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30 mars 2013 6 30 /03 /mars /2013 07:01

La démilitarisation de l'Europe

Un suicide stratégique ?

Jean-Baptiste Vouilloux

  Demilitarisation-Europe887.jpg

Sur la base d'un mémoire de master, ce petit livre a pour ambition de présenter au grand public intéressé par les questions de défense les différents aspects et paramètres de ce grave sujet : les nations européennes ont-elles encore la possibilité (et même le souhaitent-elles) d'assurer leur propre défense. On observe une nouvelle fois que le volume est préfacé par le général chef d'état-major de l'armée de terre, ce qui témoigne de sa volonté de soutenir concrètement les "militaires-auteurs" : "A travers lui [Jean-Baptiste Vouilloux], je voudrais également saluer le travail de ces jeunes officiers qui prennent part à la vie de la cité en contribuant à des réflexions de fond".

L'auteur précise dans son introduction que "la démilitarisation de l'Europe n'est pas un épiphénomène ou une dynamique passagère", mais "correspond à une évolution animée par des forces profondes de nature politique, culturelle et sociale". C'est dire l'ampleur du dossier qu'il prend pourtant à bras le corps à travers un plan pédagogique, organisé en six chapitres eux-mêmes regroupés en trois grandes parties : "L'Europe militaire dans le monde" ("Un contexte défavorable en Europe" et "Une dynamique inverse dans le reste du monde") permet de faire un point de situation, qui n'est pas à l'avantage de nos nations ; "Les causes profondes de la démilitarisation européenne" ("L'éloignement de la guerre" et "La démilitarisation des sociétés européennes") permet d'étendre la réflexion aux composantes intellectuelles, morales et culturelles ; "Conséquences et limites de la démilitarisation de l'Europe" ("Les conséquences de la démilitarisation de l'Europe" et "La démilitarisation de l'Europe n'est pas irréversible"), qui paradoxalement tout en dressant un tableau sombre des réalités et perspectives actuelles ne s'en termine pas moins sur une note d'espoir : "Ce mouvement n'est pas irréversible, à condition que les Européens saisissent les ooportunités qui se présentent, fassent preuve de lucidité et s'accordent sur une vision commune de leur sécurité". Là réside peut-être notre divergence avec l'auteur, mais après tout il faut bien trouver une conclusion, et autant faire en sorte qu'elle soit relativement optimiste... Au fil du texte, on apprécie les encarts qui précisent tellle situation particulière, tel élément de doctrine ou telle évolution politico-diplomatique, ainsi que les notes de bas de page qui fournissent toutes les références souhaitables. Par ailleurs, les amateurs français apprécieront que la bibliographie comporte de nombreux titres anglo-saxons, qu'il s'agisse de documents officiels, d'ouvrages classiques, d'articles de revues scientifiques ou de presse grand public.

Si la pagination reste limitée, le fond du texte est solide, les chiffres sont donnés et les exemples appuient le discours. Un petit volume riche et dense qui pose clairement les données du problème et sera sans doute d'une très grande utilité pour tous les étudiants et amateurs.

Argos, Paris, 2013, 162 pages, 12 euros.

ISBN : 978-2-36614-010-1.

  DEMILITARISATION-1.jpg

Jean-Baptiste Vouilloux a bien voulu répondre à quelques questions complémentaires :

Question : Vous constatez que "les dépenses militaires augmentent spectaculairement sur tous les continents", sauf en Europe. Sans tomber dans le fantasme, peut-on (doit-on) y voir une menace directe ?

Réponse : De 2010 à 2012, 21 des 27 Etats membres de l’Union Européenne ont baissé, ou simplement maintenu, leur budget de dépense. Parmi eux, 7 ont consenti des baisses de plus de 10%. Or, selon certaines études, la totalité de ces budgets militaires européens devraient être largement dépassée par le budget de défense chinois d’ici 2015. Il n’y a pas que la Chine : l’Inde, la Russie, l’Arabie Saoudite, l’Algérie et le Brésil, pour citer quelques exemples, ne cessent d’augmenter leurs investissements militaires. De deux choses l’une : ou ces puissances émergentes se fourvoient et gaspillent leur argent ou c’est nous, Européens, qui nous nous leurrons. Je pencherais plutôt pour la deuxième solution. Aussi, sans tomber dans le catastrophisme ou la paranoïa, il est permis de s’interroger sur un tel décalage de perceptions, d’autant plus que l’environnement stratégique de l’Europe demeure assez anxiogène : en tous cas, cet essai tâche d’en comprendre les causes.

Question : Si le problème est bien sûr budgétaire et financier, il est aussi (surtout ?) pour vous culturel et vous êtes en particulier très critique sur la politique européenne de défense et de sécurité. Pourriez-vous développer ?

Réponse : Le contexte économique européen est évidemment déterminant car il motive les politiques de rigueur budgétaire. Mais si les budgets de défense sont prioritairement ciblés, c’est en raison d’un particularisme bien européen. A l’origine, il existe une volonté de sortir de l’Histoire en raison d’un passé collectif particulièrement belliqueux : ce rejet de la violence a inspiré l’établissement d’une longue paix européenne. Aussi, la guerre ayant disparue de l’horizon immédiat des Européens (si l’on excepte l’ex-Yougoslavie), les dépenses militaires  leur semblent de moins en moins prioritaires, d’autant plus que nombre de pays comptent sur la protection américaine en cas de menace réelle. Quant à la PSDC, je ne la stigmatise pas car, après tout, elle est à l’image des efforts que nous voulons bien consentir. Au contraire, je pense qu’il est primordial que les Européens entretiennent une ambition stratégique autonome au sein de la PSDC. Je dis seulement que les structures bruxelloises doivent se départir d’un certain tropisme pacifiste. De plus, il n’est pas acceptable que cette ambition de défense ne repose que sur quelques pays, les autres se contentant de sous-traiter leur sécurité auprès de l’OTAN et donc des Américains.

Question : A votre connaissance, quel est le pays qui a connu la plus forte déflation de ses effectifs militaires ces dernières années ? Comment l'expliquez-vous ?

Réponse : Certains pays d’Europe orientale ou centrale pratiquent la politique du moindre effort dans le domaine militaire (Bulgarie, Slovaquie, Lituanie, Slovénie etc.) mais ce ne sont pas les cas les plus intéressants à étudier. D’autres pays, comme la Grèce et l’Espagne sont littéralement asphyxiés par la crise et n’investissent plus dans de nouveaux programmes. L’Autriche et la Belgique sont des cas assez saisissants : voila deux Etats qui, malgré un passé militaire réel, cantonnent leurs maigres forces terrestres à des fonctions humanitaires ou à des tâches de subsidiarité au sein des grandes coalitions. Sans parler des Pays-Bas qui viennent d’envoyer à la casse la totalité de leurs chars de combat. Quant à l’Allemagne, qui aurait les moyens de devenir la première puissance militaire européenne (puissance nucléaire exclue), elle ne souhaite pas tenir ce rôle et se bride politiquement. Ce renoncement général ne s’explique pas uniquement par des raisons économiques, il s’appuie aussi sur une perception faussée des menaces et une déresponsabilisation assumée. Seules la France et la Grande-Bretagne manifestent encore une volonté de puissance militaire mais le fardeau est de plus en plus lourd à porter.

DEMILITARISATION-2.jpg

Question : Vous écrivez en conclusion que "l'Europe est à la croisée des chemins" : mais ne sommes-nous pas en train de dépasser le carrefour ... ?

Réponse : J’ai voulu éviter les écueils du déclinisme et du catastrophisme qui constituent des postures intellectuelles confortables : l’extraordinaire patrimoine militaire de l’Europe ne sera pas effacé d’un trait de plume. Non seulement il n’est pas trop tard mais il existe des signes positifs car de plus en plus de penseurs et de décideurs prennent conscience des enjeux de défense et de sécurité. Même les institutions européennes s’inquiètent ouvertement de cette démilitarisation. A ce titre, les œillères idéologiques de la fin du 20e siècle tendent à s’estomper et il n’est plus honteux d’évoquer la protection des intérêts ou le recours à la force. Mais il faudra un immense courage politique aux décideurs européens car il serait irénique de tabler sur une amélioration brutale du contexte économique. Ils devront donc prioriser leurs choix budgétaires en risquant l’impopularité afin que l’Europe ne devienne pas un nain militaire. De même, les populations européennes devront cesser de limiter leurs réflexions stratégiques aux frontières de leur pays car si l’environnement immédiat de l’Autriche demeure militairement très rassurant, il en est tout autrement de la périphérie de l’Europe.

Question : Vous évoquez aussi la place du militaire dans les sociétés européennes. Peut-on là aussi parler de démilitarisation ?

Réponse : Indéniablement et les exemples sont multiples. Plus ramassées numériquement, les armées professionnelles sont déjà moins visibles au sein des sociétés européennes. Elles cultivent des vertus de collectivité et d’abnégation en décalage avec les valeurs postmodernes contemporaines. Dans les pays (majoritaires) qui ont abandonné ou suspendu la conscription, les populations ont le plus grand mal à se figurer le quotidien d’un soldat ou d’une famille de militaire. Socialement, le statut d’officier est complètement dévalorisé par rapport à ce qu’il fut jadis au sein des élites européennes. En clair, un militaire a parfois l’impression d’être considéré comme un extra-terrestre par ses concitoyens. Et je ne parle pas des dynamiques de judiciarisation, de civilianisation ou d’externalisation qui tendent à supprimer la spécificité militaire. Cette démilitarisation sociétale sera aussi difficile à enrayer car elle ne se résout pas à coups de budgets mais repose principalement sur des enjeux de communication. D’où l’importance de ce que l’on appelle en France le lien Armée-Nation.

Merci très vivement pour ces réponses malgré tout optimistes, et plein succès pour votre livre.

Nota : Ces propos n'engagent que l'auteur et non son institution d'appartenance. Jean-Baptiste Vouilloux précise également que "l'intégralité des droits d'auteur perçus sur les ventes de ce livre sera reversée à l'association Terre Fraternité", qui oeuvre au bénéfice des blessés et de leurs familles.

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commentaires

L
J'ai lu ce livre qui est vraiment grand public, un peu comme "la démilitarisation pour les nuls"...<br /> Les problèmes sont effleurés mais jamais approfondis. Et certaines précisions données par l'auteur font vraiment penser à du "remplissage". Et j'ai même au l'impression d'avoir lu certains passages<br /> ailleurs...<br /> Quand on s'intéresse au sujet, on est donc très déçu.
Répondre
G
<br /> <br /> Objectivement, au regard de la pagination disponible, il y a un vrai effort de synthse et il est bien difficile d'aborder une telle question dans ses différentes facettes en allant au fond de<br /> chaque question. Il est effectivement dense et pose bien les données du problème. C'est un "usuel" qui, effectivement, manquera de profondeur si vous connaissez déjà la question. <br /> <br /> <br /> Amicalement.<br /> <br /> <br /> REMY<br /> <br /> <br /> <br />

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Prochaine séance : pour la rentrée de septembre. Le programme complet sera très prochainement mis en ligne.

Publications personnelles

Livres

 

doumenc-copie-1.jpgLa Direction des Services automobiles des armées et la motorisation des armées françaises (1914-1918), vues à travers l’action du commandant Doumenc

Lavauzelle, Panazol, 2004.

A partir de ma thèse de doctorat, la première étude d’ensemble sur la motorisation des armées pendant la Première Guerre mondiale, sous l’angle du service automobile du GQG, dans les domaines de l’organisation, de la gestion et de l’emploi, des ‘Taxis de la Marne’ aux offensives de l’automne 1918, en passant par la ‘Voie sacrée’ et la Somme.

 

La mobilisation industrielle, ‘premier front’ de la Grande Guerre ? mobil indus

14/18 Editions, Saint-Cloud, 2005 (préface du professeur Jean-Jacques Becker).

En 302 pages (+ 42 pages d’annexes et de bibliographie), toute l’évolution industrielle de l’intérieur pendant la Première Guerre mondiale. Afin de produire toujours davantage pour les armées en campagne, l’organisation complète de la nation, dans tous les secteurs économiques et industriels. Accompagné de nombreux tableaux de synthèse.

 

colonies-allemandes.jpgLa conquête des colonies allemandes. Naissance et mort d’un rêve impérial

14/18 Editions, Saint-Cloud, 2006 (préface du professeur Jacques Frémeaux).

Au début de la Grande Guerre, l’empire colonial allemand est de création récente. Sans continuité territoriale, les différents territoires ultramarins du Reich sont difficilement défendables. De sa constitution à la fin du XIXe siècle à sa dévolution après le traité de Versailles, toutes les étapes de sa conquête entre 1914 et 1918 (388 pages, + 11 pages d’annexes, 15 pages de bibliographie, index et cartes).

 

 caire damasDu Caire à Damas. Français et Anglais au Proche-Orient (1914-1919)

 14/18 Editions, Saint-Cloud, 2008 (préface du professeur Jean-Charles Jauffret).

Du premier au dernier jour de la Grande Guerre, bien que la priorité soit accordée au front de France, Paris entretient en Orient plusieurs missions qui participent, avec les nombreux contingents britanniques, aux opérations du Sinaï, d’Arabie, de Palestine et de Syrie. Mais, dans ce cadre géographique, les oppositions diplomatiques entre ‘alliés’ sont au moins aussi importantes que les campagnes militaires elles-mêmes.

 

hte silesieHaute-Silésie (1920-1922). Laboratoire des ‘leçons oubliées’ de l’armée française et perceptions nationales

‘Etudes académiques », Riveneuve Editions, Paris, 2009.

Première étude d’ensemble en français sur la question, à partir du volume de mon habilitation à diriger des recherches. Le récit détaillé de la première opération civilo-militaire moderne d’interposition entre des factions en lutte (Allemands et Polonais) conduite par une coalition internationale (France, Grande-Bretagne, Italie), à partir des archives françaises et étrangères et de la presse de l’époque (381 pages + 53 pages d’annexes, index et bibliographie).

 

cdt armee allde Le commandement suprême de l’armée allemande 1914-1916, édition annotée et commentée des souvenirs de guerre du général von Falkenhayn 

14/18 Editions - SOTECA, Saint-Cloud, 2010.

Le texte original de l’édition française de 1921 des mémoires de l’ancien chef d’état-major général allemand, accompagné d’un dispositif complet de notes infrapaginales permettant de situer les lieux, de rappeler la carrière des personnages cités et surtout de comparer ses affirmations avec les documents d’archives et les témoignages des autres acteurs (339 pages + 34 pages d’annexes, cartes et index).

 

chrono commChronologie commentée de la Première Guerre mondiale

Perrin, Paris, 2011.

La Grande Guerre au jour le jour entre juin 1914 et juin 1919, dans tous les domaines (militaire, mais aussi politique, diplomatique, économique, financier, social, culturel) et sur tous les fronts. Environ 15.000 événements sur 607 pages (+ 36 pages de bibliographie et d’index).

 

 Les secrets de la Grande Guerrecouverture secrets

Librairie Vuibert, Paris, 2012.

Un volume grand public permettant, à partir d’une vingtaine de situations personnelles ou d’exemples concrets, de remettre en lumière quelques épisodes peu connus de la Première Guerre mondiale, de la question du « pantalon rouge » en août 1914 à l’acceptation de l’armistice par von Lettow-Vorbeck en Afrique orientale, après la fin des hostilités sur le théâtre ouest-européen.

 

Couverture de l'ouvrage 'Mon commandement en Orient'Mon commandement en Orient, édition annotée et commentée des souvenirs de guerre du général Sarrail

14/18 Editions - SOTECA, Saint-Cloud, 2012

Le texte intégral de l'édition originale, passé au crible des archives publiques, des fonds privés et des témoignages des acteurs. Le récit fait par Sarrail de son temps de commandement à Salonique (1915-1917) apparaît véritablement comme un exemple presque caricatural de mémoires d'autojustification a posteriori

 

 

Coordination et direction d’ouvrages

 

Destins d’exception. Les parrains de promotion de l’Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr

SHAT, Vincennes, 2002.

Présentation (très largement illustrée, 139 pages) des 58 parrains qui ont donné leur nom à des promotions de Saint-Cyr, entre la promotion « du Prince Impérial » (1857-1858) et la promotion « chef d’escadrons Raffalli » (1998-2001).

 

fflLa France Libre. L’épopée des Français Libres au combat, 1940-1945

SHAT, Vincennes et LBM, Paris, 2004.

Album illustré présentant en 191 pages l’histoire et les parcours (individuels et collectifs) des volontaires de la France Libre pendant la Seconde guerre mondiale.

 

marque courageLa marque du courage

SHD, Vincennes et LBM, Paris, 2005.

Album illustré présentant en 189 pages l’histoire des Croix de Guerre et de la Valeur Militaire, à travers une succession de portraits, de la Première Guerre mondiale à la Bosnie en 1995. L’album comporte en annexe une étude sur la symbolique, les fourragères et la liste des unités d’active décorées.

 

  90e anniversaire de la Croix de guerre90-ANS-CROIX-DE-GUERRE.jpg

SHD, Vincennes, 2006.

Actes de la journée d’études tenue au Musée de l’Armée le 16 novembre 2005. Douze contributions d’officiers historiens et d’universitaires, français et étrangers, de la naissance de la Croix de guerre à sa perception dans la société française, en passant les décorations alliées similaires et ses évolutions ultérieures.

 

france grèceLes relations militaires franco-grecques. De la Restauration à la Seconde guerre mondiale 

SHD,Vincennes, 2007.

Durant cette période, les relations militaires franco-grecques ont été particulièrement intenses, portées à la fois par les sentiments philhellènes qui se développent dans l’hexagone (la France est l’une des ‘Puissances protectrices’ dès la renaissance du pays) et par la volonté de ne pas céder d’influence aux Anglais, aux Allemands ou aux Italiens. La campagne de Morée en 1828, l’intervention en Crète en 1897, les opérations en Russie du Sud  en 1919 constituent quelques uns des onze chapitres de ce volume, complété par un inventaire exhaustif des fonds conservés à Vincennes.

 

verdunLes 300 jours de Verdun

Editions Italiques, Triel-sur-Seine, 2006 (Jean-Pierre Turbergue, Dir.).

Exceptionnel album de 550 pages, très richement illustré, réalisé en partenariat entre les éditions Italiques et le Service historique de la Défense. Toutes les opérations sur le front de Verdun en 1916 au jour le jour.

 

DICO-14-18.jpgDictionnaire de la Grande Guerre

(avec François Cochet), 'Bouquins', R. Laffont, 2008.

Une cinquantaine de contributeurs parmi les meilleurs spécialistes de la Grande Guerre, 1.100 pages, 2.500 entrées : toute la Première Guerre mondiale de A à Z, les hommes, les lieux, les matériels, les opérations, les règlements, les doctrines, etc.

 

fochFerdinand Foch (1851-1929). Apprenez à penser

(avec François Cochet), 14/18 Editions - SOTECA, Saint-Cloud, 2010.

Actes du colloque international tenu à l’Ecole militaire les 6 et 7 novembre 2008. Vingt-quatre communications balayant tous les aspects de la carrière du maréchal Foch, de sa formation à son héritage dans les armées alliées par des historiens, civils et militaires, de neuf nations (461 pages + 16 pages de bibliographie).

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