intégration dans le dispositif général de sécurité, ses difficultés aussi. Il consacre un chapitre entier à la question de la corruption, dont il n'a pas, reconnaît-il, "immédiatement perçu la réalité et l'ampleur", mais au sujet de laquelle il donne plusieurs exemples précis. Après avoir tenté d'en expliquer les sources et les formes, il évoque le népotisme et a cette phrase en fin de chapitre : "En comparaison de la société civile, des mondes politique et militaire de la France d'aujourd'hui, tels que je les ai encore récemment vécus, je ne suis malheureusement pas certain que le népotisme afghan soit finalement si marqué que cela"... Les brefs chapitres se poursuivent avec la question de l'Islam, celle de la sécurité collective, le récit de ses déplacements, la présentation des fêtes traditionnelles afghanes, sur le style de commandement ("Le commandant de l'ANCOP passe quotidiennement à la salle radio, immédiatement après le point de situation. Là, sur fréquence unique et en phonie, il converse directement et successivement avec les huit commandants de brigade ou leurs officiers opérations. Il échange avec eux à la voix. Au-delà des mots, il détecte les nuances dans les intonations des subordonnés qu'il connaît parfaitement"). Philippe Cholous décrit ensuite le "mode de fonctionnement" du général Zamaraï, son pragmatisme, sa puissance de travail, sa force de volonté, son sens moral et son goût pour la paix d'autant plus fort qu'il n'a presque connu que la guerre : il a "une conception afghane et médiévale de la guerre, dans laquelle le courage physique et moral des hommes est fondamental. L'idée de tuer par procuration à travers des explosfs de fortune déposés, voire déclenchés à distance, lui est étrangère et insupportable". Les derniers chapitres sont consacrés aux aspects plus internationaux : visites en France et en Allemagne, relations avec la communauté internationale à Kaboul (parfois peu reluisante), rapports avec la mission de police européennne EUPOL ("bilan malgré tout très mince au regard des sommes investies", statistiques "établies à partir de rien, de façon purement théorique, au doigt mouillé en somme"), avec les Russes et avec les Américains (Il parle du "mépris et (de) l'arrogance des Anglo-saxons comme de l'Union européenne vis-à-vis des Russes. Cette posture viscérale est incompréhensible pour nous Français qui, sans être naïfs, cultivons à raison une estime et une amitié également séculaires pour ce très grand peuple"), dont il souligne plusieurs exemples de manque (pour le moins) d'éducation et de savoir-vivre.

Philippe Cholous, qui ne cache ni son profond patiotisme, ni visiblement sa solide foi chrétienne, nous livre ainsi un témoignage vivant, naturel, presque spontané. Il alterne avec aisance les exemples concrets et les réflexions plus élevées, et son discours "respire" le vécu et le naturel. Une (solide) nouvelle brique à notre connaissance de ce pays et de l'action menée par les militaires français. A lire.

Lavauzelle, Panazol, 2015, 222 pages. 22,30 euros.

ISBN : 978-2-7025-1631-7.

Conseiller en Afghanistan
Partager cet article
Repost0
4 septembre 2015 5 04 /09 /septembre /2015 06:00

Les secrets de Vichy

Bénédicte Vergez-Chaignon

Ayant récemment publié une imposante biographie de Pétain, Bénédicte Vergez-Chaignon revient à sa thématique générale sur la Seconde guerre mondiale avec cette étude du régime de Vichy qui s'efforce d'apporter des éclairages nouveaux sur quelques moments particuliers, mal connus ou sujets à polémique.

Parmi les douze sujets traités, elle commence par nous présenter Vichy, "micro-capitale" d'un Etat impuissant mais qui tient à conserver les formes extérieures et la vie qui s'y développe dans les services officiels, puis s'intéresse aux "rédacteurs et correcteurs" des discours du maréchal (qu'il corrige néanmoins) : en 1940, "on constate que le nombre de personnes sollicitées pour présenter des projets est finalement assez élevé et les versions multiples", plus le cercle des rédacteurs privilégiés se structure, mais il reste relativement important. Elle analyse également quelques discours importants et se penche sur leur diffusion. Elle tente ensuite de déterminer qui est (qui sont) le(s) principal(paux) rédacteur(s) du statut des juifs de l'automne 1940, et si la première version "de travail" n'est pas de sa main, il apparaît clairement que Pétain apporte à ses versions successives plus qu'une attention particulière : il a pris une part importante. Ainsi de suite, du retour des cendres de l'Aiglon en décembre 1940 (concomittant avec la destitution de Laval) : la cérémonie "se révèle comme la mascarade qu'elle a toujours été" (avec le soupçon peu crédible d'avoir voulu attirer le maréchal à Paris pour le retenir prisonnier) ; à l'attentat de Versailles contre Laval à l'été 1941, qui permet de parler de la création de la LVF et de la carrière ultérieure du tireur, Paul Collette. Un chapitre est consacré au rôle particulier de Vichy dans la "solution finale" en France, sa réalité mais aussi ses ambiguités et ses limites ; un autre à la carrière et à la personnalité de Darnand, qui réussit "l'exploit" de devenir membre du gouvernement en décembre 1943 après avoir prêté serment de fidélité à Hitler... Le dernier chapitre traite des "Cent derniers jours de Laval", de juillet à octobre 1945, balloté vers le "réduit bavarois" au dernier stade de l'avance alliée, puis brièvement réfugié en Espagne avant d'êtrepris en charge par la Sécurité militaire française en Autriche et d'être ramené dans l'hexagone où il comparaît devant un juge à partir du mois d'août.

En résumé, une approche pointilliste de quelques moments importants ou de quelque scènes ordinaires du régime de Vichy qui permet à l'auteure de brosser le portrait de très nombreux responsables de la collaboration croisés au fil des pages, et de dresser le tableau peu glorieux d'une période définitivement sombre.

Perrin, Paris, 2015, 415 pages, 22,- euros.

ISBN : 978-2-262-02683-7.

Vichy
Partager cet article
Repost0
3 septembre 2015 4 03 /09 /septembre /2015 06:00

Napoléon et la France

Thierry Lentz

Auteur bien connu de nombreux ouvrages de référence sur le Premier empire,le directeur de la fondation Napoléon nous propose ici un ouvrage différent qui tente de dresser "le bilan" de l'oeuvre napoléonienne dans tous les domaines.

Dès l'introduction, il règle son compte à l'idée récente (si ce n'est à la mode) d'un Napoléon précurseur du totalitarisme sinon d'Hitler (Il revient d'ailleurs sur la question dans l'avant-dernier chapitre). Il s'attache ensuite à présenter l'oeuvre impériale par grands thèmes à travers une série de chapitres, pour la plupart issus de travaux antérieurs et de communications dans des colloques retravaillées. Au fur et à mesure de sa démonstration, il aborde la question des institutions et de l'Etat, l'organisation administrative des territoires, le code civil et la constitution, le fonctionnement "régulé" de l'économie, les réformes judiciaires et le rôle des différents tribunaux, l'interventionnisme dans le domaine des arts, la suspicion de "dictature militaire", alors même que l'empereur s'entoure essentiellement de civils pour son gouvernement. De fréquentes citations viennent appuyer le propos, et des tableaux stratistiques de synthèse viennent renforcer l'argumentation.

Ni exclusivement élogieux, ni systématiquement critique, le livre pose en termes clairs les données du débat et restitue légitimement à l'empereur sa place dans l'évolution générale du pays, place au moins aussi éminente par son oeuvre législative et réglementaire que par ses succès militaires. Un ouvrage agréable et facile à lire qui constitue une excellente entrée pour approcher Napoléon chef d'Etat. 

Editions Vendémiaire, Paris, 2015, 255 pages, 20,- euros.

ISBN : 978-2-36358-186-0.

Héritage
Partager cet article
Repost0
2 septembre 2015 3 02 /09 /septembre /2015 06:00

Les hommes d'Hitler

Jean-Paul Bled

Bien connu pour ses nombreux ouvrages sur le monde germanique dans son ensemble, Jean-Paul Bled s'attaque ici à un sujet qui a déjà fait l'objet de plusieurs publications, dans un domaine où les reconstructions voire les fantasmes sont légion. Fort heureusement, il aborde la question de l'entourage proche d'Hitler avec le sérieux et la mesure d'un professeur émérite. Les amateurs de "révélations" plus ou moins croustillantes en seront pour leurs frais, les amateurs d'histoire apprécieront.

Après avoir rappelé en introduction comme le IIIe Reich est organisé et fonctionne autour du Führer, quelles sont les différences entre les "barons" du régime et comment Hitler se comporte avec eux, Jean-Paul Bled nous propose vingt-trois portraits organisés en six parties : "Les idiots utiles" (ces conservateurs comme von Papen et von Blomberg qui facilitèrent l'arrivée d'Hitler au pouvoir en croyant pouvoir le manipuler), "Le premier cercle" (pour la plupart des anciens membres du NSDAP, de la "vieille garde bavaroise", à l'exception de Bormann et surtout de Speer), "Les civils" (groupe hétérogène qui rassemble des hauts responsables du régime, de la propagande à la justice et à la jeunesse), "Les militaires" (pour ceux qui furent le plus longtemps particulièrement choyés par le régime, comme Guderian et Rommel), "Les artistes" (le photgraphe d'Hitler et la cinéaste Leni Riefenstahl), et enfin "Les éliminés" (avec Röhm et surtout Strasser, bien moins célèbre). Des personnalités peu connues comme Frick, le juriste "qui a pour mission de reconstruire l'Etat", ou au parcours plus controversé comme Dönitz, l'amiral créateur de la flotte sous-marine et dernier dirigeant du Reich, qui réécrira largement l'histoire dans ses Mémoires de 1956.

Le livre se temine sur un index et une solide bibliographie. Il n'apporte pas à proprement parler de révélation, mais dresse un tableau assez complet des principales élites dirigeantes de l'Allemagne nazie. 

Perrin, Paris, 2015, 506 pages. 24,90 euros.

ISBN : 978-2-262-03967-7.

Hommes d'appareil
Partager cet article
Repost0
1 septembre 2015 2 01 /09 /septembre /2015 06:00

Mémoires

Joseph Fouché

Après une biographie de Talleyrand au printemps chez 'Texto', voici une réédition des Mémoires du second personnage le plus controversé de l'époque révolutionnaire et impériale. Il s'agit de la réédition d'un ouvrage paru en 1945, présenté par Louis Madelin, qui s'interroge d'abord sur leur authenticité. "On écrira sur les papiers de Fouché une chronique qui ressemblerait fort à un roman et même à un conte : papiers volés, papiers brûlés, papiers retrouvés, resupprimés, et ressuscitant sans cesse de leurs cendres. Au fond, ce prodigieux faiseur trompa, à ce sujet, son entourageautant qu'il le put et non sans des intentions arrêtées".

Rédigées pendant ses longues années d'exil, ces pages ont évidemment pour objectif de défendre post-mortem l'ancien ministre de la Police et d'abaisser (voire de salir) ses adversaires et successeurs : "Moi qui longtemps revêtu d'un pouvoir occulte et terrible, ne m'en servis jamais que pour calmer les passions, dissoudre les partis et prévenir les complots"... Presque un saint ! En une trentaine de brefs chapitres de dix à vingt pages, chronologiquement, Fouché affirme dès les premières lignes refuser "les froides déclamations" et les "phrases académiques et alambiquées" pour confonde ses détracteurs "par des faits et des preuves, par l'exposé véridique de mes travaux". Au fil des pages, il multiplie donc les flèches, comme contre Robespierre par exemple dès le premier chapitre. Du Directoire à Brumaire, du Consulat à l'Empire, de la Restauration à l'exil, l'autojustification permanente et le dénigrement de ses concurrents sont systématiques. Tout est dans le style, dans la présentation des événements, dans les anecdotes concernant les autres grands personnages du moment. Il relate les "dessous" de la grande histoire, comment le secrétaire particulier de Bonaparte en vient à travailler pour lui, comment il intervient dans les affaires familiales des uns et des autres pour se créer des bras de levier, comme il "gère" ses rapports avec le prince de Talleyrand, comment il doit supporter sa première disgrâce puis revient au premier rang comme ministre de la Police générale. Il se présente alors comme un utile et heureux conseiller du nouvel empereur, un "médiateur entre l'ancien et le nouvel ordre des choses". Un fonctionnaire exemplaire, qui adresse au moins un rapport quotidien à son souverain. Au moment de Wagram : "Investi dans l'absence de l'empereur d'une grande partie de son pouvoir, par le concours de deux ministères, je donnais l'impulsion au Conseil dont j'étais l'âme et je fis passer des mesures fortes". L'Empire, c'est lui ! Mais bientôt il se méfie et s'écarte de Napoléon et lance quelques considérations assez impressionnantes : "Support et surveillant d'un empire immense, ma seule désapprobation le mit en péril, qu'il s'écroula dès que je ne le soutins plus de mes mains". C'est beau comme l'antique ! Négociations avec Londres, contacts avec tous les opposants, divergences sur l'affaire espagnole, tout en renouant avec Napoléon. La complexité est croissante et dans l'ombre Fouché tisse un réseau de plus en plus dense, fait jouer toutes ses relations, en France comme en Europe à partir de l'échec de la campagne de Russie, en particulier dans les Etats italiens lorsque les Coalisés entrent en France. Le livre se termine sur la Restauration des Bourbons, Louis XVIII faisant de lui à nouveau un éphémère ministre : "J'avais conçu le dessein d'être médiateur entre le roi et les patriotes".

Fouché aurait donc finalement été fidèle à travers les régimes à ses idées, par respect pour un idéal, et ce serait les gouvernants auraient trahit sa confiance... La dernière phrase est explicite : "Je crois résumer ma vie en déclarant que j'ai voulu vaincre pour la Révolution et que la Révolution a été vaincue dans moi". Rien de moins. Parfois énervant avec cette autojustification à outrance, systématique, ce livre est néanmoins passionnant, sur la forme comme sur le fond, et l'on a une présentation parfois bien différente des idées reçues sur les quelques grandes figures de la période. 

Coll. 'Tempus', Perrin, Paris, 2015, 668 pages, 12,- euros.

ISBN : 978-2-262-05094-8.

Duc d'Otrante
Partager cet article
Repost0

Qui Suis-Je ?

  • : Guerres-et-conflits
  • : Guerres et conflits XIXe-XXIe s. se fixe pour objectif d’être à la fois (sans prétendre à une exhaustivité matériellement impossible) un carrefour, un miroir, un espace de discussions. Sans être jamais esclave de la « dictature des commémorations », nous nous efforcerons de traiter le plus largement possible de toutes les campagnes, de tous les théâtres, souvent dans une perspective comparatiste. C’est donc à une approche globale de l’histoire militaire que nous vous invitons.
  • Contact

  • guerres-et-conflits
  • L'actualité de la presse, de l'édition et de la recherche en histoire

Partenariat

CHOUETTE

Communauté TB (1)

Recherche

Pour nous joindre

guerres-et-conflits@orange.fr

Cafés historiques de La Chouette

Prochaine séance : pour la rentrée de septembre. Le programme complet sera très prochainement mis en ligne.

Publications personnelles

Livres

 

doumenc-copie-1.jpgLa Direction des Services automobiles des armées et la motorisation des armées françaises (1914-1918), vues à travers l’action du commandant Doumenc

Lavauzelle, Panazol, 2004.

A partir de ma thèse de doctorat, la première étude d’ensemble sur la motorisation des armées pendant la Première Guerre mondiale, sous l’angle du service automobile du GQG, dans les domaines de l’organisation, de la gestion et de l’emploi, des ‘Taxis de la Marne’ aux offensives de l’automne 1918, en passant par la ‘Voie sacrée’ et la Somme.

 

La mobilisation industrielle, ‘premier front’ de la Grande Guerre ? mobil indus

14/18 Editions, Saint-Cloud, 2005 (préface du professeur Jean-Jacques Becker).

En 302 pages (+ 42 pages d’annexes et de bibliographie), toute l’évolution industrielle de l’intérieur pendant la Première Guerre mondiale. Afin de produire toujours davantage pour les armées en campagne, l’organisation complète de la nation, dans tous les secteurs économiques et industriels. Accompagné de nombreux tableaux de synthèse.

 

colonies-allemandes.jpgLa conquête des colonies allemandes. Naissance et mort d’un rêve impérial

14/18 Editions, Saint-Cloud, 2006 (préface du professeur Jacques Frémeaux).

Au début de la Grande Guerre, l’empire colonial allemand est de création récente. Sans continuité territoriale, les différents territoires ultramarins du Reich sont difficilement défendables. De sa constitution à la fin du XIXe siècle à sa dévolution après le traité de Versailles, toutes les étapes de sa conquête entre 1914 et 1918 (388 pages, + 11 pages d’annexes, 15 pages de bibliographie, index et cartes).

 

 caire damasDu Caire à Damas. Français et Anglais au Proche-Orient (1914-1919)

 14/18 Editions, Saint-Cloud, 2008 (préface du professeur Jean-Charles Jauffret).

Du premier au dernier jour de la Grande Guerre, bien que la priorité soit accordée au front de France, Paris entretient en Orient plusieurs missions qui participent, avec les nombreux contingents britanniques, aux opérations du Sinaï, d’Arabie, de Palestine et de Syrie. Mais, dans ce cadre géographique, les oppositions diplomatiques entre ‘alliés’ sont au moins aussi importantes que les campagnes militaires elles-mêmes.

 

hte silesieHaute-Silésie (1920-1922). Laboratoire des ‘leçons oubliées’ de l’armée française et perceptions nationales

‘Etudes académiques », Riveneuve Editions, Paris, 2009.

Première étude d’ensemble en français sur la question, à partir du volume de mon habilitation à diriger des recherches. Le récit détaillé de la première opération civilo-militaire moderne d’interposition entre des factions en lutte (Allemands et Polonais) conduite par une coalition internationale (France, Grande-Bretagne, Italie), à partir des archives françaises et étrangères et de la presse de l’époque (381 pages + 53 pages d’annexes, index et bibliographie).

 

cdt armee allde Le commandement suprême de l’armée allemande 1914-1916, édition annotée et commentée des souvenirs de guerre du général von Falkenhayn 

14/18 Editions - SOTECA, Saint-Cloud, 2010.

Le texte original de l’édition française de 1921 des mémoires de l’ancien chef d’état-major général allemand, accompagné d’un dispositif complet de notes infrapaginales permettant de situer les lieux, de rappeler la carrière des personnages cités et surtout de comparer ses affirmations avec les documents d’archives et les témoignages des autres acteurs (339 pages + 34 pages d’annexes, cartes et index).

 

chrono commChronologie commentée de la Première Guerre mondiale

Perrin, Paris, 2011.

La Grande Guerre au jour le jour entre juin 1914 et juin 1919, dans tous les domaines (militaire, mais aussi politique, diplomatique, économique, financier, social, culturel) et sur tous les fronts. Environ 15.000 événements sur 607 pages (+ 36 pages de bibliographie et d’index).

 

 Les secrets de la Grande Guerrecouverture secrets

Librairie Vuibert, Paris, 2012.

Un volume grand public permettant, à partir d’une vingtaine de situations personnelles ou d’exemples concrets, de remettre en lumière quelques épisodes peu connus de la Première Guerre mondiale, de la question du « pantalon rouge » en août 1914 à l’acceptation de l’armistice par von Lettow-Vorbeck en Afrique orientale, après la fin des hostilités sur le théâtre ouest-européen.

 

Couverture de l'ouvrage 'Mon commandement en Orient'Mon commandement en Orient, édition annotée et commentée des souvenirs de guerre du général Sarrail

14/18 Editions - SOTECA, Saint-Cloud, 2012

Le texte intégral de l'édition originale, passé au crible des archives publiques, des fonds privés et des témoignages des acteurs. Le récit fait par Sarrail de son temps de commandement à Salonique (1915-1917) apparaît véritablement comme un exemple presque caricatural de mémoires d'autojustification a posteriori

 

 

Coordination et direction d’ouvrages

 

Destins d’exception. Les parrains de promotion de l’Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr

SHAT, Vincennes, 2002.

Présentation (très largement illustrée, 139 pages) des 58 parrains qui ont donné leur nom à des promotions de Saint-Cyr, entre la promotion « du Prince Impérial » (1857-1858) et la promotion « chef d’escadrons Raffalli » (1998-2001).

 

fflLa France Libre. L’épopée des Français Libres au combat, 1940-1945

SHAT, Vincennes et LBM, Paris, 2004.

Album illustré présentant en 191 pages l’histoire et les parcours (individuels et collectifs) des volontaires de la France Libre pendant la Seconde guerre mondiale.

 

marque courageLa marque du courage

SHD, Vincennes et LBM, Paris, 2005.

Album illustré présentant en 189 pages l’histoire des Croix de Guerre et de la Valeur Militaire, à travers une succession de portraits, de la Première Guerre mondiale à la Bosnie en 1995. L’album comporte en annexe une étude sur la symbolique, les fourragères et la liste des unités d’active décorées.

 

  90e anniversaire de la Croix de guerre90-ANS-CROIX-DE-GUERRE.jpg

SHD, Vincennes, 2006.

Actes de la journée d’études tenue au Musée de l’Armée le 16 novembre 2005. Douze contributions d’officiers historiens et d’universitaires, français et étrangers, de la naissance de la Croix de guerre à sa perception dans la société française, en passant les décorations alliées similaires et ses évolutions ultérieures.

 

france grèceLes relations militaires franco-grecques. De la Restauration à la Seconde guerre mondiale 

SHD,Vincennes, 2007.

Durant cette période, les relations militaires franco-grecques ont été particulièrement intenses, portées à la fois par les sentiments philhellènes qui se développent dans l’hexagone (la France est l’une des ‘Puissances protectrices’ dès la renaissance du pays) et par la volonté de ne pas céder d’influence aux Anglais, aux Allemands ou aux Italiens. La campagne de Morée en 1828, l’intervention en Crète en 1897, les opérations en Russie du Sud  en 1919 constituent quelques uns des onze chapitres de ce volume, complété par un inventaire exhaustif des fonds conservés à Vincennes.

 

verdunLes 300 jours de Verdun

Editions Italiques, Triel-sur-Seine, 2006 (Jean-Pierre Turbergue, Dir.).

Exceptionnel album de 550 pages, très richement illustré, réalisé en partenariat entre les éditions Italiques et le Service historique de la Défense. Toutes les opérations sur le front de Verdun en 1916 au jour le jour.

 

DICO-14-18.jpgDictionnaire de la Grande Guerre

(avec François Cochet), 'Bouquins', R. Laffont, 2008.

Une cinquantaine de contributeurs parmi les meilleurs spécialistes de la Grande Guerre, 1.100 pages, 2.500 entrées : toute la Première Guerre mondiale de A à Z, les hommes, les lieux, les matériels, les opérations, les règlements, les doctrines, etc.

 

fochFerdinand Foch (1851-1929). Apprenez à penser

(avec François Cochet), 14/18 Editions - SOTECA, Saint-Cloud, 2010.

Actes du colloque international tenu à l’Ecole militaire les 6 et 7 novembre 2008. Vingt-quatre communications balayant tous les aspects de la carrière du maréchal Foch, de sa formation à son héritage dans les armées alliées par des historiens, civils et militaires, de neuf nations (461 pages + 16 pages de bibliographie).

Sur la toile