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27 avril 2012 5 27 /04 /avril /2012 08:10

 

Souvenirs de Verdun

 

Sur les deux rives de la Meuse avec le 164e RI

Eugène Carrias

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Le nom d'Eugène Carrias n'est pas inconnu : les amateurs d’histoire et de stratégie militaire le connaissent pour ses ouvrages publiés entre 1932 (Comprendre) et 1960 (La pensée militaire française), mais la plupart ignorait sans doute qu’il avait tenu un Journal, de son arrivée au 164e RI dans la région de Verdun en janvier 1915 à sa grave blessure dans le même secteur le 23 février 1916, au surlendemain de l’attaque allemande. A partir de ce texte original, son fils, puis son petit-fils, ont pu préparer une édition de ces Souvenirs de Verdun, intéressante à plus d’un titre.

Replaçons l’ouvrage dans son contexte général : bachelier en août 1914 et inscrit en préparation à Saint-Cyr à Nimes, Eugène Carrias s’engage aussitôt et rejoint son régiment en janvier 1915 comme sous-lieutenant. Ces souvenirs sont donc ceux d’un jeune homme de 20-21 ans, instruit, décidé à faire une carrière militaire et issu de la petite bourgeoisie provençale et bas-alpine. Les cahiers, dont l’essentiel est ici publié, concernent une période de quatorze mois sur le front stabilisé de la région de Verdun et retracent le vécu quotidien d’un chef de section qui partage à la fois les bonheurs et malheurs de ses hommes et les certitudes ou les doutes de ses chefs immédiats.

 

Il se confirme immédiatement que les périodes d’intense activité militaire sont entrecoupées de séquences parfois longues de repos relatif. Le travail aux tranchées lorsqu’on est « en secteur », les préoccupations immédiates de la vie quotidienne (dormir, manger, se laver, écrire son courrier, se détendre) et les nécessités ou contraintes au jour le jour du commandement de contact occupent donc quantitativement une place importante dans ce récit : « Les uns rient et chantent ; quelques-uns, peu nombreux, tremblent et pleurent ; d’autres enfin souffrent et meurent. Les épisodes amusants ou comiques, les drames douloureux ou poignants s’entremêlent au hasard et c’est là toute la vie dans les tranchées ».

Quelques séquences rapportent les offensives et contre-offensives locales, conduites en 1915 dans cette région très disputée, comme la manœuvre de diversion du 28 février. Si « le capitaine me recommande d’être prudent et de m’arrêter dès que j’entendrais siffler les balles », à la fin de la journée néanmoins « de nouvelles croix de bois vont s’aligner dans le cimetière militaire de Bras », à la suite de l’un « de ces combats obscurs mentionnés au communiqué de quelques phrases laconiques ».Les noms des villages et des lieux que l’on retrouvera un an plus tard lors de la grande offensive allemande se succèdent : Esne, Moulainville, Charny, Chattencourt, Béthincourt, Mort-Homme, Forges, Thierville, les Jumelles d’Ornes, etc., et pourtant, parfois, « on pourrait croire qu’un coup de baguette magique nous a transporté dans une garnison de l’intérieur ». Le régime des armées en campagne s’applique toutefois avec toute sa rigueur du temps de guerre, comme lorsque Carrias est désigné pour accompagner au peloton d’exécution un soldat de la compagnie, accusé d’avoir refusé de porter un ordre en première ligne (pp. 120-121). C’est aussi le temps des « rumeurs », transmises par les réseaux indirects de ceux (simples cuisiniers, vaguemestres ou officiers de liaison) qui font l’aller-retour entre le régiment et l’état-major et dont l’auteur se fait régulièrement l’écho, qu’elles annoncent une prochaine offensive ou la relève attendue. Dans ce « train-train » quotidien de la guerre, « mon bonheur est fait de satisfactions matérielles et terre à terre : dormir dans un lit, porter du linge propre, me laver sans économiser l’eau, manger dans une salle chauffée et éclairée », tout en sachant que le prochain assaut peut être pour la nuit suivante : « Avec un gros soupir plein d’amertume je conclus : ‘Eh bien ! Nous attaquerons les Jumelles si l’ordre en est donné’ ».

Les derniers chapitres (pp. 152-208) sont consacrés aux premiers jours de la bataille de Verdun de février 1916 dans le secteur du bois d’Herbebois puis, après la blessure de Carrias qui provoquera son amputation de l’avant-bras, à son évacuation vers l’arrière dans le système complexe mais rodé des organismes du Service de santé. Au préalable, l’auteur note dans les jours qui précèdent que « les mauvaises nouvelles nous arrivent de tous côtés : cyclistes, agents de liaison, vaguemestres, blessés guéris rentrant de convalescence racontent tous, dans des récits vagues mais concordants, que les Allemands se préparent à attaquer Verdun ». Pendant ce temps, « les hommes travaillent sans arrêt. Nous sommes submergés sous une véritable avalanche de matériel ; après une disette complète, nous recevons plus de rondins que nous n’en demandons. C’est là, dit-on, la conséquence d’une visite du général de Castelnau dans le secteur ».

La conclusion est brève. Carrias ne cache pas « les défaillances momentanées » et « les lâchetés isolées », mais il souligne « la ténacité plus âpre » de "ses" poilus, de laquelle « est née quelque chose de grand dont le souvenir ne doit pas être oublié » : « Cela nous l’avons accepté pour rester nous-mêmes ».

Au bilan, un récit qui sait faire la part de tous les facteurs dans une réalité évolutive. Un témoignage qui nous place au cœur des tranchées avec les responsabilités et les pensées d’un chef de section. Un témoignage particulièrement riche.

 

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27 avril 2012 5 27 /04 /avril /2012 08:00

  Une longue saison de douleur et de mort

L'affaire Aldo Moro

Philippe Foro

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Enlevé le 16 mars 1978, Aldo Moro, président emblématique de la Démocratie chrétienne italienne, est retrouvé mort dans le coffre d’une voiture quelques semaines plus tard, après avoir été séquestré par un « commando » des Brigades rouges. L’annonce de son assassinat marque à l’époque profondément les esprits et entraîne de multiples questions. Cet ouvrage, qui se dévore littéralement, presque comme un roman policier, présente de grandes qualités et suscite plusieurs réserves.

Philippe Foro consacre judicieusement les premiers chapitres de son livre (« Les années de plomb » et « Une figure de la démocratie italienne ») à brosser le tableau de la situation du pays à cette époque, en prenant en compte les évolutions connues depuis une dizaine d’années. Les troisième et quatrième chapitres (« Le drame de la via Montalcini » et « Les politiques dans la tourmente ») s’intéressent avec des mots justes aux conditions de détention d’Aldo Moro et, durant la même période, aux pressions politiques et au drame vécu par la famille de l’otage. Jusque là, l’étude paraît plus que convaincante.

Les deux derniers chapitres par contre se hasardent sur des chemins difficiles (« Une ténébreuse affaire » et « Qui avait intérêt à la disparition d’Aldo Moro ? »), mais il faut bien un jour se résoudre à les emprunter… Le dossier est en effet particulièrement complexe, sur fond d’hostilité Est-Ouest et de crainte de l’accession au pouvoir de ministres communistes, dans le cadre de la contamination progressive de toutes les grandes administrations par des réseaux mafieux et/ou P2, alors que les services de renseignement sont totalement désorganisés par une profonde réforme et que les extrémistes des deux bords n’hésitent plus à envisager le recours aux armes et à la violence. Or, pour espérer d’identifier les responsables d’un tel assassinat (non seulement les auteurs directs mais aussi leurs inspirateurs), l’auteur ne dispose que de sources indirectes, orales, tardives, contestées. C'est un peu l'histoire de l'homme qui a vu l'homme qui avait croisé le témoin, hélas aujourd'hui décédé.... Le conditionnel est systématiquement de rigueur, les « occasions perdues » succèdent aux « mises en scène étranges », aux « interprétations » et aux « polémiques ». Philippe Foro envisage toutes les « pistes » éventuelles : le réseau Gladio (mais « les brigadistes n’y ont vu que du feu »), les mafias (hypothèses « hasardeuse et insuffisamment étayée »), les services secrets italiens (« Le problème, comme bien souvent en pareil cas, est le manque de preuves »), russes (« Il semble difficile de considérer les services soviétiques comme un acteur majeur de l’affaire »), israéliens (« manque de données objectives clairement établies »), ou américains (qui donnent « la prime à la raison d’Etat »), la loge P2 de Gelli (« Il s’agit d’une grande exagération »), etc. Mais la réalité n’est pas mieux cernée pour autant, car sur un dossier aussi récent, aussi politique, aussi sensible, on ne dispose (pour l’instant encore au moins) d’aucune archive.

Un livre « à double face » donc : une enquête semble-t-il minutieuse, une restitution particulièrement plausible des faits, mais la persistance des doutes et des interrogations quant aux origines et aux (éventuelles) manipulations. Mais aussi un livre rare (et donc utile) dans la production en français, comme le confirme la bibliographie finale presque exclusivement composée d’ouvrages en italien.

 

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26 avril 2012 4 26 /04 /avril /2012 14:00

Histoire illustrée de la Lorraine

Pierre Brasme et Jean-Noël Rochut

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Voilà un livre illustré qui réveille bien des souvenirs et, comme la madeleine de Proust, nous transporte il y a bien de années en arrière. En une cinquantaine de doubles pages, alliant un texte (de Pierre Brasme) à la fois synthétique et clair, et de larges illustrations colorées (de Jean-Noël Rochut), le lecteur est pris par la main et accompagné du premier peuplement de la région -« Des chasseurs aux agriculteurs » et du « Temps des Celtes : les princes du fer »- aux bouleversements de la fin du XXe siècle -« L’expansion industrielle et la crise : euphorie, souffrance, espoirs ».

Toute l’histoire de la Lorraine est abordée : celle des Carolingiens, de la république messine, du duché de Lorraine, du roi Stanislas, des maréchaux de Napoléon, de la guerre de 1870 ou de la Grande Guerre.

Peu onéreux (12 euros), il constitue un très beau cadeau pour un enfant, auquel il laissera sans nul doute (à son tour) de bons souvenirs et qu’il contribuera peut-être à éveiller au goût pour (son) histoire.

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26 avril 2012 4 26 /04 /avril /2012 08:20

Les colonies

Aspects juridiques et institutionnels

de la colonisation à l'époque contemporaine

colloque à Poitiers les 6 et 7 juin 2012

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Organisé en particulier par l'Institut d'histoire du droit de l'université de Poitiers et le Réseau de recherche intedisciplinaire colonisations - décolonisations, ce colloque au programme particulièrement riche se tiendra en amphithéâtre Hardoin, faculté de droit et de sciences sociales, 43 place Charles de Gaulle, Poitiers.

De très nombreux aspects (dont le rôle des officiers comme administrateurs de territoires ultramarins) sont évoqués, couvrant les XIXe et XXe siècles, de l'Indochine française au Mozambique portugais, de la Cilicie à la Gold Coast. Le programme complet est téléchargeable ici.

Renseignements : karine.bouhier@univ-poitiers.fr

Inscription : http://ihd.labo.univ-poitiers.fr/sites/ihd.labo.univ-poitiers.fr/IMG/pdf/Bulletin_d_inscription.pdf

 

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26 avril 2012 4 26 /04 /avril /2012 08:15

Campagne de Tunisie 1942-1943

Rommel vaincu en Afrique

Champs de bataille thématique n° 14

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De la question initiale (« Comment en est-on arrivé à se battre en Tunisie ? ») à la dernière phase de la campagne (« La prise de Tunis par les Alliés »), ce numéro thématique balaye tous les évènements militaires qui se succèdent aux frontières, puis au cœur, de la Tunisie à partir de l’automne 1942. De nombreuses cartes de grande qualité, des profils de matériels, des mannequins en tenue et une abondante iconographie fournissent une indéniable plus-value à un texte de qualité, que quelques erreurs de détail (Rommel, officier subalterne, ne commande pas un régiment en août 1914) n’entachent pas sérieusement. L’analyse des batailles de Kasserine et de la ligne Mareth est correctement conduite et les lecteurs apprécieront ce panorama complet d’une campagne dont on a oublié qu’elle constitue, avec Stalingrad, l’échec le plus couteux de l’Axe à l’époque.

 

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26 avril 2012 4 26 /04 /avril /2012 08:10

La guerre souterraine

Sous terre, on se bat aussi

Jérôme et Laurent Triolet

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Fruit de plus de vingt-cinq années de recherche et de réflexion, cet ouvrage de Laurent et de Jérôme Triolet propose une étude particulièrement bien documentée, et stimulante, sur la guerre souterraine du VIIIe siècle à nos jours. Des villes de Cappadoce aux tunnels de l’O.L.P et du Hezbollah en Palestine et au Liban, des campagnes françaises aux montagnes afghanes, en passant par les tunnels de Cu Chi au Vietnam ou les grottes du Nord de l’Algérie, ce livre met en évidence un phénomène méconnu : l’utilisation des "souterrains refuges" et des tunnels de guerre.Ces créations humaines présentent une remarquable homogénéité tout au long de l’histoire. Leur utilisation demeure toujours d’actualité. A travers neuf tableaux vivants, les auteurs proposent au lecteur une explication des motivations des hommes qui choisissent le refuge souterrain pour mener leurs luttes ou se préserver de la guerre. Ils délivrent aussi une analyse de la redoutable efficacité de ces dispositifs dans le cadre des guerres asymétriques modernes. Véritables fortifications non conventionnelles, ces places fortes cachées, où règne l’obscurité, tendent à réduire l’impact des apports de la technologie dans l’art de la guerre pour résumer l’issue du combat à une confrontation d’homme à homme.

A découvrir tout particulièrement dans cet ouvrage, la présence d’un chapitre complet sur la guerre des grottes en Algérie, chapitre encore trop peu connu de l’histoire militaire française contemporaine. La conclusion de ce recueil sonne comme une véritable mise en garde pour les forces armées trop confiantes dans leur supériorité technologique : « L’utilisation de souterrains a surtout souvent permis de tenir suffisamment longtemps face à des forces démesurément plus puissantes mais desquelles on exigeait des résultats rapides. Le temps contre la rapidité, l’ancrage dans la terre contre le passage en surface et la maîtrise du ciel (…). Méconnaître ce phénomène, ne pas le prendre en compte, exposera les militaires à des surprises dramatiques (…) ». A l’heure où la guerre en Afghanistan remet au goût du jour certaines notions contre-insurrectionnelles comme l’attaque des réseaux, une lecture de cet ouvrage s’avère indispensable.

Site Internet : www.mondesouterrain.fr

Christophe Lafaye

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26 avril 2012 4 26 /04 /avril /2012 08:00

Nous poursuivons notre "tour de France" des maisons d'éditions que nous qualifions de "petites" par la surface financière mais de "grandes" par la passion de leurs animateurs. Rencontre aujourd'hui avec :

Emmanuel Jeantet, Mireille et Pierre Coste

C'EST-A-DIRE EDITIONS

(Alpes de Haute Provence)

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Question :Quelle est votre politique éditoriale et quelle place y tient votre implantation régionale ?

Réponse :Depuis la création de l'Atelier C'est-à-dire en 1991, nous mettions nos compétences au service d'associations se lançant dans des projets de livres et de revues : non seulement nous charger de la mise en page, de la fabrication, mais plus encore, en amont, les aider à entrer dans un projet d'éditeur associatif, penser un catalogue, être exigeantes avec leurs auteurs, leurs illustrateurs, et au final récompenser associations et acteurs de l'ouvrage par une édition de belle qualité. En 2007, nous avons voulu franchir le pas et sommes devenus nous-mêmes éditeurs. Notre passion pour l'histoire, les sciences humaines, ... nourrit nos choix. Notre projet éditorial a une vocation grand public et s'articule à partir de trois collections : "Un territoire et des hommes" (analyse thématique d'un territoire, de ses habitants), "Mille mots chuchotés" (édition critique de documents d'archives, de récits de vie, de témoignages) et "L'épaisseur du vent" (écrit à la rencontre du témoignage et du geste littéraire). Notre jeune catalogue compte aujourd'hui 13 titres disponibles.

Notre installation dans la toute récente Maison des métiers du livre de Forcalquier traduit le dynamisme culturel de ce territoire de haute Provence, marqué par la présence de nombreux acteurs du livre. De même, la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur, qui soutient financièrement deux de nos collections, conforte cette action en faveur du livre.

Question :Sur quels critères décidez-vous de publier un livre et comment sélectionnez-vous vos sujets ? Y a-t-il un titre dont vous êtes plus particulièrement fier ou heureux ?

Réponse :Les choix qui président à notre décision de publier un livre sont multiples, parmi lesquels une attention toute particulière à l'originalité du sujet traité, sa place dans l'historiographie, sa rigueur méthodologique (puisque nous publions des ouvrages de fond destinés à vivre longtemps)... Chaque titre est une aventure particulière et il est difficile de valoriser un ouvrage plus qu'un autre. Nous pouvons cependant mettre l'accent ici sur les quatre ouvrages que nous avons consacrés à la Grande Guerre : Un officier du 15e corps. Carnets et route et lettres de guerre de Marcel Rostin (1914-1916) présentés et annotés par Olivier Gaget ; La légende noire du 15e corps. L'honneur volé des Provençaux par le feu et l'insulte de Maurice Mistre ; Souvenirs de Verdun. Sur les deux rives de la Meuse avec le 164e RI d'Eugène Carrias ; Et le temps, à nous, est compté. Lettres de guerre (1914-1919) d'Albert Marquand présentées par Francis Barbe.

Lettres de guerre493 

Question :Pourquoi une collection sur la Grande Guerre dans une maison d'édition de haute Provence ?

Réponse :C'est évidemment la question que l'on se pose en voyant que 4 titres (sur 13) dans notre catalogue sont dédiés à la Grande Guerre. En fait, trois titres sont parus dans la collection "Mille mots chuchotés" et un dans "Un territoire et des hommes" ("L'affaire du 15e corps d'armée" étudiée par Maurice Mistre). Ils ont donc plutôt inaugurés ces collections, sans pour autant conduire à la création d'une collection spécifique. C'est la qualité des écrits de Marcel Rostin, d'Eugène Carrias et d'Albert Marquand, conjuguée au travail de contextualisation réalisé  par Olivier Gaget, Maurice Mistre et Francis Barbe qui nous ont convaincus d'éditer ces témoignages. Nous savons aussi que ces carnets, lettres, sources d'archives -et pas seulement celles de la Grande Guerre- permettent une approche "sensible" de l'histoire. Nous souhaitons ainsi ouvrir cette discipline à un public plus large, sans tomber dans la complaisance ou l'approximation : dans la naissance de chacun de ces livres, des spécialistes acceptent de nous accompagner, par des lectures critiques, des notes, des postfaces.

Question : Quelle place donnez-vous aux jeunes auteurs ? Avez-vous une politique active en ce sens ?

Réponse : Notre maison d'édition ne s'adresse pas spécifiquement aux "jeunes" auteurs. Cependant, et nos ouvrages sur la Grande Guerre sont à nouveau une bonne illustration, de jeunes chercheurs autodidactes, passionnés et exigeants ont été attirés par notre collection "Mille mots chuchotés" qui permet de mettre en valeur des correspondances, des carnets, etc. La qualité historique et littéraire de ces documents, le travail d'édition scientifique ont été soulignés et enrichis dans des postfaces par des historiens spécialistes (Jean-Marie Guillon, André Bach). Nous tenons à cette rencontre entre chercheurs et historiens qui permet à des lecteurs pas forcément spécialistes de découvrir un moment d'histoire. On trouve également parmi les auteurs des volumes en chantier une doctorante.

Question : Quels sont vos points forts et vos axes de développement pour les années qui viennent ?

Réponse : Nous souhaitons poursuivre l'édition d'ouvrages de référence sur des thèmes variés (la Grande Guerre bien entendu, avec notamment l'édition des souvenirs d'enfance en 1914-1918 de l'historien Henri Michel, mais aussi la guerre de 1939-1940, à travers le carnet et les souvenirs d'Eugène Carrias), tout en poursuivant l'exploration d'autres sujets et périodes comme les enfants trouvés des Basses-Alpes au XIXe siècle, en privilégiant ce qui fait le coeur de notre métier : le contact avec les auteurs, le travail en commun sur le manuscrit, sur la mise en forme du futur livre. Il est indispensable également que nous puissions être plus visibles auprès des libraires, des bibliothèques, en nouant avec ces acteurs incontournables dans la vie d'un livre des contacts plus étroits (conférences, animations, etc.)

Question : Un souhait particulier en guise de conclusion ?

Réponse : Plutôt un remerciement pour nous avoir permis de nous faire connaître et pour saluer votre initiative.

Merci d'avoir accepté de nous consacrer quelques instants, bon courage et surtout plein succès dans vos initiatives.

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C'est-à-dire éditions

Maison des métiers du livre

4 avenue de l'Observatoire

04300 Forcalquier

cad-editions@orange.fr

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25 avril 2012 3 25 /04 /avril /2012 08:30

Tous les blindés de l'armée française

1914-1940

GBM 100  avril-juin 2012

GBM-avril485.jpg

Une véritable encyclopédie !

Avec ce numéro spécial, Histoire de Guerre, Blindés & Matériels (GBM) nous offre un panorama presque complet des engins (plus ou moins) blindés mis en service ou étudiés par l’armée française entre 1914 et 1940. Il s’ouvre sur une présentation synthétique des principales références bibliographiques sur le sujet, de l’ouvrage du capitaine Dutil, Les chars d’assaut, leur création et leur rôle pendant la guerre (Berger-Levrault, 1919) à celui du lieutenant-colonel Malmassari, Les chars de la Grande Guerre (14/18 Editions, 2009) ; puis François Vauvillier propose un « Essai de classification positive ».

La présentation de tous les engins est organisée en trois grandes catégories : « L’idée de puissance », « L’idée de vitesse » et « L’idée de système ». Les profils et les photos sont innombrables, les caractéristiques techniques toujours précisées, des « arbres généalogiques » permettent de retrouver les filiations. Bref, un véritable volume de référence qui fait honneur à Histoire & Collections.

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25 avril 2012 3 25 /04 /avril /2012 08:20

Nuit des musées

samedi 19 mai 2012

NUIT-MUSEES.jpg

La plupart des musées militaires participeront à la "Nuit des musées" en ouvrant leurs collections au moins jusqu'à minuit le samedi 19 mai 2012. Aux Invalides, des groupes de reconstitution Premier Empire évolueront et présenteront les armes dans la cour d'honneur et des visites guidées sur le thème "L'image du pouvoir à travers les portraits" seront organisées.

Pour avoir un aperçu de l'ensemble des initiatives prises désormais en Europe, rendez-vous sur http://www.nuitdesmusees.culture.fr/ et pour contacter le musée militaire de votre région, ou celui qui vous intéresse plus particulièrement, le site : http://www.defense.gouv.fr/terre/bloc-patrimoine/musees/musees-de-l-armee-de-terre

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25 avril 2012 3 25 /04 /avril /2012 08:10

Churchill et Hitler

François Delpla

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Auteur prolifique (17 ouvrages et des centaines d’articles depuis plus de vingt ans), spécialiste de la Seconde guerre mondiale (il anime la revue La Dernière Guerre - LDG), François Delpla est à certains égards un historien « en marge » des écoles traditionnelles. Excellent chercheur (on se souvient de Les papiers secrets du général Doumenc -Orban, 1992- sur la campagne de mai-juin 1940), il semble parfois élaborer une théorie complète à partir de quelques documents originaux fort pertinents, mais « complétés » par des déductions à caractère psychologique un peu rapides, ce qui lui vaut sa position particulière dans le paysage historiographique.

Son dernier opus, Churchill et Hitler (Editions du Rocher, 2012), appartient à la même veine et l’auteur dresse (en s’appuyant surtout sur les écrits du premier) un double portrait, à la fois croisé et parallèle, des deux principaux dirigeants de la Seconde guerre mondiale, sur fond de choix stratégiques à l’échelle continentale et de relations avec les autres intervenants (Français ponctuellement, mais Américains et Russes essentiellement). Il donne dès l’introduction son interprétation du caractère d’Hitler en faisant sienne la théorie selon laquelle ce dernier aurait basculé dans l’antisémitisme, « de façon aussi brusque que radicale, analogue à un précipité chimique », à l’automne 1918 à la suite d’un traitement par hypnose subi dans un hôpital militaire de la région de Berlin du fait de sa blessure aux yeux pour cause d’attaque aux gaz toxiques. Son médecin traitant, Edmund Forster, « persuadé d’avoir dans la dictature qui s’abattait sur le pays une responsabilité essentielle », se serait suicidé en 1933 après avoir remis le dossier médical de son ancien patient à des intellectuels émigrés à Paris : toutes les pièces du dossier auraient ensuite été détruites, à l’exception « d’un roman, resté inédit, et retrouvé dans les papiers du grand écrivain tchèque, juif et germanophone Ernst Weiss … C’est malheureusement la seule trace aujourd’hui disponible du dossier et les part respectives de ce matériau et de la création romanesque sont impossibles à délimiter »… Pour un historien, voilà qui commence mal…

Et pourtant… En partant du regard de Churchill, « une sorte de psychiatre spécialisé dans les maladies politiques et merveilleusement placé pour en pénétrer les ressorts », François Delpla reconsidère l’histoire des années 1930-1945 en s’intéressant « au choc de deux volontés individuelles ». Dans ce registre, il multiplie les citations, extraites des divers écrits, des discours, des correspondances, des conversations ultérieurement rapportées du « vieux Lion » britannique et sait trouver le rapport oublié ou le témoignage indirect qui fait mouche. Il utilise abondamment les récits et mémoires des « petits » acteurs de la « grande » histoire (secrétaires des uns, attachés de presse des autres, etc.) et trouve, en particulier dans des publications anglo-saxonnes, des références très rarement citées en France.

 

L’ouvrage se divise chronologiquement en trois parties assez classiques. La première, « L’Allemand fonce, l’Anglais piétine », couvre la période 1930-1939, durant laquelle Churchill fait preuve d’une compréhension exceptionnelle (par rapport à ses pairs) du danger que représentera à terme Hitler et des réponses qu’il faudrait faire aux provocations successives soigneusement mises en scène du Führer. La seconde, « La résistance », qui s’étend de la Drôle de guerre au printemps 1941, voit le chef du gouvernement britannique, héraut et moteur de la résistance au nazisme, bien isolé face à la déferlante allemande. François Delpla nous compte au passage une étonnante histoire de « vingt-neuf faux documents qui avaient été introduits dans les archives nationales de Londres entre 1999 et 2004 », affaire restée sans suite en dépit de « la suspicion jetée sur l’ensemble des archives britanniques ». Voilà qui complète notre introduction : en faisant référence aux travaux d’un historien anglais, il relaye les doutes sur l’intégrité des archives officielles. Les faits sont troublants, peut-être (partiellement) exacts, mais la présentation entretient une espèce de « théorie du complot » qui laisse perplexe. La troisième enfin, « L’estocade », nous conduit de l’attaque contre l’URSS en juin 1941 au suicide d’Hitler dans son dernier bunker, alors que Roosevelt et Staline prennent une place essentielle dans la coalition alliée mais que Churchill s’efforce de conserver un pouvoir d’influence (souvent réel). Sont par exemple évoqués à l’occasion des différents chapitres les relations entre services secrets allemands et organisations sionistes (à propos de la déportation des Juifs hongrois), les débats sur l’emploi éventuel par les Alliés de l’arme chimique ou bactériologique sur les villes allemandes, ou le bombardement de Dresde (en faveur duquel les Soviétiques auraient particulièrement insisté).

En conclusion, François Delpla voit les deux hommes comme des « Titans engagés très tôt dans un affrontement mortel » : « Les deux champions engagent un combat sans merci, dans lequel chacun joue la substance même de son pays », la clairvoyance et l’habileté de Churchill faisant pièce à la capacité de dissimulation puis de résistance d’Hitler. Ce dernier n’aurait pas voulu vaincre et détruire l’Angleterre mais lui imposer une coexistence dans laquelle ses valeurs se seraient dissoutes ; le premier « combattait non pas Hitler mais bien le nazisme, n’entendait pas lui permettre de survivre sous des masques et était encore l’un des rares, dans la direction britannique, à être en garde contre ce risque ».

 

Au bilan, à la fin de la lecture de ce volume de près de 570 pages, un sentiment mitigé qui nous renvoie une fois de plus à notre introduction : de grandes qualités de chercheur, un sens aigu du document « qui parle », mais des raccourcis, des ellipses, des rapprochements que l'on trouve parfois hâtifs. On regrette d’ailleurs l’absence de bibliographie finale, car la liste récapitulative des ouvrages utilisés (néanmoins précisés au coup par coup au long du texte dans les notes infrapaginales) permet souvent de mieux percevoir les sources d’inspiration d’un auteur. Un livre à acquérir et à conserver, par la masse considérable de détails qu’il évoque ou révèle et pour les hypothèses qu’il présente, mais à lire avec la retenue et la distance qu’impose une stricte méthodologie historique. Un « livre-source » peut-être, en ce qu’il présente des éléments rarement pris en compte, mais dont certaines conclusions peuvent laisser rêveur.

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Qui Suis-Je ?

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  • : Guerres et conflits XIXe-XXIe s. se fixe pour objectif d’être à la fois (sans prétendre à une exhaustivité matériellement impossible) un carrefour, un miroir, un espace de discussions. Sans être jamais esclave de la « dictature des commémorations », nous nous efforcerons de traiter le plus largement possible de toutes les campagnes, de tous les théâtres, souvent dans une perspective comparatiste. C’est donc à une approche globale de l’histoire militaire que nous vous invitons.
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Cafés historiques de La Chouette

Prochaine séance : pour la rentrée de septembre. Le programme complet sera très prochainement mis en ligne.

Publications personnelles

Livres

 

doumenc-copie-1.jpgLa Direction des Services automobiles des armées et la motorisation des armées françaises (1914-1918), vues à travers l’action du commandant Doumenc

Lavauzelle, Panazol, 2004.

A partir de ma thèse de doctorat, la première étude d’ensemble sur la motorisation des armées pendant la Première Guerre mondiale, sous l’angle du service automobile du GQG, dans les domaines de l’organisation, de la gestion et de l’emploi, des ‘Taxis de la Marne’ aux offensives de l’automne 1918, en passant par la ‘Voie sacrée’ et la Somme.

 

La mobilisation industrielle, ‘premier front’ de la Grande Guerre ? mobil indus

14/18 Editions, Saint-Cloud, 2005 (préface du professeur Jean-Jacques Becker).

En 302 pages (+ 42 pages d’annexes et de bibliographie), toute l’évolution industrielle de l’intérieur pendant la Première Guerre mondiale. Afin de produire toujours davantage pour les armées en campagne, l’organisation complète de la nation, dans tous les secteurs économiques et industriels. Accompagné de nombreux tableaux de synthèse.

 

colonies-allemandes.jpgLa conquête des colonies allemandes. Naissance et mort d’un rêve impérial

14/18 Editions, Saint-Cloud, 2006 (préface du professeur Jacques Frémeaux).

Au début de la Grande Guerre, l’empire colonial allemand est de création récente. Sans continuité territoriale, les différents territoires ultramarins du Reich sont difficilement défendables. De sa constitution à la fin du XIXe siècle à sa dévolution après le traité de Versailles, toutes les étapes de sa conquête entre 1914 et 1918 (388 pages, + 11 pages d’annexes, 15 pages de bibliographie, index et cartes).

 

 caire damasDu Caire à Damas. Français et Anglais au Proche-Orient (1914-1919)

 14/18 Editions, Saint-Cloud, 2008 (préface du professeur Jean-Charles Jauffret).

Du premier au dernier jour de la Grande Guerre, bien que la priorité soit accordée au front de France, Paris entretient en Orient plusieurs missions qui participent, avec les nombreux contingents britanniques, aux opérations du Sinaï, d’Arabie, de Palestine et de Syrie. Mais, dans ce cadre géographique, les oppositions diplomatiques entre ‘alliés’ sont au moins aussi importantes que les campagnes militaires elles-mêmes.

 

hte silesieHaute-Silésie (1920-1922). Laboratoire des ‘leçons oubliées’ de l’armée française et perceptions nationales

‘Etudes académiques », Riveneuve Editions, Paris, 2009.

Première étude d’ensemble en français sur la question, à partir du volume de mon habilitation à diriger des recherches. Le récit détaillé de la première opération civilo-militaire moderne d’interposition entre des factions en lutte (Allemands et Polonais) conduite par une coalition internationale (France, Grande-Bretagne, Italie), à partir des archives françaises et étrangères et de la presse de l’époque (381 pages + 53 pages d’annexes, index et bibliographie).

 

cdt armee allde Le commandement suprême de l’armée allemande 1914-1916, édition annotée et commentée des souvenirs de guerre du général von Falkenhayn 

14/18 Editions - SOTECA, Saint-Cloud, 2010.

Le texte original de l’édition française de 1921 des mémoires de l’ancien chef d’état-major général allemand, accompagné d’un dispositif complet de notes infrapaginales permettant de situer les lieux, de rappeler la carrière des personnages cités et surtout de comparer ses affirmations avec les documents d’archives et les témoignages des autres acteurs (339 pages + 34 pages d’annexes, cartes et index).

 

chrono commChronologie commentée de la Première Guerre mondiale

Perrin, Paris, 2011.

La Grande Guerre au jour le jour entre juin 1914 et juin 1919, dans tous les domaines (militaire, mais aussi politique, diplomatique, économique, financier, social, culturel) et sur tous les fronts. Environ 15.000 événements sur 607 pages (+ 36 pages de bibliographie et d’index).

 

 Les secrets de la Grande Guerrecouverture secrets

Librairie Vuibert, Paris, 2012.

Un volume grand public permettant, à partir d’une vingtaine de situations personnelles ou d’exemples concrets, de remettre en lumière quelques épisodes peu connus de la Première Guerre mondiale, de la question du « pantalon rouge » en août 1914 à l’acceptation de l’armistice par von Lettow-Vorbeck en Afrique orientale, après la fin des hostilités sur le théâtre ouest-européen.

 

Couverture de l'ouvrage 'Mon commandement en Orient'Mon commandement en Orient, édition annotée et commentée des souvenirs de guerre du général Sarrail

14/18 Editions - SOTECA, Saint-Cloud, 2012

Le texte intégral de l'édition originale, passé au crible des archives publiques, des fonds privés et des témoignages des acteurs. Le récit fait par Sarrail de son temps de commandement à Salonique (1915-1917) apparaît véritablement comme un exemple presque caricatural de mémoires d'autojustification a posteriori

 

 

Coordination et direction d’ouvrages

 

Destins d’exception. Les parrains de promotion de l’Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr

SHAT, Vincennes, 2002.

Présentation (très largement illustrée, 139 pages) des 58 parrains qui ont donné leur nom à des promotions de Saint-Cyr, entre la promotion « du Prince Impérial » (1857-1858) et la promotion « chef d’escadrons Raffalli » (1998-2001).

 

fflLa France Libre. L’épopée des Français Libres au combat, 1940-1945

SHAT, Vincennes et LBM, Paris, 2004.

Album illustré présentant en 191 pages l’histoire et les parcours (individuels et collectifs) des volontaires de la France Libre pendant la Seconde guerre mondiale.

 

marque courageLa marque du courage

SHD, Vincennes et LBM, Paris, 2005.

Album illustré présentant en 189 pages l’histoire des Croix de Guerre et de la Valeur Militaire, à travers une succession de portraits, de la Première Guerre mondiale à la Bosnie en 1995. L’album comporte en annexe une étude sur la symbolique, les fourragères et la liste des unités d’active décorées.

 

  90e anniversaire de la Croix de guerre90-ANS-CROIX-DE-GUERRE.jpg

SHD, Vincennes, 2006.

Actes de la journée d’études tenue au Musée de l’Armée le 16 novembre 2005. Douze contributions d’officiers historiens et d’universitaires, français et étrangers, de la naissance de la Croix de guerre à sa perception dans la société française, en passant les décorations alliées similaires et ses évolutions ultérieures.

 

france grèceLes relations militaires franco-grecques. De la Restauration à la Seconde guerre mondiale 

SHD,Vincennes, 2007.

Durant cette période, les relations militaires franco-grecques ont été particulièrement intenses, portées à la fois par les sentiments philhellènes qui se développent dans l’hexagone (la France est l’une des ‘Puissances protectrices’ dès la renaissance du pays) et par la volonté de ne pas céder d’influence aux Anglais, aux Allemands ou aux Italiens. La campagne de Morée en 1828, l’intervention en Crète en 1897, les opérations en Russie du Sud  en 1919 constituent quelques uns des onze chapitres de ce volume, complété par un inventaire exhaustif des fonds conservés à Vincennes.

 

verdunLes 300 jours de Verdun

Editions Italiques, Triel-sur-Seine, 2006 (Jean-Pierre Turbergue, Dir.).

Exceptionnel album de 550 pages, très richement illustré, réalisé en partenariat entre les éditions Italiques et le Service historique de la Défense. Toutes les opérations sur le front de Verdun en 1916 au jour le jour.

 

DICO-14-18.jpgDictionnaire de la Grande Guerre

(avec François Cochet), 'Bouquins', R. Laffont, 2008.

Une cinquantaine de contributeurs parmi les meilleurs spécialistes de la Grande Guerre, 1.100 pages, 2.500 entrées : toute la Première Guerre mondiale de A à Z, les hommes, les lieux, les matériels, les opérations, les règlements, les doctrines, etc.

 

fochFerdinand Foch (1851-1929). Apprenez à penser

(avec François Cochet), 14/18 Editions - SOTECA, Saint-Cloud, 2010.

Actes du colloque international tenu à l’Ecole militaire les 6 et 7 novembre 2008. Vingt-quatre communications balayant tous les aspects de la carrière du maréchal Foch, de sa formation à son héritage dans les armées alliées par des historiens, civils et militaires, de neuf nations (461 pages + 16 pages de bibliographie).

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