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13 août 2015 4 13 /08 /août /2015 07:00

Opération Serval

Notes de guerre. Mali 2013

Général Barrera

Dans ce solide volume de plus de 400 pages, le général Barrera raconte ses propres souvenirs de la campagne 2013 au Mali, lorsqu'il commandait le premier mandat de la Force Serval. L'ouvrage est tout-à-fait intéressant à de nombreux titres.

Le livre s'ouvre sur une mise en contexte en métropole, pendant que le général Barrera commande sa brigade entre août 2011 et janvier 2013. Cette partie introductive est importante, car elle permet de rappeler, à travers un certain nombre de coups de projecteur, des points essentiels de la responsabilité de commandement, de la cohésion des unités, du sens de la camaraderie qui est loin d'être un vain mot, de l'importance de l'entraînement et de la rigueur de la préparation opérationnelle, car "les ouvertures de théâtre, les départs en urgence, les remplacements de dernière minute font partie des imprévus qui nécessitent d'être toujours prêts". La qualité des rapports entre les hommes aussi : "La confiance est un fusil à un coup et seul le langage de la vérité permet de commander sereinement, de rester crédible aussi. Mieux vaut dire qu'on ne sait pas, plutôt que de mentir ou de faire espérer abusivement". On y trouve également la mort, le sacrifice, la peine des familles, le souvenir des Anciens, en un mot ce qui donne du sens à un engagement individuel et collectif. La deuxième partie s'ouvre sur la décision de lancer l'action le 12 janvier 2013 et les régiments sont très rapidement prêts à partir (avec toutefois ce bémol : "Allez en ville et achetez tout ce que vous trouverez sur le Mali", alors que la situation était très tendue sur place depuis des mois). Le général nous montre la montée en puissance de ce qui va devenir la brigade Serval, raconte ces derniers jours en métropole durant lesquels il faut tout à la fois veiller à la moindre question de matériel, prendre ses consignes et donner ses premières directives, passer encore quelques heures en famille avant de prendre l'avion pour l'inconnu. Dès l'arrivée au Mali, ce sont les points de situation avec ceux qui sont déjà sur place, avec les autorités locales, les premiers choix tactiques, les interrogations sur le soutien sanitaire ou carburant, les premiers raids blindé, aéromobile et aéroporté (avec un clin d'oeil "sur les traces de Joffre en zone désertique et marécageuse"). Le rôle de chacun est bien mis en lumière et l'on a conscience, dès l'opération sur Tombouctou, de la complémentarité de tous les intervenants ("Une opération aéroportée ne vaut  que par la capacité de rejoindre rapidement l'infanterie au sol", mais aussi "Il faut toute la volonté des Marsouins pour désensabler leurs camoins logistiques"), sans oublier la pression de Paris, qui ne comprend pas toujours qu'une progression puisse prendre du temps et que la ville ne soit pas libérée à la date initialement fixée. Et ce facteur, que les théoriciens de la guerre ont toujours du mal à prendre en compte : "Ce raid tient avec la bonne volonté, la professionnalisme et la débrouillardise de chacun". Un exemple illustre le caractère exceptionnel de la mission, pour remettre sommairement en état rapidement l'aéroport de Tombouctou : "Le largage d'un bulldozer par parachute, une capacité inemployée depuis l'Indochine et pourtant totalement indispensable aujourd'hui". La troisième partie est consacrée aux raids vers l'est et le nord de Gao, en direction de Ménaka et de Tessalit, puisque les djihadistes ont refusé le combat frontal et se sont repliés vers des zones refuges, distantes cependant de plusieurs centaines de killomètres (la question des élongations est en permanence présente). Au fil des pages qui suivent, dans le même esprit, le général Barrera raconte les raids blindés, les réactions aux attaques suicides, les efforts pour contrôler d'immenses espaces et le rôle des hélicoptères, les accrochages en ville et les opérations dans l'Adrar des Ifoghas (très détaillées dans la quatrième partie). Des sujets aussi essentiels que le renseignement, le rythme des opérations et le fameux "brouillard de la guerre" (dont on peut s'extraire grâce à une solide planification et à la solidité de la formation de chacun en amont pour faciliter en conduite la prise judicieuse d'initiatives adaptées) sont régulièrement abordés, à l'aide d'exemples concrets et d'anecdotes significatives. Au fil des pages, les transmetteurs indispensables avec l'ampleur du territoire à couvrir, les sapeurs ("ceux qui ont déminé l'entrée de l'Ametettaï"), les artilleurs ("l'artillerie toujours, indispensable pour appuyer et sauver l'infanterie"), le Service de santé ("notre soutien sanitaire protège aux mieux nos soldats des unités de tête"), les logisticiens du "colonel Dominique", les officiers du petit état-major, les sous-officiers des unités de l'avant, les simples soldats, sans oublier les "anges gardiens de l'armée de l'air", nous les voyons tous à l'oeuvre parce que le général se déplace beaucoup et n'hésite pas à "monter" vers le nord pour "sentir" la situation, tout en laissant à chaque échelon hiérarchique la plénitude de ses responsabilités. Régulièrement, le rôle de l'armée malienne et surtout des Tchadiens est mis à l'honneur et la synthèse : "Cette victoire tactique est bien celle de la combinaison de la technologie aéroterrestre alliée à la rusticité extrême des hommes". Rusticité authentique car après deux semaines de combats intensifs les marques extérieures de confort sont modestes : "3 litres d'eau de puits tous les deux jours, un oignon, une bière un appel téléphonique par semaine".

Jusqu'au bout, ce témoignage se lit avec le plus grand intérêt, entre analyse tactique des opérations et éclairages humains. Le livre est par ailleurs heureusement ponctué de nombreuses cartes qui permettent de suivre avec aisance les déploiements et les opérations, et compte un cahier de photos. On apprécie également au fil du texte les références ponctuelles personnelles du général à d'anciens soldats, jusqu'aux poilus de la Grande Guerre, toujours représentés à travers un individu de chair et de sang (le chasseur Marcel Pieuchot, "tué le 20 août 1918"), qui tout à la fois tissent un lien entre les générations du feu successives et induisent l'importance de l'histoire dans la formation morale du soldat. Un tout petit détail : cette manie récente de nommer les gens par leurs prénoms finit par être lassante, surtout associée au grade ou à la fonction (colonel Denis, chef d'état-major Claude, etc.), d'autant que dès que l'on connaît un peu le dispositif le nom de famille revient tout de suite à l'esprit...

L'historien connaît bien la relativité des témoignages et il saura décrypter celui-ci. Mais, objectivement, il y avait longtemps qu'un volume aussi complet, aussi riche, aussi utile n'avait pas été édité, moins de deux ans après la fin de la campagne concernée : toutes proportions gardées, il est comparable aux meilleurs témoignages du siècle précédent. Qu'il ait été récompensé par une mention spéciale du prix Erwan Bergot en juin dernier est tout à fait mérité. A lire et à étudier.

Seuil, Paris, 2015, 447 pages. 21,50 euros.
ISBN : 978-2-02-124129-7.

Journal du Mali
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19 mai 2015 2 19 /05 /mai /2015 06:00

Envoyez les hélicos !

Carnets de guerre. Côte d'Ivoire, Libye, Mali

Pierre Verborg

Le créneau est désormais bien occupé, voici un nouvel ouvrage sur l'ALAT dans les opérations récentes.

Le style, vif, enlevé, sans fioriture, n'est pas sans rappeler quelques publications américaines récentes sur les interventions en Irak ou en Afghanistan. Dans la première partie, l'auteur raconte comment lui a été indiquée sa mission, quelles ont été ses réflexions et comment il l'a annoncé à son personnel. Il revient également sur le long, le permanent processus d'instruction, toujours (autant que faire se peut) au plus près possible des réalités et souligne que pour constituer le détachement aéromobile il fut nécessaire de faire appel à toutes les unités et formations. Très vite, la question de la mort toujours envisageable est posée : "Parler de la mort, c'est en faire son meilleur allié. C'est la dompter pour qu'elle ne se transforme pas en poison anesthésiant". Enfin, il souligne la complémentarité, la complicité presque, qui se met très rapidement en place avec les marins du BPC sur lequel sont basés les hélicoptères, en particulier gr^ce à l'existence de connaissances antérieures. Et pour ceux qui douteraient de l'utilité de l'histoire, en tant que discipline, dans la formation opérationnelle, il donne son témoignage qui mérite d'être longuement cité : "A l'Ecole de guerre, dans le cadre d'une étude de cas concret, j'avais eu l'occasion de me rendre au Service historique de la Défense de Vincennes. Il s'agissait pour mon groupe de mettre au point un staff ride sur l'opération Totalize, qui s'est déroulée du 7 au 16 août 1944 au sud de Caen. En préparant ce voyage d'étude, j'ai eu accès aux plans originaux et pu étudier les tactiques d'assaut par mer mises en oeuvre par les Alliés sur les plages de Normandie et en particulier lors des phases d'infiltration des bombardiers. La simplicité et la précision des plans pour foncer vers Falaise m'avait frappé ... La similitude avec notre situation est étonnante"Le récit parfois minute par minute des raids conduits de nuit est souvent impressionnant et le vocabulaire simple, direct, contribue à rendre le témoignage vraiment vivant (même s'il tombe parfois dans une certaine emphase, mais dans le feu de l'action les événements ont parfaitement pu être ressentis ainsi sur le moment). Parmi les techniques employées et décrites, on relève par exemple l'utilisation immédiate des informations déduites de l'observation des échanges de tirs d'artillerie, qui dessinent la ligne des coups de départ et d'arrivée, et donc en creux la zone où les hélicoptères peuvent s'infliltrer à moindre risque. La seconde partie, à partir de la page 117, revient sur l'expérience opérationnelle de l'auteur en élevant le débat au-dessus de l'événementiel, sur la fatigue des hommes et des femmes engagés dans les opérations, sur l'importance de la dimension spirituelle et la présence de l'aumônier, sur la "gestion des erreurs" ("La guerre est une science inexacte et instable parsemée de petites et grandes erreurs, souvent d'origine humaine ... La logique est simple : partant du constat que l'homme commet sept erreurs par heure, il ne s'agit pas de les éradiquer mais d'agir sur les comportements et la méthode de l'individu ainsi que sur la gestion collective pour au mieux les éviter ou, au minimum, les détecter et les corriger"). La troisième partie enfinreprend plus largement les engagements récents de l'ALAT, de l'Afghanistan à la Côte d'Ivoire, de Lybie au Mali et se termine par le récit des opérations conduites en janvier-février 2013 dans le désert malien et la boucle du Niger. 

Un livre qui passionnera tous les amateurs de récits de campagnes récentes mais aussi, au-delà, qui apporte un nouveau témoignage très intéressant sur celles-ci pour les historiens du temps présent. Un récit à croiser avec les autres témoignages déjà publiés, mais qui apporte indiscutablement une vraie plus-value.

Editions du Rocher, Monaco, 2015, 225 pages. 18,90 euros.

ISBN : 978-2-26807-518-1.

ALAT au combat
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21 mars 2015 6 21 /03 /mars /2015 06:00

Libérez Tombouctou !

Journal de guerre au Mali

Frédéric Gout

Pourquoi faut-il que les commerciaux des éditeurs en rajoutent dans les titres ? Le chef de corps du 5e RHC serait donc parti pour le Mali pour libérer la capitale du Nord ? Admettons. En tout état de cause, un nouveau témoignage qui vient compléter notre connaissance de la récente opération au Mali.

Le livre se présente sous la forme d'un "journal de guerre", tenu entre le 11 janvier 2013 et le 22 avril (ultime mention plus tardive pour le défilé du 14 juillet). Au fil des pages, les dates qui apparaissent montrent une prise de note un jour sur trois environ, chaque journée s'étalant sur plusieurs pages de façon à peu près équilibrée. Ceci, par comparaison avec d'autres journaux de soldats, pose la question de la réécriture éventuelle de tout ou partie du texte après son retour, ce que l'auteur ne précise pas et qui signifierait alors que les points de vue exprimés ne correspondent pas nécessairement aux pensées du moment, dans le feu de l'action. Le propos enfin ne prête pas au doute et Frédéric Gout semble n'avoir constaté aucun problème de fond. Ceci ne veut pas dire que l'image qui nous est donnée de l'opération n'est pas conforme à la réalité, mais plutôt que le discours est très policé. Le livre est essentiellement descriptif sur le quotidien d'un chef d'élément de cette nature et, du fait du grade et des responsabilités de l'auteur, permet de se faire une idée précise de ce que peut être l'emploi du temps du chef de corps en opérations, ses déplacements, ses préoccupations, ses interlocuteurs, y compris la poursuite à distance des travaux administratifs qui incombent au commandant du régiment. Au fil des chapitres, la question des liaisons radio revient régulièrement comme une priorité, tout comme les considérations relatives aux conditions de vie de ses subordonnés (dont ponctuellement le personnel féminin), ou celles liées à la logistique au sens large, qu'elle soit collective (soutien de l'unité) ou plus personnelle (dont le téléphone, le courrier et les colis qui illustrent le lien maintenu avec la métropole). Les aspects opérationnels ne sont bien sûr pas négligés, loin de là en particulier avec la multiplication des missions ponctuelles inopinées qui usent les machines et fatiguent les hommes. Rapidement aussi les visites d'autorités civiles et militaires se succèdent, toutes présentées favorablement et laissant a priori un bon souvenir.

Un livre simple, un style direct, des phrases courtes. Un ensemble facile à lire et qui offre un aperçu très clair du déroulement d'une opération au niveau de responsabilités de l'auteur.

Tallandier, Paris, 2015, 255 pages. 18,90 euros.

ISBN : 979-10-210-0855-7.

Serval
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17 février 2015 2 17 /02 /février /2015 06:15

Paroles de soldats

Les Français en guerre, 1983-2015

Hubert le Roux et Antoine Sabbagh

En dehors des participants eux-mêmes et parfois de leurs familles, qui peut connaître ce que les opérations extérieures de la France inspirent à ses soldats ?

Préfacé par le général Charpentier, gouverneur militaire de Paris, qui explique que les jeunes soldats d'aujourd'hui, outre le choix du service des armes, "apprennent et acceptent les rites de la cohésion et de la fraternité d'armes qui est le ciment de la force de nos armées, en décalage absolu avec l'individualisme et le communautarisme qui rongent notre société", le livre s'ouvre sur l'hommage rendu dans les rues de Paris, un matin de février 2013, à un sous-officier mort au Mali. Il s'appuie sur "une quarantaine d'entretiens" conduits au cours d'une année avec des militaires de tous grades ayant participé aux opérations extérieures des 35 dernières années, du Liban (Drakkar) en Centrafrique. L'ouvrage reprend chornologiquement ces OPEX entre l'automne 1983 (Liban) et janvier 2014 (Centrafrique), en passant par la première guerre du Golfe, le Rwanda, l'ex-Yougoslavie, le Cambodge, l'Afghanistan, la Libye et le Mali. Les témoignages sont très divers, dans les grades, dans les missions confiées, dans les circonstances particulières. Comment ont-ills appréhendé leurs missions ? De quoi se souviennent-ils et pourquoi ? Quels enseignements ? Quels traumatismes parfois ? Tous sont intéressants, beaucoup sont forts. On retiendra particulièrement ceux relatifs à l'engagement au Rwanda en 1994, bien loin des discours aussi accusateurs que politisés ultérieurs ; à la Bosnie (et finalement "on était fiers du bérêt bleu clair" de l'ONU) et bien sûr à l'Afghanistan, avec ses blessés si nombreux. On peut y lire les sentiments des hommes, mais aussi leurs témoignages sur leurs expériences opérationnelles, et il faut souligner que l'amour du pays et le sens de l'engagement sont présents au premier rang. Mais il y a aussi au fil des pages les rapports hiérarchiques, les relations avec la famille, les difficultés matérielles ou techniques, l'importance de la formation et de la discipline de comportement, la confusion de la situation locale en Centrafrique, etc. Bref, des témoignages de combattants qui nous rappellent que les gouvernements français successifs, sans discontinuer, n'ont jamais hésité à déployer et engager les armées sur les théâtres les plus variés. En annexe, la liste sur treize (oui, 13) pages des OPEX lancées entre 1983 et 2014.

Un livre utile et tout-à-fait complémentaire des présentations plus générales ou théoriques qui existent déjà. Pour toucher la réalité vécue par des hommes sur le terrain. On note enfin que les droits revenant aux auteurs sur ce livre sont reversés à l'association caritative 'Terre Fraternité'.

Tallandier, Paris, 2015, 462 pages. 20,90 euros.

ISBN : 979-10-210-0484-9.

Témoignages
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4 février 2015 3 04 /02 /février /2015 06:00

Offensive éclair au Mali

Rémi Scarpa - Bernard Barrera

Un ouvrage de quasi-communication institutionnelle, avec les points forts et les points faibles, les qualités et les défauts de ce type de publication. Ecrit par l'assistant militaire du général commandant la force projetée, donc aux premières loges, ce dernier étant devenu depuis le n° 2 de la DICoD, le livre est une ode à l'action du premier mandat "Serval", dont le prologue donne le ton : "Une brigade au coeur de l'Histoire".

Cet écueil étant souligné (l'historien n'aime pas les qualificatifs emphatiques), force est de reconnaître que le volume est tout particulièrement riche d'informations sur l'engagement rapide, résolu, efficace, des soldats français au nord-Mali. Les opérations sont chronologiquement décrites dans le détail et le texte courant est accompagné de nombreux témoignages de soldats, gradés et officiers. On note également la présence de "focus" sur telle ou telle composante de la force (unités, spécialités, matériels, armement, etc.), et on remarque la place laissée (dans un discours par ailleurs très politiquement correct) aux unités africaines et en particulier aux Tchadiens du général Déby (fils du président). Les combats dans le massif de l'Adrar des Ifoghas sont présentés de façon extrêmement détaillée (mais dans les autres secteurs aussi), et de ce point de vue aussi le livre apporte une véritable plus-value à notre connaissance des événements, y compris dans les missions dévolues à chaque sous-GTIA. Aux différentes étapes, enfin, un indispensable coup de chapeau est donné à plusieurs reprises aux logisticiens et à tous ceux qui, derrière les "combattants de première ligne", permettent aux troupes de vivre (de façon rustique) et de conduire les opérations actives. 

On apprécie particulièrement le nombre et la qualité des cartes et les (absolument) remarquables photos (dont certaines en double page) qui illustrent le volume, sans oublier le DVD qui accompagne le volume. Un livre-album au bilan absolument indispensable pour tous ceux qui s'intéressent aux OPEX, et en particulier à cette campagne, mais que l'on croisera bien sûr avec les autres livres et articles publiés sur le sujet, dont il est absolument complémentaire et auxquels il apporte par la masse d'informations communiquées une indiscutable plus-value. 

Editions Pierre de Taillac, Villers-sur-Mer, 2014, 239 pages. 24,90 euros.

ISBN : 978-2-36445-049-3.

Serval
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30 novembre 2014 7 30 /11 /novembre /2014 06:00

Les guerres africaines de François Hollande

Gregor Mathias

Dans sa préface, Jean-Louis Triaud le souligne : "Quand les problèmes politiques ne sont pas réglés en termes politiques, les victoires d'un moment, les bons sentiments, les beaux gestes et les techniques particulières ne peuvent les remplacer". Il pose ainsi le problème de fond des interventions militaires africaines, dont les plus récentes.

Du fait des engagements antérieurs de François Hollande, il s'agit en fait davantage selon Gregor Mathias de guerres subies que voulues, un sentiment d'obligation à intervenir en dépit des choix et discours précédents. Le livre est divisé en trois grandes parties. La première présente bien, en particulier, le cadre juridique international, mais l'analyse des combats de l'armée française reste superficielle, marquée par les formules réductrices. La seconde, qui s'intéresse aux positions des différents grands courants politiques français, est assez fouillée et met en relief les oppositions au sein de chaque camp. La troisième enfin, offre l'intérêt de souligner l'importance des alliés régionaux de la France, qui poursuivent en fait une politique nationale propre et peuvent se révéler bien "génants". La conclusion est en demi-teinte, comme cette politique et ses résultats sans doute. Les conditions politiques, diplomatiques, économiques et financières des aides antérieures à ces régions sont remises en cause et les improvisations au Mali ou les hésitations en Centrafrique sont relevées. Enfin, les dernières phrases soulignent le paradoxe de ces succès de François Hollande : "Aussi n'est-ce pas le moindre des paradoxes que le président de la République, acculé par les exigences de la réduction des dépenses publiques, puisse envisager de continuer, dans la droite ligne de son prédécesseur, à diminuer le personnel militaire du ministère de la Défense".

Un petit livre qui ne révolutionnera pas notre connaissance de ces sujets, mais qui apporte en langage simple quelques confirmations et rappelle quelques évidences, en particulier sur les échos intérieurs de ces opérations extérieure.

Editions de l'Aube, La Tour d'Aigues, 2014, 252 pages. 17,80 euros.
ISBN : 978-2-8159-1045-3.

Interventions extérieures
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10 septembre 2014 3 10 /09 /septembre /2014 06:10

La Marine dans la guerre de Libye

Jean-Michel Roche

La contribution de la Marine à l'opération dirigée contre la Libye en 2011 a été essentielle. Ce livre en donne le détail avec une précision chirurgicale.

Très descriptif (ce qui est ici un plus, il convient d'abord en effet de poser les termes du débat), il détaille l'ensemble des missions, des engagements (presque par navire et y compris pour les relèves en cours de campagne) jusqu'à la fin du mois d'octobre 2011. Les opérations aéronavales font l'objet de deux longs chapitres, dont l'un entièrement consacré à l'action des hélicoptères. S'appuyant sur de très nombreux documents et témoignages, l'ouvrage est factuellement particulièrement complet et vient, en ce sens, compléter très utilement notre connaissance de ce conflit. Les chiffres donnés sont parfois impressionnants : 28 bâtiments engagés, 1573 sorties aériennes, 950 bombes larguées et 240 missiles tirés, etc. Il se termine sur plusieurs annexes, dont la liste des unités décorées et des croix de la V.M. attribuées à titre individuel. Plusieurs annexes détaillent par ailleurs la chronologie, les matériels français, la composition de l'armée libyenne, précisent les acronymes et rappellent les résolutions de l'ONU.

Un "ouvrage-source" en quelque sorte, indispensable pour pouvoir ensuite entamer une étude problématisée de cette campagne.

Editions LTP, Landerneau, 2014, 238 pages. 28,50 euros.
ISBN : 978-2-9525917-2-0.

Libye 2011
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12 avril 2014 6 12 /04 /avril /2014 06:25

La présence militaire française au Liban

(1978-2014)

Témoignages inédits

Axel Rappolt

Depuis 36 ans sans discontinuer, la France est présente au Liban avec des troupes qui, durant certaines périodes de crise, ont pu atteindre des volumes très importants. Cette remarquable continuité témoigne en particulier "de l'intérêt et du soutien jamais démentis de notre pays pour ce petit Etat fragile et trop souvent en butte aux rivalités régionales", écrit dans sa préface le général Pellégrini, qui fut commandant de la FINUL.

Syriens, Israéliens, Palestiniens, Hezbollah, le Liban a été (et est encore parfois) le théâtre de la "guerre des autres", justifiant la longue présence de forts contingents internationaux chargés de séparer les factions en lutte et de vérifier l'application des (innonbrables) accords de paix successifs. Depuis 1978, "la France marque sa volonté de défendre le Liban" et "l'usage des forces varie au grè de l'évolution de la situation intérieure libanaise. Elle reste conditionnée par l'évolution politique de la région". Après avoir souligné de caractère extrêmement difficile, délicat, parfois "impossible", des missions confiées aux casques bleus français, Axel Rappolt traite successivement dans une première partie de la "première" FINUL elle-même (1978-1986), de la meurtrière interposition à Beyrouth (1982-1984), de l'action des observateurs, ONUST et 'Casques blancs'. La deuxième partie s'intéresse essentiellement à la période 1986-2006, à travers la perception du Liban par ses voisins syriens et israéliens et les principales "milices libanaises" instrumentalisées de l'étranger. Elle se termine avec un chapitre consacré à la guerre de 2006 entre Israël et le Hezbollah sur le sol libanais (qui met en relief le rôle personnel du général Pellégrini) et la constitution de ce que l'on a appelé la FINUL 2. Enfin, la troisième partie évoque les questions les plus récentes, liées en particulier (bien sûr) aux soubresauts de la guerre civile syrienne. De nombreux témoignages d'officiers français ayant servi au Liban viennent à l'appui du discours. La présentation est (naturellement) très favorable à l'action de la force internationale et ne pose qu'indirectement les questions politiques et diplomatiques ennuyeuses...

Complétée par quelques documents de l'ONU, une table des sigles et utile chronologie, cette étude de synthèse ciblée, essentiellement factuelle, permet de clarifier les données sur des situations vécues, récentes, et dont chacun peut n'avoir qu'une vision partielle, dans le temps et dans l'espace. Un petit volume à conserver à portée de la main comme outil de travail. 

Lavauzelle, Panazol, 2014, 192 pages,

ISBN : 978-2-7025-1601-0.

Encore et toujours le Liban
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6 avril 2014 7 06 /04 /avril /2014 06:30

Mission spéciale au Sahel

Georges Brau

La mode du "docu-fiction" (qui est à l'histoire ce que le "publi-reportage" est au journalisme) venu des Etats-Unis nous touche désormais de plein fouet. Prudence donc, car il ne s'agit ici ni d'un témoignage personnel, ni d'un récit référencé. Mais, en ce dimanche, pourquoi pas un roman ?

Lui-même ancien des services spéciaux, l'auteur surfe sur des éléments (plus ou moins) proches de l'actualité pour mettre en valeur le rôle d'agents officiel ou "contractuels" dans la lutte contre le terroisme et la prise d'otages au Mali. L'attaché de défense, le COS (ses chefs et ses hommes), les unités des forces spéciales à la recherche des otages, les ONG, AQMI (et ses "filiales"), les expatriés, les "contractors", les otages, les pays voisins comme le Tchad ou l'Algérie : bref, un cocktail qui ressemble au Canada Dry. C'est vrai sans l'être. Le propos est assez réaliste (de façon générale) et les intervenants relativement bien décrits.

Un roman ("Toute ressemblance avec des personnes ou des faits..."), avec les défauts et les qualités du genre, qui permet de passer un bon moment de détente.

Editions du Rocher, Monaco, 2014, 295 pages, 20 euros.
ISBN : 978-2-268-07607-2.

Roman
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12 mars 2014 3 12 /03 /mars /2014 06:20

Rwanda : un génocide en questions

Bernard Lugan

Grand connaisseur de l'Afrique et expert auprès du Tribunal pénal international pour le Rwanda, Bernard Lugan livre ici un volume de démonstration qu'exprime la dernière phrase de l'introduction : "C'est à la déconstruction d'une histoire officielle frappée d'obsolescence qu'est consacré ce livre".

Il est difficile de résumer en quelques lignes un livre d'une telle densité. Les détails accumulés, les chiffres cités, les références données sont innombrables et le plan de l'ouvrage suit un raisonnement démonstratif, question après question, apportant élément après élément des réponses généralement très précises. Après avoir abordé "Comment l'histoire officielle du génocide fut-elle écrite ?" (remise en cause par différents auteurs à partir du début des années 2000), il s'interroge sur les origines, les acteurs, la planification éventuelle, le rôle des militaires et bien sûr l'éventuelle responsabilité de la France : "En près de vint années d'existence du TPIR, au terme de milliers d'heures de témoignages et de la production de plusieurs tonnes d'archives, aucune des parties n'a produit le moindre document pouvant, ne serait-ce que laisser entendre, une implication française dans le génocide" (et le démontage des "témoignages" est souventréellement convaincant). Les nombreuses annexes méritent d'être lues avec soin et la douzaine des cartes très lisibles qui accompagnent le volume sont bien utiles.

Un livre qui revient avec détermination et méthode sur un épisode douloureux de l'histoire récente, et se termine par une "condamnation" de la justice internationale au profit des vainqueurs : "Le jugement de l'histoire sera très sévère pour le TPIR". Les historiens de demain attendront avec impatience que toutes les pièces classées dans les archives soient disponibles ! 

Editions du Rocher, Monaco, 2014, 278 pages, 22 euros.

ISBN : 978-2-2687-579-2.

Remise en questions
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Qui Suis-Je ?

  • : Guerres-et-conflits
  • : Guerres et conflits XIXe-XXIe s. se fixe pour objectif d’être à la fois (sans prétendre à une exhaustivité matériellement impossible) un carrefour, un miroir, un espace de discussions. Sans être jamais esclave de la « dictature des commémorations », nous nous efforcerons de traiter le plus largement possible de toutes les campagnes, de tous les théâtres, souvent dans une perspective comparatiste. C’est donc à une approche globale de l’histoire militaire que nous vous invitons.
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Cafés historiques de La Chouette

Prochaine séance : pour la rentrée de septembre. Le programme complet sera très prochainement mis en ligne.

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Livres

 

doumenc-copie-1.jpgLa Direction des Services automobiles des armées et la motorisation des armées françaises (1914-1918), vues à travers l’action du commandant Doumenc

Lavauzelle, Panazol, 2004.

A partir de ma thèse de doctorat, la première étude d’ensemble sur la motorisation des armées pendant la Première Guerre mondiale, sous l’angle du service automobile du GQG, dans les domaines de l’organisation, de la gestion et de l’emploi, des ‘Taxis de la Marne’ aux offensives de l’automne 1918, en passant par la ‘Voie sacrée’ et la Somme.

 

La mobilisation industrielle, ‘premier front’ de la Grande Guerre ? mobil indus

14/18 Editions, Saint-Cloud, 2005 (préface du professeur Jean-Jacques Becker).

En 302 pages (+ 42 pages d’annexes et de bibliographie), toute l’évolution industrielle de l’intérieur pendant la Première Guerre mondiale. Afin de produire toujours davantage pour les armées en campagne, l’organisation complète de la nation, dans tous les secteurs économiques et industriels. Accompagné de nombreux tableaux de synthèse.

 

colonies-allemandes.jpgLa conquête des colonies allemandes. Naissance et mort d’un rêve impérial

14/18 Editions, Saint-Cloud, 2006 (préface du professeur Jacques Frémeaux).

Au début de la Grande Guerre, l’empire colonial allemand est de création récente. Sans continuité territoriale, les différents territoires ultramarins du Reich sont difficilement défendables. De sa constitution à la fin du XIXe siècle à sa dévolution après le traité de Versailles, toutes les étapes de sa conquête entre 1914 et 1918 (388 pages, + 11 pages d’annexes, 15 pages de bibliographie, index et cartes).

 

 caire damasDu Caire à Damas. Français et Anglais au Proche-Orient (1914-1919)

 14/18 Editions, Saint-Cloud, 2008 (préface du professeur Jean-Charles Jauffret).

Du premier au dernier jour de la Grande Guerre, bien que la priorité soit accordée au front de France, Paris entretient en Orient plusieurs missions qui participent, avec les nombreux contingents britanniques, aux opérations du Sinaï, d’Arabie, de Palestine et de Syrie. Mais, dans ce cadre géographique, les oppositions diplomatiques entre ‘alliés’ sont au moins aussi importantes que les campagnes militaires elles-mêmes.

 

hte silesieHaute-Silésie (1920-1922). Laboratoire des ‘leçons oubliées’ de l’armée française et perceptions nationales

‘Etudes académiques », Riveneuve Editions, Paris, 2009.

Première étude d’ensemble en français sur la question, à partir du volume de mon habilitation à diriger des recherches. Le récit détaillé de la première opération civilo-militaire moderne d’interposition entre des factions en lutte (Allemands et Polonais) conduite par une coalition internationale (France, Grande-Bretagne, Italie), à partir des archives françaises et étrangères et de la presse de l’époque (381 pages + 53 pages d’annexes, index et bibliographie).

 

cdt armee allde Le commandement suprême de l’armée allemande 1914-1916, édition annotée et commentée des souvenirs de guerre du général von Falkenhayn 

14/18 Editions - SOTECA, Saint-Cloud, 2010.

Le texte original de l’édition française de 1921 des mémoires de l’ancien chef d’état-major général allemand, accompagné d’un dispositif complet de notes infrapaginales permettant de situer les lieux, de rappeler la carrière des personnages cités et surtout de comparer ses affirmations avec les documents d’archives et les témoignages des autres acteurs (339 pages + 34 pages d’annexes, cartes et index).

 

chrono commChronologie commentée de la Première Guerre mondiale

Perrin, Paris, 2011.

La Grande Guerre au jour le jour entre juin 1914 et juin 1919, dans tous les domaines (militaire, mais aussi politique, diplomatique, économique, financier, social, culturel) et sur tous les fronts. Environ 15.000 événements sur 607 pages (+ 36 pages de bibliographie et d’index).

 

 Les secrets de la Grande Guerrecouverture secrets

Librairie Vuibert, Paris, 2012.

Un volume grand public permettant, à partir d’une vingtaine de situations personnelles ou d’exemples concrets, de remettre en lumière quelques épisodes peu connus de la Première Guerre mondiale, de la question du « pantalon rouge » en août 1914 à l’acceptation de l’armistice par von Lettow-Vorbeck en Afrique orientale, après la fin des hostilités sur le théâtre ouest-européen.

 

Couverture de l'ouvrage 'Mon commandement en Orient'Mon commandement en Orient, édition annotée et commentée des souvenirs de guerre du général Sarrail

14/18 Editions - SOTECA, Saint-Cloud, 2012

Le texte intégral de l'édition originale, passé au crible des archives publiques, des fonds privés et des témoignages des acteurs. Le récit fait par Sarrail de son temps de commandement à Salonique (1915-1917) apparaît véritablement comme un exemple presque caricatural de mémoires d'autojustification a posteriori

 

 

Coordination et direction d’ouvrages

 

Destins d’exception. Les parrains de promotion de l’Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr

SHAT, Vincennes, 2002.

Présentation (très largement illustrée, 139 pages) des 58 parrains qui ont donné leur nom à des promotions de Saint-Cyr, entre la promotion « du Prince Impérial » (1857-1858) et la promotion « chef d’escadrons Raffalli » (1998-2001).

 

fflLa France Libre. L’épopée des Français Libres au combat, 1940-1945

SHAT, Vincennes et LBM, Paris, 2004.

Album illustré présentant en 191 pages l’histoire et les parcours (individuels et collectifs) des volontaires de la France Libre pendant la Seconde guerre mondiale.

 

marque courageLa marque du courage

SHD, Vincennes et LBM, Paris, 2005.

Album illustré présentant en 189 pages l’histoire des Croix de Guerre et de la Valeur Militaire, à travers une succession de portraits, de la Première Guerre mondiale à la Bosnie en 1995. L’album comporte en annexe une étude sur la symbolique, les fourragères et la liste des unités d’active décorées.

 

  90e anniversaire de la Croix de guerre90-ANS-CROIX-DE-GUERRE.jpg

SHD, Vincennes, 2006.

Actes de la journée d’études tenue au Musée de l’Armée le 16 novembre 2005. Douze contributions d’officiers historiens et d’universitaires, français et étrangers, de la naissance de la Croix de guerre à sa perception dans la société française, en passant les décorations alliées similaires et ses évolutions ultérieures.

 

france grèceLes relations militaires franco-grecques. De la Restauration à la Seconde guerre mondiale 

SHD,Vincennes, 2007.

Durant cette période, les relations militaires franco-grecques ont été particulièrement intenses, portées à la fois par les sentiments philhellènes qui se développent dans l’hexagone (la France est l’une des ‘Puissances protectrices’ dès la renaissance du pays) et par la volonté de ne pas céder d’influence aux Anglais, aux Allemands ou aux Italiens. La campagne de Morée en 1828, l’intervention en Crète en 1897, les opérations en Russie du Sud  en 1919 constituent quelques uns des onze chapitres de ce volume, complété par un inventaire exhaustif des fonds conservés à Vincennes.

 

verdunLes 300 jours de Verdun

Editions Italiques, Triel-sur-Seine, 2006 (Jean-Pierre Turbergue, Dir.).

Exceptionnel album de 550 pages, très richement illustré, réalisé en partenariat entre les éditions Italiques et le Service historique de la Défense. Toutes les opérations sur le front de Verdun en 1916 au jour le jour.

 

DICO-14-18.jpgDictionnaire de la Grande Guerre

(avec François Cochet), 'Bouquins', R. Laffont, 2008.

Une cinquantaine de contributeurs parmi les meilleurs spécialistes de la Grande Guerre, 1.100 pages, 2.500 entrées : toute la Première Guerre mondiale de A à Z, les hommes, les lieux, les matériels, les opérations, les règlements, les doctrines, etc.

 

fochFerdinand Foch (1851-1929). Apprenez à penser

(avec François Cochet), 14/18 Editions - SOTECA, Saint-Cloud, 2010.

Actes du colloque international tenu à l’Ecole militaire les 6 et 7 novembre 2008. Vingt-quatre communications balayant tous les aspects de la carrière du maréchal Foch, de sa formation à son héritage dans les armées alliées par des historiens, civils et militaires, de neuf nations (461 pages + 16 pages de bibliographie).

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