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6 novembre 2012 2 06 /11 /novembre /2012 07:00

Le plan Schlieffen

Un mois de guerre, deux siècles de controverses

Pierre-Yves Hénin

Schllieffen.jpg

Voilà un livre qui risque de soulever des débats et qui sans aucun doute fera date. Près de 600 pages sur le plan Schlieffen ! Voilà sans doute l’étude la plus complète parue en France (même en tenant compte des publications de l’entre-deux-guerres) sur le sujet.

Pierre-Yves Hénin organise son ouvrage en trois grandes parties : « La genèse du plan Schlieffen », « La marche à la guerre et l’échec du plan Schlieffen » et « Regards d’après-guerres » (dont on apprécie le pluriel, puisqu’il aborde dans cette partie jusqu'aux analyses que l’on peut faire aujourd’hui).

La première partie nous entraine donc aux origines de ce plan et dans le détail des évolutions successives de la planification offensive allemande, essentiellement après 1871. Il nous offre un véritable tableau de la réflexion doctrinale allemande, brosse un portrait très complet de Schlieffen en tant qu’homme et qu’officier, jusqu’à ses derniers écrits de retraite. Pierre-Yves Hénin n’oublie pas les considérations maritimes et navales du dossier et donne le texte intégral du fameux « mémoire » légué par le chef d’état-major général avant de quitter le service actif (traduction effectuée sur la base du texte en anglais d’une « reconstitution » à partir d’un ensemble de notes et feuillets originaux réunis sous le titre de Guerre contre la France alliée de l’Angleterre).

Les lecteurs trouveront dans la seconde partie l’héritage du plan Schlieffen à travers, en particulier, bien sûr, Moltke le Jeune ; ses effets sur les armées de l’Entente (dont un chapitre sur la célèbre affaire du « Vengeur »), et en particulier l’analyse qui en est faite en France ; et enfin l’étude comparative des événements d’août-septembre 1914 en regard de la planification théorique initiale : "En Lorraine le plan s’enraye, sur la Marne il s’effondre".

Dans la troisième partie enfin, l’auteur expose et commente les analyses ultérieurement rédigées par les (plus ou moins) spécialistes : après la Première, puis après la Seconde guerre mondiale, aujourd’hui pour terminer. Il traite pour enfin « Des histoires alternatives pour le plan Schlieffen », envisageant un « Succès sur la Marne », « Un Cannes en Belgique » ou « Un Bérézina sur l’Ourcq ». Que se serait-il passé, par exemple, si l’empire allemand avait fait porter son effort initial contre la Russie plutôt que contre la France ?

Toutes les citations sont référencées et cet ouvrage très complet, on le voit, bénéficie d’un ensemble de cartes, d’index et d’une solide bibliographie. Comme toujours, de nombreux débats pourront naître de telle ou telle analyse de l’auteur et certains pourront développer des idées bien différentes. Mais, avec un tel volume de documentation, il devient difficile d’élaborer une « contre-théorie » d’ensemble.

Economica, Paris, 2012, 572 pages, 33 euros.

ISBN : 978-2-7178-6447-2.

SCHLIEFFEN-1.jpg 

Pierre-Yves Hénin a bien voulu répondre à quelques questions :

Question : Combien de temps a été nécessaire pour réaliser cette imposante étude, pour collecter et analyser toute la documentation rassemblée ?

Réponse :  J’ai consacré à ce travail trois ans et demi, pratiquement à plein temps.

Question : Comment évaluez-vous les modifications apportées par Moltke le Jeune au « plan Schlieffen » et ces adaptations étaient-elles en leur temps justifiées ?

Réponse : Ces modifications comportent deux volets principaux :

- Le rééquilibrage du dispositif au profit de l’aile gauche.

S’il peut être considéré comme prudent au regard du renforcement de la capacité et surtout de l’esprit offensif de l’armée française, il tourne cependant le dos au jeu de la « porte tambour» par lequel l’armée française, s’enfonçant en Lorraine, favoriserait le succès du mouvement allemand par la Belgique. À compter de 1911, un renforcement supplémentaire révèle un projet offensif. Moltke, succombant au « virus de Cannes » envisage la possibilité de compléter l’offensive de son aile droite par une attaque sur la Moselle. L’idée d’un « Cannes local», prenant les armées françaises dans la tenaille de deux contrattaques déboulant respectivement de Metz et des Vosges est envisagée, mais sans conviction. L’ambiguïté des instructions initiales à la VIe armée est révélatrice du flottement de Moltke à ce sujet. Faute d’un projet offensif clairement conçu et vigoureusement exécuté, le renforcement de l’aile gauche est excessif, en particulier par l’affectation d’un corps de cavalerie qui manquera cruellement en Belgique. En tout état de cause, la dispersion des forces allemandes entre deux attaques majeures peut paraitre irréaliste. Elle sera pourtant défendue après-guerre (Tappen, Ludendorff) au motif que la dotation prévue des armées d’aile droite saturaient les possibilités logistiques. Wetzell y a vu une saine réaction à la pensée de Schlieffen réduisant à l’excès le sort de la campagne à une unique bataille décisive.

- Le respect de la neutralité hollandaise

Justifié par des considérations non seulement militaires, mais aussi économiques, cette modification a été sage, surtout au regard de ce que l’on sait aujourd’hui sur la vigilance de l’armée hollandaise en 1914. Elle conduit cependant à faire passer deux armées par l’étroit créneau de Liège. Au-delà des aléas liés aux résultats à attendre du coup de main ou de l’attaque brusquée sur la ville et ses fortifications, cela représentait un entassement des colonnes de marche, a priori très problématique, et dont le bon écoulement en août 1914 a fait honneur à l’entrainement rigoureux de l’armée allemande. Il est probable que cette solution aurait été refusée a priori par l’arbitre d’un kriegspiel ou d’un voyage d’état-major ! Au total, si Moltke fait preuve d’indécision en Lorraine, on ne peut lui reprocher, comme l’ont fait ses critiques allemands des années 1920, d’avoir manqué d’audace. Les modifications apportées au Plan Schlieffen impliquent en effet des prises de risque supplémentaires.

Question : Vous évoquez l’affaire du Vengeur. Peut-on expliquer les réactions (ou absence de réaction) des autorités françaises dans les années qui suivent ?

Réponse : Envisagée depuis 1878, la menace d'une attaque par la Belgique n'est pas retenue en 1884 comme justifiant une variante du Plan XIII. A l'époque prévaut la doctrine que Saussier exprimait en ces termes : "La violation de la neutralité belge par l'Allemagne serait une faute, tant il nous serait facile d'en profiter pour nous assurer la supériorité sur le théâtre décisif de nos opérations". Les notes des 2e et 3e Bureaux, suite à l'alerte du "Vengeur", se veulent avant tout rassurantes. Partant du point de vue qu'il ne convenait pas de remettre en cause fondamentalement le plan XV, on prépara cependant, pour "se couvrir", par précaution et sans conviction, une variante étendant la concentration à la région de Vouziers. Cette inertie donne toute sa portée à l'avis dissonant du général Jean-Charles Duchesne, avis qui, malheureusement, aurait encore été pertinent en 1914.

SCHLIEFFEN-2.jpg

Question : Finalement, l’échec du plan Schlieffen sur la Marne ne tient-il pas autant à des causes foncières et anciennes qu’à des circonstances ponctuelles ?

Réponse : Compte tenu des forces en présence, un succès allemand sur la Marne était pratiquement exclu. L’échec du Plan Schlieffen doit donc s’analyser comme l’échec de la campagne considérée globalement. Une victoire allemande assurant le succès du Plan Schlieffen reposait sur divers paris, dont celui d’une supériorité tactique et opérationnelle pleinement exploitée. La conduite opérationnelle, tant au niveau de l’OHL que des diverses armées, n’a pas été capable de tirer parti de la supériorité tactique qui s’est manifestée à Morhange et à Charleroi, comme dans les Ardennes. Ce défaut n’a fait que s’accentuer durant ce « temps des illusions » qui va de la bataille des frontières à la Marne. L’ambition du plan et le rapport des forces exigeaient que l’armée allemande réussisse un « sans-faute ». Toute circonstance défavorable et toute faute opérationnelle compromettaient directement les chances de succès de la campagne, ce qui explique l’importance des « circonstances ponctuelles ».

Il convient d’ailleurs de s’interroger sur la notion même de succès du Plan Schlieffen. Dans quelle mesure une armée française désorganisée et repoussée au-delà de la Seine, voire sur la Loire, aurait-elle donné à l’Allemagne l’assurance d’une paix avantageuse ? Compte tenu des forces en présence, un succès allemand sur la Marne était pratiquement exclu. L’échec du Plan Schlieffen doit donc s’analyser comme l’échec de la campagne considérée globalement. Une victoire allemande assurant le succès du Plan Schlieffen reposait sur divers paris, dont celui d’une supériorité tactique et opérationnelle pleinement exploitée. La conduite opérationnelle, tant au niveau de l’OHL que des diverses armées, n’a pas été capable de tirer parti de la supériorité tactique qui s’est manifestée à Morhange et à Charleroi, comme dans les Ardennes. Ce défaut n’a fait que s’accentuer durant ce « temps des illusions » qui va de la bataille des frontières à la Marne. L’ambition du plan et le rapport des forces exigeaient que l’armée allemande réussisse un « sans-faute ». Toute circonstance défavorable et toute faute opérationnelle compromettaient directement les chances de succès de la campagne, ce qui explique l’importance des « circonstances ponctuelles ».

Question : L’ultime comparaison avec l’offensive allemande de mai 1940 n’est-elle pas davantage une pure construction intellectuelle, presque un jeu de l’esprit, qu’une démarche d’analyse constructive ?

Réponse : Le rapprochement entre le Plan Schlieffen et le ‘Plan Manstein’ de 1940 est assez artificiel et repose sur une base ténue de référence à une culture stratégique léguée par Schlieffen. Si le Plan Jaune d’octobre 1939 ne visait que des objectifs limités, hérités de l’expérience de 1918, le plan définitif renouait avec l’objectif d’anéantissement, cher à l’ancien chef du Grand État-major comme à toute une tradition clausewitzienne. L’idée d’exploiter une percée pour conduire deux batailles d’enveloppement simultanées ou successives se trouve chez Schlieffen. Fragile intellectuellement, ce rapprochement a cependant fonctionné à deux niveaux :

-   - d’abord et surtout, dans la perception des alliés qui, obsédés par l’idée d’une répétition du Plan Schlieffen, engagent toutes leurs forces mobiles en Belgique

- aussi, à la tête de l’armée allemande, dans les revendications rivales de la victoire au profit de la culture de l’état-major ou du génie du Führer.

Merci Pierre-Yves Hénin pour ces réponses. En souhaitant plein succès à votre impressionnante étude.

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commentaires

A
Votre Blog est pour moi une vraie découverte. Excellent. Je vais me procurer le second ouvrage de Monsieur Hénin,<br /> D'iéna à Sedan qui complète le précédent. Ma lecture du Plan Schlieffen en est à la moitié. J'ai découvert quelques "coquilles" sans gravité (abréviations non recensées,.., manque des noms dans<br /> l'index,...).<br /> <br /> Je me propose de faire suivre un corrigé qui pourrait être utile pour une éventuelle nouvelle édition.<br /> <br /> Bonne journée,<br /> <br /> Alfred Maistriaux
Répondre
A
Voici pour les &quot;coquilles&quot;.<br /> <br /> Pas dans la liste des abréviations.<br /> <br /> CID = Committee for Imperial Defense. Cité p. 117 et 298<br /> MGM = ??. Cité p. 104<br /> EHR = ??. Cité p. 224<br /> CHED = ??. Cité p. 191. Cahiers du &quot;CHED&quot;<br /> MGFA = Militärgeschichlische Forschumgsamt ??<br /> ESG = Ecole Supérieure de Guerre Le site de l'ESG est en sommeil. Traductrice de livres de Croener (Le Généralissime malgré lui) &amp; Cochenhausen (De Scharnhorst à Sclieffen).<br /> <br /> Des noms propres cités ne sont pas repris dans l'index. P. ex. Rochs. D'autres noms cités ne se retrouvent pas dans l'index à toutes les pages. J'ai constaté cela après coup.<br /> <br /> J'ai remarqué une évolution dans la pensée de T. Zuber en lisant des extraits de son dernier livre: &quot;The Real German War Plan&quot; (en commande). Il considère maintenant que le &quot;Denkschrift&quot; de janvier-février 1906 (intitulé 12/1905) est une étude de Schlieffen et pas un plan d'EM. Normal puisque Schlieffen était pensionné le 1er janvier 1906. Tout cela est bien connu depuis le début des années 20. Aucun auteur n'a prétendu que le &quot;Denkschrift&quot; était &quot;le&quot; plan. Le nombre de divisions était beaucoup plus important que la réalité. Par contre ce &quot;Denkschrift&quot; a servi de base à tous les plans ultérieurs avec , bien sur, des variantes. Je pense ici au contournement de Paris par l'ouest, qui n'est pas ci évident qu'on le dit. Lors de la marche en avant le 18/08, toutes les options restaient ouvertes.<br /> <br /> Très bonne fin de semaine,<br /> <br /> Alfred Maistriaux
R
Notre conclusion est la votre.<br /> Amicalement.
A
Bonjour,<br /> <br /> Je termine la liste des petites coquilles dans le texte. Résumé suit. Je viens de lire un livre en Anglais de Terence Zuber: Inventing the Schlieffen Plan.<br /> <br /> L'auteur prétend qu'il n'existait pas, à proprement parler, d'un &quot;Plan Schlieffen&quot;. Il est pourtant évident que de 1891 à 1905, des plans se sont accumulés, tous établis par le Grand Etat-Major. Je crois que l'on se méprend sur le terme de plan. Il est normal, dans tous les états-majors que des plans soient établis. Mais il s'agit pour la plupart des cas d'esquisses répondant à un moment donné. Effectivement Schlieffen n'est pas seul à établir un plan, c'est un travail collectif. Le terme &quot;Plan Schlieffen&quot; doit-être pris au sens large. Je crois des auteurs comme W. Groener ou H. von Kuhl qui défendent plutôt la thèse de mauvaise appréciation/application du plan que les autres qui prétendent qu'un tel plan n'était pas applicable.<br /> <br /> Bon week end,<br /> <br /> Alfred Maistriaux
G
<br /> <br /> Merci pour ce compliment, ... et votre lecture attentive !<br /> <br /> <br /> Nous souhaitons en fait, tout simplement, élargir le cercle des lecteurs et aider à promouvoir les livres d'histoire : alors n'hésitez pas, faites circuler l'adresse du site !<br /> <br /> <br /> Amicalement et à très bientôt.<br /> <br /> <br /> REMY<br /> <br /> <br /> <br />
A
Bonjour,<br /> <br /> Je viens de me procurer le livre de Pierre-Yves Hénin, le Plan Schlieffen. Je lis votre intéressante interview de l'auteur.<br /> <br /> Les réponses de Monsieur Hénin à vos questions sont pertinentes et peuvent être étudiées à l'infini. Ceci dit, pour moi, la grande erreur de Moltke est d'avoir le 25/08 retiré deux corps à l'aile<br /> droite pour les envoyer à l'Est où ils n'ont joué aucun rôle. von Kluck a fait retraite le 09/09 à contre coeur, suite à la décision de von Bülow de reculer sous l'insistance du Lt-Col. Hentsch,<br /> envoyé par l'OHL. Si ces deux corps n'avaient pas été retirés, l'aile droite de Kluck aurait pu faire face à Maunoury et le stopper. Quant à von Bülow, il aurait pu combler le "trou" existant entre<br /> les 1ère et 2ème armée. A noter les fautes précédentes de Bülow, qui cherchait chaque fois la décision par des attaques frontales au lieu de chercher l'enveloppement. Il s'était d'ailleurs opposé à<br /> Schlieffen sur ce sujet.<br /> <br /> Joffre derrière la Seine. Dans ces conditions la France devait demander un cessez le feu. Stratégiquement Joffre ne pouvait plus reprendre l'offensive et le front aurait été figé comme on l'a vu<br /> plus tard entre 1915 et 1918. De plus la côte (Atlantique & Nord) aurait été complètement occupée, ce qui aurait entraîné la capitulation de l'Armée Belge. Je ne parle pa ici des conséquences<br /> de la perte de Paris et de l'attitude des Anglais!<br /> <br /> Bien cordialement,<br /> <br /> Alfred Maistriaux
Répondre
G
<br /> <br /> Merci pour ce long développement. L'uchronie a encore de beaux jours devant elle : si l'un ou l'autre des généraux en charge de commandement dans un camp ou dans l'autre avait fait ceci ou cela<br /> ... Le retrait des 2 CA allemands pour les envoyer fin août sur le front oriental où ils arrivent trop tard est sans doute très probablement une erreur. Et les généraux qui commandaient les Ière<br /> et 2e Armées allemandes ont probablement mal manoeuvré : mais ces décisions en rappellent d'autres au cours de différentes campagnes. Au-delà des plans en amont, l'attitude de l'ennemi est une<br /> partie non négligeable du "brouillard de la guerre". Il faut alors pouvoir s'y retrouver et réagir. Joffre (pas seul) a su le faire.<br /> <br /> <br /> En tout cas, il s'agit effectivement d'un livre très intéressant et d'une étude particulièrement détaillée.<br /> <br /> <br /> Amicalement.<br /> <br /> <br /> REMY<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
B
Merci; une très bonne idée également pour la lettre au Pére!<br /> A quand un "von Bernhardi"?<br /> Un grand Merci à Alya pour cela.
Répondre
G
<br /> <br /> De rien !<br /> <br /> <br /> C'est le job ! (comme diraient nos camarades anglo-saxons)<br /> <br /> <br /> <br />

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Cafés historiques de La Chouette

Prochaine séance : pour la rentrée de septembre. Le programme complet sera très prochainement mis en ligne.

Publications personnelles

Livres

 

doumenc-copie-1.jpgLa Direction des Services automobiles des armées et la motorisation des armées françaises (1914-1918), vues à travers l’action du commandant Doumenc

Lavauzelle, Panazol, 2004.

A partir de ma thèse de doctorat, la première étude d’ensemble sur la motorisation des armées pendant la Première Guerre mondiale, sous l’angle du service automobile du GQG, dans les domaines de l’organisation, de la gestion et de l’emploi, des ‘Taxis de la Marne’ aux offensives de l’automne 1918, en passant par la ‘Voie sacrée’ et la Somme.

 

La mobilisation industrielle, ‘premier front’ de la Grande Guerre ? mobil indus

14/18 Editions, Saint-Cloud, 2005 (préface du professeur Jean-Jacques Becker).

En 302 pages (+ 42 pages d’annexes et de bibliographie), toute l’évolution industrielle de l’intérieur pendant la Première Guerre mondiale. Afin de produire toujours davantage pour les armées en campagne, l’organisation complète de la nation, dans tous les secteurs économiques et industriels. Accompagné de nombreux tableaux de synthèse.

 

colonies-allemandes.jpgLa conquête des colonies allemandes. Naissance et mort d’un rêve impérial

14/18 Editions, Saint-Cloud, 2006 (préface du professeur Jacques Frémeaux).

Au début de la Grande Guerre, l’empire colonial allemand est de création récente. Sans continuité territoriale, les différents territoires ultramarins du Reich sont difficilement défendables. De sa constitution à la fin du XIXe siècle à sa dévolution après le traité de Versailles, toutes les étapes de sa conquête entre 1914 et 1918 (388 pages, + 11 pages d’annexes, 15 pages de bibliographie, index et cartes).

 

 caire damasDu Caire à Damas. Français et Anglais au Proche-Orient (1914-1919)

 14/18 Editions, Saint-Cloud, 2008 (préface du professeur Jean-Charles Jauffret).

Du premier au dernier jour de la Grande Guerre, bien que la priorité soit accordée au front de France, Paris entretient en Orient plusieurs missions qui participent, avec les nombreux contingents britanniques, aux opérations du Sinaï, d’Arabie, de Palestine et de Syrie. Mais, dans ce cadre géographique, les oppositions diplomatiques entre ‘alliés’ sont au moins aussi importantes que les campagnes militaires elles-mêmes.

 

hte silesieHaute-Silésie (1920-1922). Laboratoire des ‘leçons oubliées’ de l’armée française et perceptions nationales

‘Etudes académiques », Riveneuve Editions, Paris, 2009.

Première étude d’ensemble en français sur la question, à partir du volume de mon habilitation à diriger des recherches. Le récit détaillé de la première opération civilo-militaire moderne d’interposition entre des factions en lutte (Allemands et Polonais) conduite par une coalition internationale (France, Grande-Bretagne, Italie), à partir des archives françaises et étrangères et de la presse de l’époque (381 pages + 53 pages d’annexes, index et bibliographie).

 

cdt armee allde Le commandement suprême de l’armée allemande 1914-1916, édition annotée et commentée des souvenirs de guerre du général von Falkenhayn 

14/18 Editions - SOTECA, Saint-Cloud, 2010.

Le texte original de l’édition française de 1921 des mémoires de l’ancien chef d’état-major général allemand, accompagné d’un dispositif complet de notes infrapaginales permettant de situer les lieux, de rappeler la carrière des personnages cités et surtout de comparer ses affirmations avec les documents d’archives et les témoignages des autres acteurs (339 pages + 34 pages d’annexes, cartes et index).

 

chrono commChronologie commentée de la Première Guerre mondiale

Perrin, Paris, 2011.

La Grande Guerre au jour le jour entre juin 1914 et juin 1919, dans tous les domaines (militaire, mais aussi politique, diplomatique, économique, financier, social, culturel) et sur tous les fronts. Environ 15.000 événements sur 607 pages (+ 36 pages de bibliographie et d’index).

 

 Les secrets de la Grande Guerrecouverture secrets

Librairie Vuibert, Paris, 2012.

Un volume grand public permettant, à partir d’une vingtaine de situations personnelles ou d’exemples concrets, de remettre en lumière quelques épisodes peu connus de la Première Guerre mondiale, de la question du « pantalon rouge » en août 1914 à l’acceptation de l’armistice par von Lettow-Vorbeck en Afrique orientale, après la fin des hostilités sur le théâtre ouest-européen.

 

Couverture de l'ouvrage 'Mon commandement en Orient'Mon commandement en Orient, édition annotée et commentée des souvenirs de guerre du général Sarrail

14/18 Editions - SOTECA, Saint-Cloud, 2012

Le texte intégral de l'édition originale, passé au crible des archives publiques, des fonds privés et des témoignages des acteurs. Le récit fait par Sarrail de son temps de commandement à Salonique (1915-1917) apparaît véritablement comme un exemple presque caricatural de mémoires d'autojustification a posteriori

 

 

Coordination et direction d’ouvrages

 

Destins d’exception. Les parrains de promotion de l’Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr

SHAT, Vincennes, 2002.

Présentation (très largement illustrée, 139 pages) des 58 parrains qui ont donné leur nom à des promotions de Saint-Cyr, entre la promotion « du Prince Impérial » (1857-1858) et la promotion « chef d’escadrons Raffalli » (1998-2001).

 

fflLa France Libre. L’épopée des Français Libres au combat, 1940-1945

SHAT, Vincennes et LBM, Paris, 2004.

Album illustré présentant en 191 pages l’histoire et les parcours (individuels et collectifs) des volontaires de la France Libre pendant la Seconde guerre mondiale.

 

marque courageLa marque du courage

SHD, Vincennes et LBM, Paris, 2005.

Album illustré présentant en 189 pages l’histoire des Croix de Guerre et de la Valeur Militaire, à travers une succession de portraits, de la Première Guerre mondiale à la Bosnie en 1995. L’album comporte en annexe une étude sur la symbolique, les fourragères et la liste des unités d’active décorées.

 

  90e anniversaire de la Croix de guerre90-ANS-CROIX-DE-GUERRE.jpg

SHD, Vincennes, 2006.

Actes de la journée d’études tenue au Musée de l’Armée le 16 novembre 2005. Douze contributions d’officiers historiens et d’universitaires, français et étrangers, de la naissance de la Croix de guerre à sa perception dans la société française, en passant les décorations alliées similaires et ses évolutions ultérieures.

 

france grèceLes relations militaires franco-grecques. De la Restauration à la Seconde guerre mondiale 

SHD,Vincennes, 2007.

Durant cette période, les relations militaires franco-grecques ont été particulièrement intenses, portées à la fois par les sentiments philhellènes qui se développent dans l’hexagone (la France est l’une des ‘Puissances protectrices’ dès la renaissance du pays) et par la volonté de ne pas céder d’influence aux Anglais, aux Allemands ou aux Italiens. La campagne de Morée en 1828, l’intervention en Crète en 1897, les opérations en Russie du Sud  en 1919 constituent quelques uns des onze chapitres de ce volume, complété par un inventaire exhaustif des fonds conservés à Vincennes.

 

verdunLes 300 jours de Verdun

Editions Italiques, Triel-sur-Seine, 2006 (Jean-Pierre Turbergue, Dir.).

Exceptionnel album de 550 pages, très richement illustré, réalisé en partenariat entre les éditions Italiques et le Service historique de la Défense. Toutes les opérations sur le front de Verdun en 1916 au jour le jour.

 

DICO-14-18.jpgDictionnaire de la Grande Guerre

(avec François Cochet), 'Bouquins', R. Laffont, 2008.

Une cinquantaine de contributeurs parmi les meilleurs spécialistes de la Grande Guerre, 1.100 pages, 2.500 entrées : toute la Première Guerre mondiale de A à Z, les hommes, les lieux, les matériels, les opérations, les règlements, les doctrines, etc.

 

fochFerdinand Foch (1851-1929). Apprenez à penser

(avec François Cochet), 14/18 Editions - SOTECA, Saint-Cloud, 2010.

Actes du colloque international tenu à l’Ecole militaire les 6 et 7 novembre 2008. Vingt-quatre communications balayant tous les aspects de la carrière du maréchal Foch, de sa formation à son héritage dans les armées alliées par des historiens, civils et militaires, de neuf nations (461 pages + 16 pages de bibliographie).

Sur la toile