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11 février 2012 6 11 /02 /février /2012 09:52

Les Binh-Xuyên,

des hors-la-loi devenus combattants nationalistes ?

BINH 1

A la fin de la guerre d'Indochine, les équilibres politiques au (Sud) Vietnam sont particulièrement fragiles et complexes, et le mouvement Binh-Xuyên, dont les unités servent depuis 1948 aux côtés des forces françaises, s'est progressivement mué en parti politique tout en conservant son appareil militaire. Dès 1955 toutefois, battu lors de la "bataille de Saigon", son chef Lê-Van-Viên (dit Bay Vien) doit trouver refuge en France.

Curieuse histoire que celle de ces repris de justice devenus nationalistes sans avoir en rien abandonné les "lois du milieu", alliés du Vierminh à partir de 1945 avant de rallier Bao Daï trois ans plus tard. Si leur rôle est parfois rapidement évoqué dans les ouvrages consacrés à la guerre d'Indochine, on a généralement oublié les conditions de leurs naissance et leur puissance réelle en 1954.

BINH 4

Né entre 1920 et 1925, le mouvement Binh-Xuyên se rattache à la tradition des bandes de pirates et n'est à l'origine qu'un groupement plus ou moins informel de vauriens, voleurs et truands en rupture de ban, cherchant à échapper aux forces de l'ordre. Ils trouvent refuge près du fleuve éponyme, au sud de l'agglomération de Saigon-Cholon, dans une région de forêts et de marais difficilement pénétrable, et se livrent à de multiples méfaits dans les environs (piraterie fluviale, extorsion de fonds, enlèvements, etc.). Leur nombre total ne dépasse pas 200 à 300 hommes selon les périodes, pauvrement armés d'armes blanches et de quelques vieux fusils. Ils survivent ainsi dans des conditions difficiles, comme une "fédération" souple de groupes mafieux, jusqu'à l'arrivée des troupes japonaises et choisissent aussitôt de servir l'occupant contre les Français, ce qui leur procure quelques armes, leur permet de sortir de la clandestinité et leur assure une relative "régularisation" de leur situation et de leurs financements. A la suite du coup de force japonais du 9 mars 1945, ils rallient le mouvement nationaliste vietnamien qui est en train de se structurer et, dans l'atmosphère confuse et enfiévrée de l'été 1945, participent à des manifestations indépendantistes sous une banderole portant, pour tout programme, l'inscription "Ban Am Sat Binh-Xuyên" ("Comité d'assassinat Binh-Xuyên") ! Le pas est franchi : tout en conservant leur organisation propre, ils deviennent des "soldats politiques". Au fur et à mesure que l'administration française se réimplante dans la province, de nombreux jeunes rejoignent les rangs des "hommes d'honneur" (?) et, en septembre, ils entrent en résistance. Bien qu'officiellement alliés d'Ho-Chi-Minh, ils n'en maintiennent pas moins farouchement leur autonomie et leurs cinq (puis sept) "régiments" ( "Chi Dôi", en fait de grosses compagnies, ou de petits bataillons) restent sous leur commandement exclusif.

BINH 2Tout en continuant par exemple à pratiquer le racket auprès des établissement de jeux de Cholon ou des corporations commerçantes de Saigon, ils vont désormais tenir un "front", contre lequel les troupes françaises font pourtant rapidement preuve de modération, car le commandement de Cochinchine ne désespère pas de les rallier, comme les Caodaïstes et les Hoà-Hao. Néanmoins, on leur attribue avec certitude au moins 40 attaques contre les postes français et les villages loyalistes entre mars 1946 et avril 1948. Ils représentent alors, selon les services de renseignement, un effectif d'environ 2.000 combattants, équipés de 1.200 à 1.300 armes à feu (pistolet, fusils, armes automatiques), ce qui à l'échelle du sud de la péninsule constitue une force non négligeable.

 

En juin 1948, après plusieurs mois de frictions avec le parti communiste, de plus en plus méfiant à l'égard de ces éléments peu perméables à l'orthodoxie idéologique et qui poursuivent en grande partie leurs trafics anciens, les Binh-Xuyên reconnaissent le Gouvernement provisoire du Sud-Vietnam et leur chef Lê-Van-Viên, nommé colonel de la Garde nationale, proclame alors "accorder notre confiance absolue à Sa Majesté l'Empereur Bao-Daï, pour guider notre pays, dans le cadre de l'Union française, vers l'indépendance et l'unité". Désormais adversaires irréductibles du Vietminh, ils vont se battre avec l'armée française, l'armée nationale vietnamienne naissante et les milices des sectes religieuses tout en conservant leur particularisme, en s'organisant progressivement en parti politique nationaliste, et ... en poursuivant néanmoins de nombreuses activités illicites. BINH 3

 

En décembre 1954, le général Lê-Van-Viên commande toujours les Forces armées nationalistes Binh-Xuyên (FANBX). Il dispose d'un état-major à peu près complet, avec ses quatre bureaux traditionnels, et d'un centre militaire de formation des cadres, d'une force de police (à l'effectif d'un, puis de deux bataillons, avec lequel il assure en particulier "l'ordre public" (sic !) dans la capitale), et de six bataillons opérationnels plus une compagnie autonome. Il contrôle le Front du salut national, mis sur pied à la suite des Accords de Genève avec les représentants des divers partis nationalistes et des sectes, et un mouvement de jeunesse en uniforme, le Thanh Niên Phung Su ("Jeunesse qui sert").

 

L'ancien "pensionnaire" du bagne de Poulo-Condor peut faire et défaire les ministères... Que de chemins parcouru en moins de dix ans ! Mais la roche Tarpénienne est toujours proche du Capitole et les Binh-Xuyên sont rayés de la vie politique et militaire sud-vietnamienne par Diem quelques mois plus tard.

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10 février 2012 5 10 /02 /février /2012 16:15

Téléchargez le Guide des lieux de mémoire

petit-fute.jpg

Jusqu'à la fin du mois de février, le site "Chemins de mémoire" de la DMPA propose de consulter et de télécharger gratuitement la dernière édition du Guide des lieux de mémoire, de Dominique Auzias et Jean-Paul Labourdette, paru aux éditions du 'Petit Futé' (250 pages répertoriant de très nombreux sites caractéristiques, du Ier Empire à la Seconde guerre mondiale).

http://www.cheminsdememoire.gouv.fr/page/affichebiblio.php?idLang=fr&idBiblio=6110&idPage=20386

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10 février 2012 5 10 /02 /février /2012 08:25

La guerre au XXe siècle

iha-paris.jpg 

Organisé par l'Institut historique allemand de Paris, ce cycle de conférences s'étend de février à juin 2012. Dans la perspective du centenaire de 2014, les guerres mondiales, et en particulier la Grande Guerre, constituent le socle des thèmes retenus pour cette année, mais les conflits de la décolonisation par exemple seront au programme des prochaines années.

 

14 février, 18h00-20h00 : L'occupation allemande en France en 1914-1918 (Annette Becker, Philippe Nivet, Larissa Wegner et Emmanuel Debruyne)

12 mars, 18h00-20h00 : Le centenaire de l'historiographie française de la Grande Guerre. Un bilan (Gerd Krumeich, Nicolas Offenstadt et Antoine Prost)

10 avril, 18h00-20h00 : De Gaulle avant son discours d'Oxford du 25 novembre 1941 (Julian Jackson et Anne Simonin)

iha-2.jpg26 avril, 18h00-20h00 : Le syndrome d'encerclement allemand. Vers une nouvelle histoire culturelle de l'avant-1914 (Ute Daniel et Johann Chapoutot)

10 mai, 10h00-12h00 : Présentation du livre Terres de sang. L'Europe entre Hitler et Staline (Timothy Snyder et Christian Ingrao)

15 mai, 18h00-20h00 : Les guerres balkaniques, 1912-1913 (John Horne et Stanislav Sretenovic)

19 juin, 18h00-20h00 : Armand Petitjean, un intellectuel témoin de la guerre, 1939-1940 (Martyn Cornick et Michel Leymarie)

L'entrée est libre, mais il est préférable de s'inscrire : event@dhi-paris.fr

 

L'Institut historique allemand est installé dans un charmant hôtel particulier du Marais, 8 rue du Parc-Royal, 75003 Paris (métro ligne 1 Saint-Paul, ligne 8 Chemin-Vert). Pour toutes informations sur les activités, le programme et les publications de l'Institut : http://www.dhi-paris.fr/

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10 février 2012 5 10 /02 /février /2012 08:20

Guerres, conflits, violence

L'état de la recherche

Couverture-de-l-ouvrage--Guerres--conflits--violence---L--t.jpg 

La collection "Le Mook" (par contraction de "magazine" et "book"), lancée par les éditions Autrement, s'est enrichie en 2010 d'un ouvrage atypique qui, en association avec l'Agence nationale de la recherche, dresse un bilan des études conduites dans ce très vaste domaine de la guerre et des violences.

Comme le veut la loi du genre pour ce type de publication, à la fois inter et pluridisciplinaire, tous les textes n'intéresseront pas tous les lecteurs. L'ouvrage est divisé en cinq grands chapitres : "De la préhistoire à l'Antiquité", "Conflits et croisades du Moyen-Âge au XVIIIe s.", "Guerres du XXe siècle : identité, mémoire, reconnaissance", "La géopolitique des conflits contemporains" et "Les tensions sociales et urbaines au quotidien". Le chapitre 3, le plus proche de nos préoccupations, se compose de trois articles tout à fait originaux sur la "Guerre du Chaco, 1932-1935", "La guerre du Peuple au Népal, 1996-2006" et "Les mémoires de guerres au Liban, 1975-1990". 

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10 février 2012 5 10 /02 /février /2012 08:10

Sources de la Grande Guerre

BOURLET

Comme promis, revenons sur le nouveau site spécialisé lancé il y a quelques jours par Michaël Bourlet et Gwladys Longeard. La présentation est agréable, le graphisme soigné et la navigation conviviale. Les premiers textes publiés sont également de la meilleure qualité, qu'il s'agisse de l'article sur les prisonniers de guerre russes dans le Cambraisis en 1915 ou du "zoom" sur Blaise Cendrars à la BDIC.

N'hésitez pas à le consulter régulièrement, nous y apprendrons sans aucun doute tous bien des choses.

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9 février 2012 4 09 /02 /février /2012 14:41

Un été de feu au Liban

général (2S) A. Pellégrini

Couverture-de-l-ouvrage--Un-ete-de-feu-au-Liban-.jpg

Préfacé par Antoine Sfeir, cet ouvrage paru en 2011 est tout à la fois un témoignage de première main et une réflexion sur la place et le rôle des forces des Nations-Unies sur cette étroite bande de terre qui, au sud du Liban, sépare Israël de ses voisins du Nord. Que n'a-t-on pas dit ou écrit sur l'impuissance, voire l'inutilité, de la FINUL !

 

Carte-de-l-ouvrage--Un-ete-de-feu-au-Liban-.JPGCe livre est en fait le récit détaillé, jour par jour, parfois heure par heure, de l'enchaînement des événements (et des passions) entre le 12 juillet et le 14 août 2006, période au cours de laquelle l'armée israélienne, à la suite de l'enlèvement de deux de ses soldats par le Hezbollah, se lance dans la "seconde guerre du Liban". Il est ainsi possible de suivre comment le commandant d'une force multinationale dont le mandat n'est pas de "faire la guerre" gère quotidiennement ses relations avec les parties en cause au conflit, comment il utilise les moyens à sa disposition, comment il analyse les interactions politico-diplomatiques ou prend en compte la situation des réfugiés. Il donne de nombreuses précisions dans différents domaines, qu'il s'agisse de la conduite des opérations militaires après l'échec de l'offensive aérienne (pas de victoire sans conquête du terrain"), sur les pressions et manoeuvres d'influence ("Tsahal brouille de plus en plus nos fréquences pour nous empêcher l'acheminement des comptes rendus indispensables pour apprécier l'évolution de la situation"), sur le vote des résolutions à New York et les modalités de cessation des hostilités, etc.

Dans une troisième partie, après ce récit personnel chronologique, le général Pellégrini tire un certain nombre de conclusions de son expérience quant à la compréhension du mandat et l'établissement des règles d'engagement, sur les modalités de contribution des différents pays à l'opération multinationale (il apprend insi en écoutant RFI que Paris a décidé d'envoyer des Leclerc qu'il n'a jamais demandé) et bien sûr au sujet des missions de la FINUL (et de leurs limites).

Un livre qui doit impérativement être lu par toute personne s'intéressant aux opérations "type ONU" comme par ceux qui travaillent sur le Moyen-Orient.

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9 février 2012 4 09 /02 /février /2012 08:15

The Russian Origins of the First World War

Sean McMeekin

RUSSIE-1-WW.jpg

Professeur de relations internationales à l'université d'Ankara, l'auteur met très largement en cause la responsabilité de l'empire des Tsars dans le déclenchement de la Première Guerre mondiale. S'appuyant en particulier sur de nombreuses archives turques et russes rarement citées dans les ouvrages ouest-européens (ce qui constitue indiscutablement une véritable plus-value), il reprend la thèse selon laquelle la décision russe de mobiliser à la fin du mois de juillet 1914 aurait été à l'origine de l'enchaînement des décisions austro-hongroise, allemande et française d'entrer en guerre. On sait que l'affirmation n'est pas totalement fausse (l'intérêt de la Russie pour Constantinople ou pour un acès aux mers chaudes sont bien connus), mais le caractère presque militant de la démonstration n'en provoque pas moins une gêne.

L'auteur étudie ensuite les actions militaires (en particulier russes, puisqu'elles sont supposées venir en appui de son raisonnement) dans le Caucase et en Perse.

Un livre intéressant parce qu'il évoque des fronts rarement traités dans la littérature française et parce qu'il fait référence à des archives peu connues ; mais dont les conclusions sont à manier avec précaution. Il n'en devra pas moins figurer désormais dans toute bonne bibliographie car il présente un point complet d'une thèse importante.

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9 février 2012 4 09 /02 /février /2012 08:10

 

 

La conspiration du général Malet

23 octobre 1812, premier ébranlement du trône de Napoléon

 

 

Thierry Lentz

linkMalet400.jpg 

S'il est communément admis que certains milieux monarchistes ont comploté contre l'Empire à maintes reprises (attentat de la rue Saint-Nicaise, "conspiration des poignards", etc.), d'autres coupables entreprises sont bien moins connues.

Alors que la Grande Armée quitte Moscou en flammes pour prendre le chemin du retour à travers les immensités russes, qui seront fatales à tant de grognards, à Paris, un général tente sa chance. Nostalgique de l'Ancien régime ? Que nenni, il est en faveur des idéaux de la Révolution et certains se souviennent de l'avoir vu, en 1790, lors de la Fête de la Fédération. Le général Malet est républicain, hostile au pouvoir en place, opposé à Napoléon depuis le Consulat et il entend bien rendre à la France la forme républicaine du gouvernement.

Sa stratégie est simple et a été rendue possible par l'empereur lui-même : parti depuis plusieurs mois aux confins de l'Europe à la tête de la Grande Armée, il a délégué la responsabilité d'assurer la bonne marche des institutions à son gouvernement sans qu'une autorité incontestable n'assume la réalité du pouvoir. Il a en quelque sorte laissé le pouvoir vacant. Dès lors, pourquoi ne pas en profiter pour tenter un coup de main osé ? Le général se voit en sauveur de la république, prévoit d'annoncer la fausse nouvelle de la mort de Napoléon et celle de la désignation par le Sénat d'un gouvernement provisoire. La levée d'écrou de quelques complices et le rappel d'anciens républicains, la mise aux arrêts de ce que l'empire pourrait compter de partisans déterminés, le tout en brandissant des documents attestant de sa bonne foi, mais tous totalement faux, quelques comparses, quelques uniformes, et le tour serait joué...

L'histoire aurait pu prendre une tournure différente en ce 23 octobre 1812. Si tout s'était passé comme Claude-François Malet l'avait imaginé durant sa détention, car l'homme n'en est pas à sa première tentative. Il est apparu que les hésitants et les tièdes étaient en fait les plus nombreux. Pendant quelques heures, l'empire a pu vaciller.

Stauffenberg avant l'heure ? N'exagérons pas. Les motivations du général lui sont propres et "collent" à son époque : l'empire ne suscite toujours qu'une adhésion de forme plus que de fond. C'est donc le récit de l'aventure politique, mais aussi humaine, de celui qui aurait aimé être le restaurateur de la république que nous propose Thierry Lentz.

Abondamment référencé (35 pages de notes + 15 pages de sources et bibliographie), ce livre fera le bonheur de tous les amateurs du Ier Empire. Comme tous les régimes forts en apparence mais en réalité tenus par la volonté d'un seul, il pouvait trembler en jour sans que la majorité des contemporains n'ait pu l'imaginer. Ce fut le 23 octobre 1812. Il suffit parfois d'un homme, ... et d'un peu de chance.

Gilles Eté

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9 février 2012 4 09 /02 /février /2012 08:00

Défenses et sièges de Paris

1814-1914

Marie-France Sardain

Defense-de-Paris401.jpg

Dans cette étude originale, publiée en 2008 par les éditions Economica, l'auteur revient sur un sujet rarement traité en dépit de son importance politique : la défense de la capitale, d'autant plus importante que la France est un pays extrêmement centralisé.

A partir du souvenir des occupations de 1814-1815 par les Coalisés (qui se souvient que l'armée anglaise campait au bois de Boulogne et les Prussiens à Montmartre ?), les commissions royales mises en place avec la Seconde restauration puis la monarchie de Juillet élaborent différents projets d'organisation défensive de Paris. La traduction concrète de ces réflexions commence avec Louis-Philippe en septembre 1840 et se poursuit jusqu'en 1845 pour sa première phase. Plutôt qu'une enceinte continue autour de la capitale, la priorité est donnée à un réseau de forts (16 au total) et de bastions (94 répartis sur 38 kilomètres) protégeant les voies de communication et pouvant s'appuyer mutuellement.

Les évènements de "l'année terrible" (1870-1871) redonnent toute leur actualité à ces questions et un nouvel effort financier important est entrepris dans le cadre plus large de la construction des forts Séré de Rivières aux premiers temps de la IIIe République. Toutefois, sous l'effet conjugué des évolutions technologiques de l'artillerie et du manque d'investissement pour moderniser les installations, cette ceinture des forts parisiens est de fait obsolète à la veille de la Grande Guerre : "La Place de Paris était en fait dans la même situation qu'en 1880, aucun changement notable ne fut entrepris depuis la fin de sa construction en 1881". Enfin, même si ses décisions sont peu développées, l'accent est mis en fin de volume sur l'action de Gallieni dès sa prise de fonction à la fin du mois d'août 1914; dont le bilan est rapidement impressionnant.

Au total, un ouvrage dense, parfois technique, mais qui aborde à la fois les questions purement militares (tactiques et stratégiques), financières et budgétaires, mais aussi techniques et industrielles. Un excellent volume de référence.

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9 février 2012 4 09 /02 /février /2012 07:00

Séminaires

"Cultures stratégiques XIXe - XXIe s." et

"Historiographie des deux guerres mondiales"

Paris-I.jpg 

Placés sous la direction d'Alya Aglan à l'université de Paris I, ces deux séminaires se tiennent en salle Picard (Sorbonne).

M 1 : "Cultures stratégiques", le lundi de 9h00 à 11h00

13 février : Permanences et mutations dans l'action de la mer contre la terre, XVIIIe-XXe s. (Guillaume Lasconjarias)

20 février : La "petite guerre" dans la Grande, guérillas et insurrections pendant la Première Guerre mondiale (Rémy Porte)

27 février : Carl Schmidt et la théorie du partisan

5 mars : De la "guerre révolutionnaire" à la COIN, permanences et ruptures (Rémy Porte)

12 mars : Le Vietnam, laboratoire d'une culture stratégique (Pierre Journoud)

19 mars : Clausewitz et sa postérité (Martin Motte)

26 mars : Evolutions technologiques et dangerosité du champ de bataille (François Cochet)

 

M 2 : "Historiographie des deux guerres mondiales", le vendredi de 10h00 à 12h00

10 février : Auschwitz et les centres de mise à mort (T. Bruttmann)

17 février : Les Juifs de Lens (C. Zalc et N. Mariot)

24 février : Les militants de la mémoire (R. Chemama)

2 mars : Le MBF (G. Eismann)

9 mars : 1914-1918 en 1939-1945 (A.-S. Anglaret)

16 mars : Fédéralisme italie, français, européen avant et après Silvio Trentin (B. Carnaghi)

23 mars : Trafic de stupéfiants dans la concession internationale de Tianjin 1929-1941 (J. Bonjean)

30 mars : La transition OSCE et OCDE, 1958-1962 (M. Cortes)

6 avril : Les guerres de partisans en Europe, 1939-1945

13 avril : Les nettoyeurs de tranchées, 1914-1918 (D. Chavaroche)

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Qui Suis-Je ?

  • : Guerres-et-conflits
  • : Guerres et conflits XIXe-XXIe s. se fixe pour objectif d’être à la fois (sans prétendre à une exhaustivité matériellement impossible) un carrefour, un miroir, un espace de discussions. Sans être jamais esclave de la « dictature des commémorations », nous nous efforcerons de traiter le plus largement possible de toutes les campagnes, de tous les théâtres, souvent dans une perspective comparatiste. C’est donc à une approche globale de l’histoire militaire que nous vous invitons.
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Cafés historiques de La Chouette

Prochaine séance : pour la rentrée de septembre. Le programme complet sera très prochainement mis en ligne.

Publications personnelles

Livres

 

doumenc-copie-1.jpgLa Direction des Services automobiles des armées et la motorisation des armées françaises (1914-1918), vues à travers l’action du commandant Doumenc

Lavauzelle, Panazol, 2004.

A partir de ma thèse de doctorat, la première étude d’ensemble sur la motorisation des armées pendant la Première Guerre mondiale, sous l’angle du service automobile du GQG, dans les domaines de l’organisation, de la gestion et de l’emploi, des ‘Taxis de la Marne’ aux offensives de l’automne 1918, en passant par la ‘Voie sacrée’ et la Somme.

 

La mobilisation industrielle, ‘premier front’ de la Grande Guerre ? mobil indus

14/18 Editions, Saint-Cloud, 2005 (préface du professeur Jean-Jacques Becker).

En 302 pages (+ 42 pages d’annexes et de bibliographie), toute l’évolution industrielle de l’intérieur pendant la Première Guerre mondiale. Afin de produire toujours davantage pour les armées en campagne, l’organisation complète de la nation, dans tous les secteurs économiques et industriels. Accompagné de nombreux tableaux de synthèse.

 

colonies-allemandes.jpgLa conquête des colonies allemandes. Naissance et mort d’un rêve impérial

14/18 Editions, Saint-Cloud, 2006 (préface du professeur Jacques Frémeaux).

Au début de la Grande Guerre, l’empire colonial allemand est de création récente. Sans continuité territoriale, les différents territoires ultramarins du Reich sont difficilement défendables. De sa constitution à la fin du XIXe siècle à sa dévolution après le traité de Versailles, toutes les étapes de sa conquête entre 1914 et 1918 (388 pages, + 11 pages d’annexes, 15 pages de bibliographie, index et cartes).

 

 caire damasDu Caire à Damas. Français et Anglais au Proche-Orient (1914-1919)

 14/18 Editions, Saint-Cloud, 2008 (préface du professeur Jean-Charles Jauffret).

Du premier au dernier jour de la Grande Guerre, bien que la priorité soit accordée au front de France, Paris entretient en Orient plusieurs missions qui participent, avec les nombreux contingents britanniques, aux opérations du Sinaï, d’Arabie, de Palestine et de Syrie. Mais, dans ce cadre géographique, les oppositions diplomatiques entre ‘alliés’ sont au moins aussi importantes que les campagnes militaires elles-mêmes.

 

hte silesieHaute-Silésie (1920-1922). Laboratoire des ‘leçons oubliées’ de l’armée française et perceptions nationales

‘Etudes académiques », Riveneuve Editions, Paris, 2009.

Première étude d’ensemble en français sur la question, à partir du volume de mon habilitation à diriger des recherches. Le récit détaillé de la première opération civilo-militaire moderne d’interposition entre des factions en lutte (Allemands et Polonais) conduite par une coalition internationale (France, Grande-Bretagne, Italie), à partir des archives françaises et étrangères et de la presse de l’époque (381 pages + 53 pages d’annexes, index et bibliographie).

 

cdt armee allde Le commandement suprême de l’armée allemande 1914-1916, édition annotée et commentée des souvenirs de guerre du général von Falkenhayn 

14/18 Editions - SOTECA, Saint-Cloud, 2010.

Le texte original de l’édition française de 1921 des mémoires de l’ancien chef d’état-major général allemand, accompagné d’un dispositif complet de notes infrapaginales permettant de situer les lieux, de rappeler la carrière des personnages cités et surtout de comparer ses affirmations avec les documents d’archives et les témoignages des autres acteurs (339 pages + 34 pages d’annexes, cartes et index).

 

chrono commChronologie commentée de la Première Guerre mondiale

Perrin, Paris, 2011.

La Grande Guerre au jour le jour entre juin 1914 et juin 1919, dans tous les domaines (militaire, mais aussi politique, diplomatique, économique, financier, social, culturel) et sur tous les fronts. Environ 15.000 événements sur 607 pages (+ 36 pages de bibliographie et d’index).

 

 Les secrets de la Grande Guerrecouverture secrets

Librairie Vuibert, Paris, 2012.

Un volume grand public permettant, à partir d’une vingtaine de situations personnelles ou d’exemples concrets, de remettre en lumière quelques épisodes peu connus de la Première Guerre mondiale, de la question du « pantalon rouge » en août 1914 à l’acceptation de l’armistice par von Lettow-Vorbeck en Afrique orientale, après la fin des hostilités sur le théâtre ouest-européen.

 

Couverture de l'ouvrage 'Mon commandement en Orient'Mon commandement en Orient, édition annotée et commentée des souvenirs de guerre du général Sarrail

14/18 Editions - SOTECA, Saint-Cloud, 2012

Le texte intégral de l'édition originale, passé au crible des archives publiques, des fonds privés et des témoignages des acteurs. Le récit fait par Sarrail de son temps de commandement à Salonique (1915-1917) apparaît véritablement comme un exemple presque caricatural de mémoires d'autojustification a posteriori

 

 

Coordination et direction d’ouvrages

 

Destins d’exception. Les parrains de promotion de l’Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr

SHAT, Vincennes, 2002.

Présentation (très largement illustrée, 139 pages) des 58 parrains qui ont donné leur nom à des promotions de Saint-Cyr, entre la promotion « du Prince Impérial » (1857-1858) et la promotion « chef d’escadrons Raffalli » (1998-2001).

 

fflLa France Libre. L’épopée des Français Libres au combat, 1940-1945

SHAT, Vincennes et LBM, Paris, 2004.

Album illustré présentant en 191 pages l’histoire et les parcours (individuels et collectifs) des volontaires de la France Libre pendant la Seconde guerre mondiale.

 

marque courageLa marque du courage

SHD, Vincennes et LBM, Paris, 2005.

Album illustré présentant en 189 pages l’histoire des Croix de Guerre et de la Valeur Militaire, à travers une succession de portraits, de la Première Guerre mondiale à la Bosnie en 1995. L’album comporte en annexe une étude sur la symbolique, les fourragères et la liste des unités d’active décorées.

 

  90e anniversaire de la Croix de guerre90-ANS-CROIX-DE-GUERRE.jpg

SHD, Vincennes, 2006.

Actes de la journée d’études tenue au Musée de l’Armée le 16 novembre 2005. Douze contributions d’officiers historiens et d’universitaires, français et étrangers, de la naissance de la Croix de guerre à sa perception dans la société française, en passant les décorations alliées similaires et ses évolutions ultérieures.

 

france grèceLes relations militaires franco-grecques. De la Restauration à la Seconde guerre mondiale 

SHD,Vincennes, 2007.

Durant cette période, les relations militaires franco-grecques ont été particulièrement intenses, portées à la fois par les sentiments philhellènes qui se développent dans l’hexagone (la France est l’une des ‘Puissances protectrices’ dès la renaissance du pays) et par la volonté de ne pas céder d’influence aux Anglais, aux Allemands ou aux Italiens. La campagne de Morée en 1828, l’intervention en Crète en 1897, les opérations en Russie du Sud  en 1919 constituent quelques uns des onze chapitres de ce volume, complété par un inventaire exhaustif des fonds conservés à Vincennes.

 

verdunLes 300 jours de Verdun

Editions Italiques, Triel-sur-Seine, 2006 (Jean-Pierre Turbergue, Dir.).

Exceptionnel album de 550 pages, très richement illustré, réalisé en partenariat entre les éditions Italiques et le Service historique de la Défense. Toutes les opérations sur le front de Verdun en 1916 au jour le jour.

 

DICO-14-18.jpgDictionnaire de la Grande Guerre

(avec François Cochet), 'Bouquins', R. Laffont, 2008.

Une cinquantaine de contributeurs parmi les meilleurs spécialistes de la Grande Guerre, 1.100 pages, 2.500 entrées : toute la Première Guerre mondiale de A à Z, les hommes, les lieux, les matériels, les opérations, les règlements, les doctrines, etc.

 

fochFerdinand Foch (1851-1929). Apprenez à penser

(avec François Cochet), 14/18 Editions - SOTECA, Saint-Cloud, 2010.

Actes du colloque international tenu à l’Ecole militaire les 6 et 7 novembre 2008. Vingt-quatre communications balayant tous les aspects de la carrière du maréchal Foch, de sa formation à son héritage dans les armées alliées par des historiens, civils et militaires, de neuf nations (461 pages + 16 pages de bibliographie).

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