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16 février 2014 7 16 /02 /février /2014 06:25

Gettysburg

1er - 3 juillet 1863

Farid Ameur

Excellent connaisseur des Etats-Unis et de la guerre de Sécession à laquelle il a déjà consacré plusieurs ouvrages, Farid Ameur nous offre aujourd'hui une belle synthèse sur cette bataille emblématique.

Le premier chapitre rappelle le contexte dans lequel, deux ans après le début de la guerre civile et peu après sa victoire de Chancellorsville, le général Lee est conduit à reprendre l'initiative pour rechercher une victoire stratégique contre les troupes de l'Union. On sait peu en France qu'au cours de cette première guerre moderne "environ 3 millions d'Américains revêtiront l'uniforme, dont les deux tiers du côté nordiste" et que pour les soldats, déjà, la pelle est une arme aussi utile que le fusil. Pour protéger définitivement la capitale du Sud et la Virginie, la campagne  est lancée le 30 mai et les Confédérés progressent pendant près d'un mois jusqu'à entrer en Pennsylvanie. Mais les combats sont restés indécis et les Nordistes n'ont pas été écrasés. Le 15 juin, le président Lincoln décrète l'état d'urgence, appelle à la mobilisation générale et modifie le commandement. Farid Ameur présente les différents chefs militaires sur le terrain, leurs conceptions de manoeuvre, leurs ordre (reçus ou donnés), les réussités ou les échecs des différentes grandes unités. La grande bataille commence le 1er juillet au lever du jour, l'armée confédérée attaquant par le nord et l'ouest tandis que les Nordistes commencent par se replier vers le sud. Mais déjà les pertes sont lourdes pour les Confédérés qui, en dépit de leur courage, sont surclassés par le moderne armement de leur adversaire ("On aurait dit une vague grise dans une mer dorée"). Les mouvements des divisions, brigades et régiments sont décrits avec précision, qu'il s'agisse des combats eux-mêmes ou des mouvements des renforts. Le lendemain 2 juillet, les combats s'intensifient au nord-est et à l'ouest de la vile. Les Confédérés gagnent encore un peu de terrain, mais la résistance nordiste devient plus rude. L'auteur souligne une nouvelle fois les approximations des ordres de Lee et le manque de coordination entre les généraux sudistes voisins. Sur l'aile gauche de l'Union, les positions sont perdues et reprises à cinq reprises. Au soir, l'armée fédérale, mieux tenue en main par ses chefs est parvenue non seulement à consolider ses positions, mais même à reprendre l'initiative. Les combats vont se poursuivre jusqu'au milieu de la nuit, et le commandant en chef nordiste affirme au général Gibbon lors d'un conseil de guerre nocturne : "Si Lee attaque demain, ce sera sur votre front, au centre. Tenez-vous prêt !". Les opérations reprennent effectivement dès 4h00 du matin, à l'initiative cette fois des soldats de l'Union. Les Confédérés ne parviennent pas à rompre la ligne de Cemetery Ridge, puisamment défendue, au sud de la ville (les artilleurs sudistes tirent pourtant 20.000 obus sur leurs ennemis). C'est l'heure de la célèbre charge du général Pickett avec sa division de Virginie : "la masse grise s'avance dans un ordre magnifique", mais se heurte à la résistance farouche des Nordistes et à la précision de leurs pièces d'artillerie et va perdre sans résultat les deux tiers de ses hommes. L'Union ne sait pas profiter de l'état de quasi-effondrement de l'armée sudiste, "saignée à blanc", dont les survivants parviennent à se replier. A la mi-juillet, les positions se rétablissent sur le Potomac, mais c'est déjà "le début de la fin" pour la Confédération.

Agrémentée de 5 cartes qui permettent en particulier de suivre le déroulement de la bataille jour par jour, et complétée par une dizaine de pages de références bibliographiques, l'ouvrage constitue une véritable 'première' à l'attention du grand public en français : "C'est un mythe fondateur de la nation américaine. Aucune bataille s'étant déroulée sur son sol n'a donné lieu à une telle foison de légendes et d'images d'Epinal".

Tallandier, Paris, 2014, 220 pages. 19,90 euros.

ISBN : 979-10-210-0433-7.

Le tournant d'une guerre
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12 février 2014 3 12 /02 /février /2014 06:46

Gettysburg

1er - 3 juillet 1863

Farid Ameur

Grâce aux éditions Tallandier, nous vous proposons de gagner un exemplaire de ce nouveau livre, paru dans la collection 'L'histoire en batailles', consacré au "choc de la guerre de Sécession". C'est très simple : il suffit de répondre au petit questionnaire ci-après sur l'adresse électronique de Guerres-et-Conflits (ici et dans colonne de droite). Le jeu-concours est ouvert jusqu'à dimanche 16 février et les résultats seront proclamés le lundi 17. Les cinq meilleures réponses d'ensemble (ou les cinq premières reçues si égalité) recevront dans les jours qui suivent un exemplaire de ce Gettysburg offert par l'éditeur.

Soyez nombreux à participer !

Chacun peut gagner ! 

1 - Quel nom porte l'assaut mené par les Confédérés, le 3 juillet 1863, et dont l'échec a décidé du sort de la bataille ?

a - La charge de Pickett

b - La charge de Lee

c - L'offensive de Cemetery Hill

2 - Quel nom porte officiellement l'armée fédérale combattant à Gettysburg ?

a - L'armée du Cumberland

b - L'armée du Potomac

c - L'armée de la Susquehanna

3 - Quel est le nom de l'adversaire de Lee ?

a - Ulysses S. Grant

b - George G. Meade

c - William T. Sherman

4 - Quelle personnalité appelée à devenir célèbre inaugure ses épaulettes de général de brigade à Gettysburg ?

a - George A. Custer

b - John Pershing

c - Theodore Roosevelt

5 - Dans quel Etat se trouve Gettysburg ?

a - Pennsylvanie

b - Massachusetts

c - Maryland

6 - Quel est le surnom de Lee ?

a - Le 'Renard gris'

b - Le 'Napoléon gris'

c - Le 'Murat de la Confédération'

7 - Comment s'appelle le président des Etats du Sud ?

a - Thomas Jefferson

b - Jefferson Davis

c - Robert Jefferson

Vous avez toutes les réponses ?

Alors répondez vite !

Jeu-concours
Jeu-concours
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25 janvier 2014 6 25 /01 /janvier /2014 06:30

La résistance indienne aux Etats-Unis

XVIe - XXIe siècle

Elise Marienstras

Réédition augmentée d'un ouvrage paru pour la première fois en 1980, ce volume nous entraine tout au long de l'histoire des nations indiennes, des premières rencontres avec les colons européens aux dernières manifestations de leur existence aujourd'hui. 

Pas de discours hollywoodien ici, et les images ne sont pas extraites d'un film avec John Wayne. Après avoir précisé dans un premier chapitre ce qu'est et ce qu'a été la réalité indienne, l'auteure organise chronologiquement son livre en cinq parties principales : "La découverte mutuelle", "Une nation contre des nations", "Reculs et regroupements dans l'Ouest", "La lutte pour la survie" et "Le combat pour l'identité". Des premiers combats dès les années 1620-1630 à la déclaration des Nations-Unies de 2007 et aux investissements dans les casinos ou les hydrocarbures, nous suivons donc plus de quatre siècles d'histoire. Qui connait ici la grande révolte du "roi Philip" en 1676 ? Qui se souvient des nombreux traités successifs de la jeune république américaine "garantissant", toujours plus loin vers le sud et vers l'ouest les droits des tribus ? Que savons-nous de la participation de Tecumseh et de ses hommes aux côtés des Britanniques à la guerre de 1812 ? A partir du XIXe siècle, les noms sont mieux connus, mais l'image que nous nous en faisons est très marquée par le mythe de la frontière et de l'ouest : Cherokees, Sioux, Apaches, Little Big Horn, etc. Puis, à nouveau, l'histoire indienne semble tomber dans le néant et disparait quasiment au début du XXe siècle de l'histoire officielle, jusqu'à ce que les réserves deviennent un quart monde intérieur aux USA. Après le mouvement symbolique fort de Wounded Knee en 1973, les choses évoluent (très) lentement et peu à peu s'améliorent, sous le double signe de la revendication politique et de la lutte économique.

Agrémenté de nombreuses illustrations, de quelques cartes et se terminant par une volumineuse bibliographie, ce petit livre au format poche permettra d'apprendre beaucoup, mais aussi de mieux comprendre ce que les Indiens représentent (et souhaitent représenter) dans l'Amérique d'aujourd'hui.

Folio Histoire, Paris, 2013, 349 pages. 8,40 euros.

ISBN : 978-2-07-045398-6.

Nations indiennes
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16 janvier 2014 4 16 /01 /janvier /2014 06:30

Richard Nixon

Antoine Coppolani

Voici une véritable somme (plus de 1000 pages !) sur le président le plus détesté et le plus critiqué sans doute de l'histoire américaine (en Europe occidentale au moins). Beau pari, particulièrement bien relevé.

Antoine Coppolani nous propose donc une biographie tout-à-fait originale en français de Richard Nixon, seul président des Etats-Unis qui a été contraint à une démission honteuse (et largement brocardée par la presse). Défini par l'auteur comme "plus qu'un président", celui qui fut pendant près de trente ans "une figure centrale de l'échiquier politique américain, à la fois acteur et reflet des évolutions de la nation", ce "Nixon aux mille visages" méritait sans aucun doute ce travail (on apprécie d'ailleurs en introduction les quelques dizaines de lignes consacrées à "La biographie, stade suprême de l'historiographie ?"). Antoine Coppolani retrace parfaitement l'enfance, la jeunesse et les premiers pas dans la vie active puis en politique de Richard Nixon, dont la légende s'est emparée. Il décrit les origines familiales (le mythe des "haillons" et de la jeunesse malheureuse) et aborde très vite la question de sa "personnalité torturée", à la fois "solitaire" et participant à de multiples associations et activités. Après la Seconde guerre mondiale, il devient membre du Congrès, représentant de la Californie, et y gagne l'estime et la protection de membres influents du parti Républicain, ce qui décide définitivement de sa carrière. Antoine Coppolani s'intéresse ensuite à la période du MacArtysme, avec un Nixon toujours très engagé, puis à ses ambitions nationales, jusqu'à la vice-présidence (derrière Eisenhower) à la fin des années 1950, ce que l'on oublie très souvent en France : "il apparaissait comme le meilleur candidat à l'investiture républicaine, en 1960, et se trouvait, selon l'expression consacrée, à un battement de coeur de la présidence". C'est alors la grade époque de la guerre froide, l'opposition quasi-quotidienne à l'URSS, l'échec face à Kennedy, et une longue traversée du désert avant son élection à la présidence (alors qu'il ne dispose de la majorité parlementaire dans aucune des deux Chambres) : "La prise de fonction de Nixon renvoya la morne et inquiétante image d'une Amérique divisée"

Les chapitres 7 à 11 traitent donc de la présidence Nixon en tant que telle avec (guerre froide et guerre du Vietnam obligent) un très fort intérêt pour les questions diplomatiques et internationales, où l'on retrouve bien sûr un personnage comme Henry Kissinger, d'URSS en Chine. La détente, les premiers accords SALT, la persistance du problème cubain, la question moyen-orientale et le "retournement" de l'Egypte sont largement abordés. La fin de l'ouvrage est bien sûr centrée sur la campagne pour la réélection et l'affaire du Watergate, épisode emblématique des sentiments contradictoires d'une Amérique en proie au doute ("Les scrupules moraux n'embarrassaient pas le président et violer la loi ne le gênait guère"). La conclusion, enfin, tente de dresser un bilan aussi équilibré que possible. Difficile, au regard du poids des "affects" et du ressenti. Et cette formule finale, bien sentie, inspirée de l'histoire de l'art : "Pour appréhender le vrai Nixon et lui rendre justice, il eût fallu, en réalité, utiliser la technique du clair-obscur. Pour peindre Nixon, il eût fallu non Rockwell ni Warhol, mais le Caravage".

Les amateurs apprécieront les presque 200 pages de notes, références bibliographiques et index, qui font de cet ouvrage très complet un véritable outil de travail. Une riche bibliographie, sur un personnage extrêmement important de l'histoire américaine et dont la réputation en Europe, et plus particulièrement en France, n'a finalementque peu à voir avec ce qui fut effectivement sa carrière. 

Fayard, Paris, 2013, 1170 pages, 32 euros.

ISBN : 978-2-213-67210-6.

Au-delà du Watergate
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17 décembre 2013 2 17 /12 /décembre /2013 06:25

Le crime organisé

Du Canada à la Terre de Feu

Alain Rodier

Disons le tout net, ce n'est ni du Victor Hugo, ni du Proust, ni du Stendhal (pourquoi cet usage abusif de "Pour information", "Toutefois" et autres "En fait" au début de tant de phrases ?). Par contre, le texte "coup de poing" est digne d'un thriller.

Si chacun connait au moins de nom des différentes mafias américaines, si nous avons tous entendu parler des narcotrafic, ce livre dresse un tableau sans faiblesse de la gangrène qui s'impose dans la quasi-totalité des pays, au point parfois de contraindre les gouvernements à négocier avec les réseaux de truands. Du tranquille Canada, que l'on attendait pas en si mauvaise posture, au Mexique en bord de la guerre civile en permanence et où l'Etat central ne contrôle plus des provinces entières ; du Honduras, le pays le plus criminogène au monde, au Suriname, dont le président ne serait rien d'autre qu'un baron local de la drogue ; de la Colombie, dont on parle moins mais où la situation reste confuse, au Guatemala, au Venezuela, au Pérou, à l'Equateur, au Brésil (bienvenu pour la coupe du monde et les jeux olympiques !), sans oublier bien sûr les Etats-Unis de la mafia traditionnelle, des gangs et des "meutes", voilà une photographie bien inquiétante des trois Amériques. D'autant plus inquiétante que l'on apprend au détour d'un chapitre que, via l'Espagne, des têtes de pont sont dès à présent jetées vers l'Europe...

Un livre vite et facilement lu, qui déborde d'information, de noms , de chiffres, de dates (souvent très récentes, entre 2010 et 2013). Un tableau que l'on ne souhaite surtout pas voir se matérialiser sur notre continent. Mais, finalement, les gouvernants ont-ils encore la force et la capacité d'agir quand l'on constate les montants astronomiques des sommes en jeu ? ...

Editions du Rocher, Monaco, 2013, 286 pages. 19,90 euros.

ISBN : 978-2-268-07557-0.

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13 décembre 2013 5 13 /12 /décembre /2013 06:25

Histoire des Etats-Unis

(2 vol.)

Pierre Melandri

En deux denses et riches volumes qui totalisent près de 1.800 pages, Pierre Melandri nous entraine dans un vaste voyage à travers un siècle et demi d'histoire américaine, de 1865 à nos jours.

Vol. 1 : Après un rapide prologue qui retrace l'histoire générale des Etats-Unis jusqu'à la guerre civile, qui constitue pour lui la véritable rupture et une entrée dans la modernité et dans lequel il cherche à identifier les fondements idéologiques de la république américaine, l'auteur divise son volume en trois grandes parties : "Naissance de l'Amérique contemporaine. L'âge doré", qui s'intéresse surtout aux questions intérieures directement liées à la défaite des Confédérés et à l'expansion territoriale vers l'Ouest ; "Les périls de l'inexpérience, 1897-1941", où l'on voit mises en oeuvre les politiques d'isolationnisme, l'opposition de principe au système colonial à l'européenne mais aussi les interventions dans la "zone de responsabilité" caraïbe et latino-américaine, les espoirs, les craintes et les débats suscités par la participation à la Première Guerre mondiale, les ambigüités de l'entre-deux-guerres, la crise de 1929 et la politique du New Deal ; et "L'Amérique contre les totalitarismes", qui nous emmène de la Seconde guerre mondiale à la guerre froide, de l'American Way of Life à la guerre du Vietnam. Le texte très dense, agrémenté de quelques cartes et graphiques (hélas en petit format) aborde tous les aspects politiques, économiques, culturels, intellectuels, idéologiques, sociaux, etc. L'ensemble est ponctué de nombreux chffres et d'exemples concrets qui facilitent la lecture. Le livre, qui se termine sur le constat de la diminution du rôle de l'Etat central, se ferme sur un très copieux index.

Vol. 2 : Ce deuxième volume couvre la période 1974-2012 pour une pagination presque identique au précédent. C'est dire si le texte est précis. Après s'être intéressé à la "révolution conservatrice" et aux années reagan, Pierre Melandri traite parallèlement des évolutions économiques, sociales et culturelles, entre croissance du niveau de vie et "blues des classes moyennes". Les présidences Clinton, Bush et Obama sont étudiées tour-à-tour, autour d'une promesse non tenue sur fond de scandales pour le premier, de la place prise par les conservateurs et la notion de "terrorisme" pour le second, et de l'idée (mal comprise et plus mal admise encore) de "centrisme" pour le troisième. Economie, politique intérieure et diplomatie tiennent donc une place importante, mais les questions militaires (et leurs conséquences) ne sont bien sûr pas oubliées.Le livre se termine sur une chronologie et un glossaire des termes américains très utiles et sur la bibliographie de référence pour l'ensemble des deux tomes.

Au bilan, un document de synthèse et un outil de travail indispensable. Deux volumes à petits prix qu'il ne faut pas hésiter à considérer comme des usuels, et à conserver à portée de la main. 

Tempus, Paris, 2013. vol. 1 = 935 pages, 12 euros, vol. 2 = 837 pages, 12 euros.

ISBN : 978-2-262-04177-9 et 978-2-262-04315-5.

Histoire généraleHistoire générale
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31 octobre 2013 4 31 /10 /octobre /2013 06:25

Chili, 1970-1973

Mille jours qui ébranlèrent le monde

Franck Gaudichaud

"Quand en septembre on assassine un peuple et une liberté..." : innombrables ont été, comme le chanteur Renaud, les artistes européens qui ont flêtri le coup d'Etat de septembre 1973 au Chili en en faisant porter sans plus d'analyse la responsabilité sur "les Américains". Dans ce livre issu de sa thèse, Franck Gaudichaud revient sur les "mille jours" qui, avant le coup d'Etat lui-même, ont marqué l'histoire du Chili et d'une grande partie de la gauche internationale, "une période peuplée d'images héroïques et de mythes, qui troublent parfois le travail du chercheur".

C'est donc à un véritable "scanner" de la gauche chilienne que procède l'auteur, qui organise son étude en quatre grandes parties : "Le Chili de l'Unité populaire", "Vers le débordement ? De l'échec des Comités de l'Unité populaire à l'Assemblée de Conception", "Des Cordons industriels en soi aux Cordons industriels pour soi" et " Répertoires du pouvoir populaire, territoire mobilisés et menaces de coup d'Etat". Nous abordons ainsi l'analyse des différentes composantes de la gauche chilienne, des socialistes modérés aux révolutionnaires, la question de la redistribution sociale et du capitalisme d'Etat, les premières réactions de la bourgeoisie et la naissance d'un véritable "marché noir", le rôle et les évolutions des syndicats, les manifestations d'un débordement du pouvoir par sa gauche alors que les travailleurs indépendants et les classes plus aisées s'organisent. L'inflation et les pénuries, qui touchent de plein fouet les classes moyennes et les populations les plus modestes, annoncent la "crise d'octobre rouge" en 1972, la lutte des classes devient une réalité quotidienne, la grève des camionneurs paralyse le pays et les forces armées, encore légalistes, jouent un rôle croissant ("L'ambassadeur du Mexique à Santiago se demande dans son journal de bord : Où est le président Allende ? On entend seulement la voix du commandant en chef de la zone d'état d'urgence ?"). Il y a dès lors cassure entre une base populaire qui s'auto-organise, un discours parfois plus lyrique que réaliste et un gouvernement qui place dans l'armée ses espoirs de stabilisation. Face au "spectre du soviet", chacun se radicalise, les mobilisations populaires se succèdent mais ne parviennent pas à dépasser le stade de la "défensive" et le gouvernement semble paralysé : "Début septembre, le Parti national n'hésite plus à distribuer des tracts qui laissent deux alternatives à Allende : la démission immédiate ou le suicide".

Une dense étude au coeur de l'expérience chilienne de "marche vers le socialisme" qui apporte sur la période considérée de très nombreuses informations, et laisse finalement le sentiment d'une envolée presque épique mais aussi d'une grave absence de pragmatisme et d'une incapacité à prendre en compte les réalités.

Presses Universitaires de Rennes, 2013, 345 pages, 25 euros.

ISBN : 978-2-7535-2663-1.

Unité populaire chilienne
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21 octobre 2013 1 21 /10 /octobre /2013 06:30

JFK et l'indicible

Pourquoi Kennedy a été assassiné...

James W. Douglass

Un nouvel ouvrage sur la mort du président Kennedy, présenté comme un artisan de la paix assassiné par « un pouvoir que nous ne pouvons nommer, ni décrire précisément ».

S’appuyant sur les documents déclassifiés depuis une vingtaine d’années, le livre se veut aussi un éloge de la « vision gandhienne de la réalité » : pas un livre d’histoire donc, mais une analyse politique et morale : « John F. Kennedy n’était pas un saint. Il ne fut pas non plus un apôtre de la non-violence. Cependant, comme nous sommes tous amenés à le faire, il changeait … Il se détournait de ce qui aurait été la pire violence de l’Histoire pour aller vers un avenir plus pacifique, pour lui et nous » (« L’indicible » étant compris comme la menace d’une catastrophe nucléaire). Le livre est donc destiné à nous montrer que Kennedy avait changé, était encore en train d’évoluer et « devait » mourir. Les six chapitres chrono-thématiques traitent d’abord de la montée progressive vers le moment fatal, successivement du « Revirement d’un belliciste » (histoire de l’évolution personnelle de Kennedy à partir de la Seconde guerre mondiale), de « Kennedy, Castro et la CIA » (où le président américain cherche discrètement les voies d’un rapprochement avec le Leader Maximo), « JFK et le Vietnam » ( « Kennedy savait qu’en recherchant une coalition avec les communistes, il déclencherait un conflit à l’intérieur de sa propre administration », et ce témoignage de Bolden, de la sécurité présidentielle, qui « se rendait compte des risques qu’encourait le Président … La plupart de ses collègues semblaient détester JFK »). Puis (chap. 4), dans « Désigné pour être assassiné », est décrite l’opposition avec les magnats de l’acier liés au complexe militaro-industriel : « En résistant à la fois à la CIA, au Pentagone et aux élites financières, John Kennedy se dirigeait, en toute conscience, vers le point de non-retour ». La conspiration se met en place, le nom d’Oswald apparait et l’auteur utilise désormais de larges extraits du rapport Warren. Le suivant, « Saigon et Chicago », nous entraine dans une première tentative avortée, « Chicago fut en quelque sorte la répétition de Dallas », trois semaines avant la date fatidique. Enfin, « Washington et Dallas » revient sur les relations officieuses avec l’URSS via certains milieux catholiques, la dernière phase de préparation de l’attentat tel que l’auteur l’imagine (« De ce point de vue spirituel, celui que le présent livre adopte ») et James W. Douglass pointe les différentes interrogations non résolues ou les incohérences des enquêtes qui suivront. D’autres sont mis en avant, tel cet avis du docteur Mantik qui estime après avoir examiné entre 1993 et 1995 les radiographies officielles que « la partie arrière et la partie avant du crâne n’avaient pas été radiographiées dans les mêmes conditions. La seule explication possible à ce phénomène était que l’on avait affaire à un montage ». C’est donc jusqu’à la fin du livre une succession de témoignages à charge, de preuves indirectes, de soupçons permettant d’étayer la cause défendue : un complot des milieux « militaro-industriels » réactionnaires qui n’acceptent pas l’orientation pacifique que le président veut donner à sa politique internationale.

En résumé, une remise en cause complète de la thèse officielle à partir d’un postulat politique de départ qui « imagine » une autre politique américaine, idéalisée, mais bien naïve au regard des réalités. Le livre est toutefois utile parce qu’il offre une volumineuse bibliographie et produit de nombreuses références, ce qui donnera aux amateurs la possibilité de poursuivre leurs recherches et de croiser les sources. Entre histoire, morale, psychologie et position partisane : un vrai travail d’enquête, mais à charge.

Editions Demi-Lune, Plogastel Saint-Germain, 2013, 654 pages, 23 euros.
ISBN : 978-2-917112-24-3.

Retour sur l'assassinat de Kennedy
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24 septembre 2013 2 24 /09 /septembre /2013 06:30

Le spectre de la révolution noire

L'impact de la révolution haïtienne dans le monde atlantique

1790-1886

Alejandro E. Gomez

A partir de thèse soutenue à la fin de l'année 2010, Alejandro Gomez nous propose une histoire revisitée, à la fois approfondie et élargie, de la grande révolte des esclaves de Saint-Domingue à la fin du XVIIIe siècle.

On connait bien sûr le nom de Toussaint Louverture, figure emblématique de l'insurrection, mais on ignore généralement la réalité des rapports locaux entre puissance métropolitaine, planteurs (Saint-Domingue est alors la plus riche et la plus rentable des colonies) et Etats ou territoires voisins. Ainsi, tout en racontant l'histoire de la révolte et ses conséquences, l'auteur s'intéresse aussi (et certains paragraphes sont passionnants) aux effets que les nouvelles venues de la colonie française ont dans tout l'arc caraïbe, de Virginie au Vénézuela en passant par Cuba et par la Jamaïque. Il termine d'ailleurs, après avoir comparé la révolution haïtienne au processus d'indépendance des colonies sud-américaine de Madrid, par une analyse des réactons observées sur ce sujet au parlement britannique et aux Cortès espagnols (en particulier à l'occasion du débat abolitionniste), donnant à son livre toute l'ampleur régionale et internationale annoncée dans le titre.

Une très belle étude sur les conséquences régionales d'un événement de l'histoire de France dont nous ne conservons souvent qu'un souvenir partiel.

Presses universitaires de Rennes, 2013, 308 pages, 19 euros.

ISBN : 978-2-7535-2220-6.

Conséquences d'une révolte
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25 juillet 2013 4 25 /07 /juillet /2013 06:10

Irak and Back

Inside the War to win the Peace

Col. Kim Olson

"L'autre" guerre d'Irak de l'armée américaine.

L'engagement de l'armée américaine en Irak, voulu par le président Bush, a été particulièrement meurtrier et l'on se souvient des scènes de guerre urbaine présentées sur toutes les télévisions. Mais, et on le sait assez peu, il n'y avait pas que cet aspect là dans les opérations qui suivirent la chute de Saddam Hussein.

Dans ce livre de témoignage, le lieutenant-colonel féminin (en retraite) Kim Olson, en charge de ce que nous appellerions les "actions civilo-militaires" et de reconstruction, raconte sa désignation, son arrivée à Bagdad, décrit les conditions extrêmement difficiles de son installation et du début de ses travaux, ses initiatives (entre contraintes opérationnelles, nécessités de sécurité, problématique du renseignement et volonté d'améliorer le sort des habitants). Le tout à partir de la description de situations très concrètes (déplacements, rencontres et réunions, etc.). On se rend compte de la diversité des actions entreprises, du tonneau des Danaïdes (sommes considérables dont l'essentiel est parfois englouti pour un résultat marginal), des ressorts locaux et des manoeuvres indirectes des uns et des autres. Elle insiste également sur ses sentiments personnels, ses relations et pensées avec sa famille et ses enfants, les risques au quotidien dans une ville et un pays en proie à la guérilla urbaine.

Au bilan ? Quelques progrès certes. Des améliorations ponctuelles visibles, ici ou là. Mais aussi, et sans que cela soit toujours très clairement exprimé, une immense fatigue et une aussi grande déception : tant d'efforts pour si peu... Un livre témoignage qui donne à méditer sur la place de la construction de la paix en temps de guerre. A quel moment ? Avec quelle politique ? Avec quels moyens ? Kim Olson ne répond pas à toutes ces questions fondamentales, mais propose son expérience pour nous aider à réfléchir.

Naval Institute Press, Annapolis, 2006, 211 pages.

ISBN : 978-1-59114-649-0.

Reconstruire l'Irak
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Qui Suis-Je ?

  • : Guerres-et-conflits
  • : Guerres et conflits XIXe-XXIe s. se fixe pour objectif d’être à la fois (sans prétendre à une exhaustivité matériellement impossible) un carrefour, un miroir, un espace de discussions. Sans être jamais esclave de la « dictature des commémorations », nous nous efforcerons de traiter le plus largement possible de toutes les campagnes, de tous les théâtres, souvent dans une perspective comparatiste. C’est donc à une approche globale de l’histoire militaire que nous vous invitons.
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Cafés historiques de La Chouette

Prochaine séance : pour la rentrée de septembre. Le programme complet sera très prochainement mis en ligne.

Publications personnelles

Livres

 

doumenc-copie-1.jpgLa Direction des Services automobiles des armées et la motorisation des armées françaises (1914-1918), vues à travers l’action du commandant Doumenc

Lavauzelle, Panazol, 2004.

A partir de ma thèse de doctorat, la première étude d’ensemble sur la motorisation des armées pendant la Première Guerre mondiale, sous l’angle du service automobile du GQG, dans les domaines de l’organisation, de la gestion et de l’emploi, des ‘Taxis de la Marne’ aux offensives de l’automne 1918, en passant par la ‘Voie sacrée’ et la Somme.

 

La mobilisation industrielle, ‘premier front’ de la Grande Guerre ? mobil indus

14/18 Editions, Saint-Cloud, 2005 (préface du professeur Jean-Jacques Becker).

En 302 pages (+ 42 pages d’annexes et de bibliographie), toute l’évolution industrielle de l’intérieur pendant la Première Guerre mondiale. Afin de produire toujours davantage pour les armées en campagne, l’organisation complète de la nation, dans tous les secteurs économiques et industriels. Accompagné de nombreux tableaux de synthèse.

 

colonies-allemandes.jpgLa conquête des colonies allemandes. Naissance et mort d’un rêve impérial

14/18 Editions, Saint-Cloud, 2006 (préface du professeur Jacques Frémeaux).

Au début de la Grande Guerre, l’empire colonial allemand est de création récente. Sans continuité territoriale, les différents territoires ultramarins du Reich sont difficilement défendables. De sa constitution à la fin du XIXe siècle à sa dévolution après le traité de Versailles, toutes les étapes de sa conquête entre 1914 et 1918 (388 pages, + 11 pages d’annexes, 15 pages de bibliographie, index et cartes).

 

 caire damasDu Caire à Damas. Français et Anglais au Proche-Orient (1914-1919)

 14/18 Editions, Saint-Cloud, 2008 (préface du professeur Jean-Charles Jauffret).

Du premier au dernier jour de la Grande Guerre, bien que la priorité soit accordée au front de France, Paris entretient en Orient plusieurs missions qui participent, avec les nombreux contingents britanniques, aux opérations du Sinaï, d’Arabie, de Palestine et de Syrie. Mais, dans ce cadre géographique, les oppositions diplomatiques entre ‘alliés’ sont au moins aussi importantes que les campagnes militaires elles-mêmes.

 

hte silesieHaute-Silésie (1920-1922). Laboratoire des ‘leçons oubliées’ de l’armée française et perceptions nationales

‘Etudes académiques », Riveneuve Editions, Paris, 2009.

Première étude d’ensemble en français sur la question, à partir du volume de mon habilitation à diriger des recherches. Le récit détaillé de la première opération civilo-militaire moderne d’interposition entre des factions en lutte (Allemands et Polonais) conduite par une coalition internationale (France, Grande-Bretagne, Italie), à partir des archives françaises et étrangères et de la presse de l’époque (381 pages + 53 pages d’annexes, index et bibliographie).

 

cdt armee allde Le commandement suprême de l’armée allemande 1914-1916, édition annotée et commentée des souvenirs de guerre du général von Falkenhayn 

14/18 Editions - SOTECA, Saint-Cloud, 2010.

Le texte original de l’édition française de 1921 des mémoires de l’ancien chef d’état-major général allemand, accompagné d’un dispositif complet de notes infrapaginales permettant de situer les lieux, de rappeler la carrière des personnages cités et surtout de comparer ses affirmations avec les documents d’archives et les témoignages des autres acteurs (339 pages + 34 pages d’annexes, cartes et index).

 

chrono commChronologie commentée de la Première Guerre mondiale

Perrin, Paris, 2011.

La Grande Guerre au jour le jour entre juin 1914 et juin 1919, dans tous les domaines (militaire, mais aussi politique, diplomatique, économique, financier, social, culturel) et sur tous les fronts. Environ 15.000 événements sur 607 pages (+ 36 pages de bibliographie et d’index).

 

 Les secrets de la Grande Guerrecouverture secrets

Librairie Vuibert, Paris, 2012.

Un volume grand public permettant, à partir d’une vingtaine de situations personnelles ou d’exemples concrets, de remettre en lumière quelques épisodes peu connus de la Première Guerre mondiale, de la question du « pantalon rouge » en août 1914 à l’acceptation de l’armistice par von Lettow-Vorbeck en Afrique orientale, après la fin des hostilités sur le théâtre ouest-européen.

 

Couverture de l'ouvrage 'Mon commandement en Orient'Mon commandement en Orient, édition annotée et commentée des souvenirs de guerre du général Sarrail

14/18 Editions - SOTECA, Saint-Cloud, 2012

Le texte intégral de l'édition originale, passé au crible des archives publiques, des fonds privés et des témoignages des acteurs. Le récit fait par Sarrail de son temps de commandement à Salonique (1915-1917) apparaît véritablement comme un exemple presque caricatural de mémoires d'autojustification a posteriori

 

 

Coordination et direction d’ouvrages

 

Destins d’exception. Les parrains de promotion de l’Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr

SHAT, Vincennes, 2002.

Présentation (très largement illustrée, 139 pages) des 58 parrains qui ont donné leur nom à des promotions de Saint-Cyr, entre la promotion « du Prince Impérial » (1857-1858) et la promotion « chef d’escadrons Raffalli » (1998-2001).

 

fflLa France Libre. L’épopée des Français Libres au combat, 1940-1945

SHAT, Vincennes et LBM, Paris, 2004.

Album illustré présentant en 191 pages l’histoire et les parcours (individuels et collectifs) des volontaires de la France Libre pendant la Seconde guerre mondiale.

 

marque courageLa marque du courage

SHD, Vincennes et LBM, Paris, 2005.

Album illustré présentant en 189 pages l’histoire des Croix de Guerre et de la Valeur Militaire, à travers une succession de portraits, de la Première Guerre mondiale à la Bosnie en 1995. L’album comporte en annexe une étude sur la symbolique, les fourragères et la liste des unités d’active décorées.

 

  90e anniversaire de la Croix de guerre90-ANS-CROIX-DE-GUERRE.jpg

SHD, Vincennes, 2006.

Actes de la journée d’études tenue au Musée de l’Armée le 16 novembre 2005. Douze contributions d’officiers historiens et d’universitaires, français et étrangers, de la naissance de la Croix de guerre à sa perception dans la société française, en passant les décorations alliées similaires et ses évolutions ultérieures.

 

france grèceLes relations militaires franco-grecques. De la Restauration à la Seconde guerre mondiale 

SHD,Vincennes, 2007.

Durant cette période, les relations militaires franco-grecques ont été particulièrement intenses, portées à la fois par les sentiments philhellènes qui se développent dans l’hexagone (la France est l’une des ‘Puissances protectrices’ dès la renaissance du pays) et par la volonté de ne pas céder d’influence aux Anglais, aux Allemands ou aux Italiens. La campagne de Morée en 1828, l’intervention en Crète en 1897, les opérations en Russie du Sud  en 1919 constituent quelques uns des onze chapitres de ce volume, complété par un inventaire exhaustif des fonds conservés à Vincennes.

 

verdunLes 300 jours de Verdun

Editions Italiques, Triel-sur-Seine, 2006 (Jean-Pierre Turbergue, Dir.).

Exceptionnel album de 550 pages, très richement illustré, réalisé en partenariat entre les éditions Italiques et le Service historique de la Défense. Toutes les opérations sur le front de Verdun en 1916 au jour le jour.

 

DICO-14-18.jpgDictionnaire de la Grande Guerre

(avec François Cochet), 'Bouquins', R. Laffont, 2008.

Une cinquantaine de contributeurs parmi les meilleurs spécialistes de la Grande Guerre, 1.100 pages, 2.500 entrées : toute la Première Guerre mondiale de A à Z, les hommes, les lieux, les matériels, les opérations, les règlements, les doctrines, etc.

 

fochFerdinand Foch (1851-1929). Apprenez à penser

(avec François Cochet), 14/18 Editions - SOTECA, Saint-Cloud, 2010.

Actes du colloque international tenu à l’Ecole militaire les 6 et 7 novembre 2008. Vingt-quatre communications balayant tous les aspects de la carrière du maréchal Foch, de sa formation à son héritage dans les armées alliées par des historiens, civils et militaires, de neuf nations (461 pages + 16 pages de bibliographie).

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