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11 mai 2012 5 11 /05 /mai /2012 07:00

Le haut-commandement français

sur le front occidental

1914-1918

Claude Franc

Couverture de l'ouvrage 'Le haut commmandement français su

Claude Franc s'est lancé ici dans une étude qui n'est pas "à la mode", mais qui est absolument indispensable pour quiconque souhaite comprendre les décisions militaires prises entre 1914-1918. Après avoir brossé en introduction le tableau des évolutions du haut-commandement français dans les années qui précèdent la Grande Guerre, l'auteur aborde son sujet de façon chrono-thématique (et pédagogique), de "La crise de juillet 1914" à "La gloire de la victoire" à l'automne 1918. Les différents chapitres permettent ainsi d'aborder dans leur contexte les différentes problématiques : "L'entrée en campagne", "Joffre en 1914, un chef en réaction : de la défaite à la victoire", "Le GQG de Chantilly. Joffre entre le jeu politico-militaire et la planification des opérations en 1915", "L'adaptation aux nouvelles formes de la guerre", "La lente détérioration des relations politico-militaires", "La première crise de commandement. Joffre évincé", "1917. L'ère des flottements. Nivelle de l'illusion au désavoeu", "Pétain commandant en chef. La remise en ordre de l'armée française", "L'opposition entre une vision nationale du commandement et une stratégie interalliée". En conclusion, Claude Franc s'interroge : "1918. Une victoire à la Pyrrhus ?". Plus de 40 pages d'annexes, 13 pages de bibliographie raisonnée et un copieux index des noms de personnes complètent ce volume.

S'appuyant sur une documentation solide (comme les 105 volumes des Armées Françaises des la Grande Guerre, AFGG, souvent cités mais rarement lus dans leur ensemble), l'ouvrage -qui traite presque exclusivement du front occidental- fait donc un point très complet de toutes les problématiques et de tous les débats qui surgissent entre août 1914 et novembre 1918. Pas de polémique, pas de sentences définitives ici, mais de très nombreuses citations qui émaillent le texte courant, tirées des archives officielles aussi bien que des souvenirs des acteurs, ce qui permet de remettre certains éléments dans leur contexte et de préciser le rôle et/ou l'influence des généraux "de deuxième rang", adjoints du GQG et commandants d'armée qui entourent les commandants en chef successifs. Au fil du livre, Claude Franc tente de comprendre par exemple les raisons du limogeage de Lanzerac à la veille de la bataille de la Marne, l'origine et les objectifs des décisions interalliées de Chantilly en décembre 1915, rappelle les commentaires souvent élogieux qui accompagnent les deux premiers mois de commandement de Nivelle au début de l'année 1917, ou revient sur les discordes entre Foch et Pétain au printemps 1918. Notons enfin que le livre est ponctué de nombreuses cartes au trait noir, extrêmement précises, issues du cours professé par le colonel Duffour à l'Ecole supérieure de Guerre dans les années 1920.

Au bilan, un volume d'environ 450 pages qui constitue d'évidence une solide approche de l'organisation du haut-commandement français durant la Première Guerre mondiale. Pas de polémiques, mais des faits, des références, des éléments de réflexion et quelques questions en suspens.

 

Claude Franc a bien voulu nous apporter quelques précisions :

castelnau_sordet_joffre.jpg

Question : Pourquoi un livre sur le haut-commandement ? Qu'avez-vous voulu montrer ?

Réponse : Cet ouvrage répond à un vide, car il n'existe aucune synthèse sur le haut-commandement, si l'on excepte l'étude de Bugnet, Rue Saint-Dominique et GQG, ou les trois dictatures de la guerre, publié en 1937 chez Plon, mais centré uniquement sur les relations politico-militaires d'une part ; et les Souvenirs, partiaux par nature, des différents intervenants ou observateurs d'autre part. C'est le type d'ouvrage que j'aurais apprécié d'avoir entre les mains lorsque je participais à des études sur le commandement opérationnel à l'Ecole de Guerre. Ma démarche, intuitive initialement, mais corroborée par mes recherches, est que la France a eu la grande chance de disposer au cours de la guerre d'un commandement formé de généraux dont le caractère était en général adapté à la situation du moment : seul un chef de la trempe de Joffre était en mesure de reprendre rapidement la situation en mains après l'échec de la bataille des Frontières ; nul autre que Pétain n'aurait mieux joué le rôle de "médecin de l'armée" pour juguler la crise morale de 1917 ou de réorganisateur de l'armée pour l'adapter aux conditions de 1918 ; personne d'autre que Foch n'avait la hauteur de vues stratégique et les qualités relationnelles pour conduire les armées alliées à la victoire. 

Question : Au terme de votre étude, que pensez-vous des relations entretenues entre eux par les principaux chefs des armées françaises dans la Grande Guerre ?

Réponse : Ces relations ont été très diverses, parfois critiques mais souvent confiantes. L'exercice du commandement a peu à souffrir des incidences des relations personnelles, sauf sous Nivelle. Si Joffre se fait obéir grosso modo sans restriction, cela n'a nullement été le cas de Nivelle qui s'est trouvé en permanence confronté à la sourde opposition de Pétain, qui n'hésitait pas à mettre en cause son autorité auprès de Painlevé notamment, dont il se savait écouté. Foch, quant à lui, a toujours fait preuve de la plus absolue discipline intellectuelle vis-à-vis de Joffre, notamment lors de la Somme, alors qu'intimement il ne partageait pas du tout les conceptions du commandant en chef. Castelnau, en dépit de son ancienneté, s'est toujours montré discipliné et, même si ses relations directes avec Foch étaient exécrables, rien dans leur comportement public ne le laissait supposer. Les tandems "commandants en chef / majors généraux" ou "commandants d'armée / chefs d'état-major" ont toujours très bien fonctionné. En 1918, Pétain, pour sa part, a plus subi l'autorité de Foch qu'il ne l'a acceptée. L'une des conséquences funestes en sera la création dans l'après-guerre de deux "écuries" concurrentes, les "maisons" Foch et Pétain, illustrées en particulier par Weygand et Debeney.

Bien sûr, il existait de sourdes et tenaces jalousies, Fayolle et Pétain, Castelnau et Gérard, ou Guillaumat et Fayolle, mais les généraux ne sont que des hommes ! Quand à Mangin, en grossissant un peu le trait, il n'a jamais pu "obéir" à personne ! Lanrezac, pour finir, a sûrement dû sa rapide éviction à la force de son caractère et à ses difficultés relationnelles.

889_Clemenceau_Petain.jpg

Question : On a parfois parlé de "dictature du GQG" sous le commandement de Joffre. Finalement, quelle place pour le pouvoir politique dans le processus de prise de décision militaire ?

Réponse : Le terme de "dictature" revient sous de nombreuses plumes, mais il paraît pour le moins excessif. Joffre, qui connaissait parfaitement les rouages des institutions politiques françaises pour les avoir fréquentées de l'intérieur durant trois années consécutives avant la guerre, voulait avant tout préserver son autonomie pour exercer en plénitude toute l'étendue de ses responsabilités et de ses attributions. Jamais, on ne peut l'accuser d'avoir pris une quelconque initiative qui puisse être qualifiée de déviante ou de factieuse vis-à-vis des institutions, dont il s'est toujours montré respectueux.

En 1917, "l'année trouble" pour reprendre l'expression de Poincaré, a contrario, on ne peut que constater de graves empiètements du pouvoir politique sur l'exercice du commandement dont le Conseil de guerre du 6 avril en est la plus vivante illustration. Un certain équilibre semble avoir été atteint et réalisé par Clemenceau qui, tout en tenant d'une main très ferme son ministère, n'en empiétait généralement pas pour autant sur les attributions directes du commandement, même s'il les contrôlait de très près. Mais Clemenceau avait une lecture des textes constitutionnels de 1875 qui n'était pas partagée par l'ensemble du personnel politique, notamment sous l'angle des rapports entre l'Exécutif et le Législatif. Mais ceci est une autre histoire.

Question : Entre l'été 1917 et l'autome 1918, Pétain est-il selon vous plutôt "offensif" ou plutôt prudent et "défensif" ? Plus largement, avez-vous noté un changement dans son style et dans les ordres qu'il donne comme commandant de corps d'armée et d'armée, puis comme commandant en chef ?

Réponse : Conscient du rapport de forces défavorable de l'Entente vis-à-vis des Puissances centrales suite à la défection russe, il est assez clair que Pétain se soit montré prudent et partisan d'une stratégie expectative sur le front occidental, dans l'attente du rétablissement d'un rapport de force favorable par l'entrée en ligne des effectifs américains. A cet égard, ses frictions avec Foch sont flagrantes. Il ne fait guère de doute que son analyse de la situation lors de l'offensive allemande de mai 1918 ait été entachée d'un grave excès de pessimisme.

Il est évident que son style de commandement évolue au fur et à mesure qu'il monte dans la hiérarchie et change de niveau. Comme commandant de CA et d'armée, ses ordres relèvent du niveau tactique et répondent donc à l'obtention d'un effet précis localement sur l'ennemi qui lui a été désigné. Comme commandant en chef, à une époque où la guerre a pris toute sa dimension industrielle, il atteint le niveau opératif, voire stratégique. Le fond et le style de ses ordres et directives s'en ressent : son souci relève beaucoup plus du domaine organique. Par la force des choses, il délaisse le niveau tactique, dont la conception est déléguée aux commandants des Groupes d'armées. Cette tendance s'était déjà faite jour à Verdun, où il commandait en chef l'organique, déléguant la conduite des opérations tactiques à ses commandants de "Groupements", les commandants de corps d'armée en l'occurrence. A ce titre, il est indéniable que Pétain préfigure dans une certaine mesure le mode d'exercice du commandement des futurs chefs "managers" de la Seconde guerre mondiale que seront Marshall, Eisenhower ou Allenbrooke.

 

Merci Claude Franc pour ces longues réponses. A nos lecteurs de se faire un avis.

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Prochaine séance : pour la rentrée de septembre. Le programme complet sera très prochainement mis en ligne.

Publications personnelles

Livres

 

doumenc-copie-1.jpgLa Direction des Services automobiles des armées et la motorisation des armées françaises (1914-1918), vues à travers l’action du commandant Doumenc

Lavauzelle, Panazol, 2004.

A partir de ma thèse de doctorat, la première étude d’ensemble sur la motorisation des armées pendant la Première Guerre mondiale, sous l’angle du service automobile du GQG, dans les domaines de l’organisation, de la gestion et de l’emploi, des ‘Taxis de la Marne’ aux offensives de l’automne 1918, en passant par la ‘Voie sacrée’ et la Somme.

 

La mobilisation industrielle, ‘premier front’ de la Grande Guerre ? mobil indus

14/18 Editions, Saint-Cloud, 2005 (préface du professeur Jean-Jacques Becker).

En 302 pages (+ 42 pages d’annexes et de bibliographie), toute l’évolution industrielle de l’intérieur pendant la Première Guerre mondiale. Afin de produire toujours davantage pour les armées en campagne, l’organisation complète de la nation, dans tous les secteurs économiques et industriels. Accompagné de nombreux tableaux de synthèse.

 

colonies-allemandes.jpgLa conquête des colonies allemandes. Naissance et mort d’un rêve impérial

14/18 Editions, Saint-Cloud, 2006 (préface du professeur Jacques Frémeaux).

Au début de la Grande Guerre, l’empire colonial allemand est de création récente. Sans continuité territoriale, les différents territoires ultramarins du Reich sont difficilement défendables. De sa constitution à la fin du XIXe siècle à sa dévolution après le traité de Versailles, toutes les étapes de sa conquête entre 1914 et 1918 (388 pages, + 11 pages d’annexes, 15 pages de bibliographie, index et cartes).

 

 caire damasDu Caire à Damas. Français et Anglais au Proche-Orient (1914-1919)

 14/18 Editions, Saint-Cloud, 2008 (préface du professeur Jean-Charles Jauffret).

Du premier au dernier jour de la Grande Guerre, bien que la priorité soit accordée au front de France, Paris entretient en Orient plusieurs missions qui participent, avec les nombreux contingents britanniques, aux opérations du Sinaï, d’Arabie, de Palestine et de Syrie. Mais, dans ce cadre géographique, les oppositions diplomatiques entre ‘alliés’ sont au moins aussi importantes que les campagnes militaires elles-mêmes.

 

hte silesieHaute-Silésie (1920-1922). Laboratoire des ‘leçons oubliées’ de l’armée française et perceptions nationales

‘Etudes académiques », Riveneuve Editions, Paris, 2009.

Première étude d’ensemble en français sur la question, à partir du volume de mon habilitation à diriger des recherches. Le récit détaillé de la première opération civilo-militaire moderne d’interposition entre des factions en lutte (Allemands et Polonais) conduite par une coalition internationale (France, Grande-Bretagne, Italie), à partir des archives françaises et étrangères et de la presse de l’époque (381 pages + 53 pages d’annexes, index et bibliographie).

 

cdt armee allde Le commandement suprême de l’armée allemande 1914-1916, édition annotée et commentée des souvenirs de guerre du général von Falkenhayn 

14/18 Editions - SOTECA, Saint-Cloud, 2010.

Le texte original de l’édition française de 1921 des mémoires de l’ancien chef d’état-major général allemand, accompagné d’un dispositif complet de notes infrapaginales permettant de situer les lieux, de rappeler la carrière des personnages cités et surtout de comparer ses affirmations avec les documents d’archives et les témoignages des autres acteurs (339 pages + 34 pages d’annexes, cartes et index).

 

chrono commChronologie commentée de la Première Guerre mondiale

Perrin, Paris, 2011.

La Grande Guerre au jour le jour entre juin 1914 et juin 1919, dans tous les domaines (militaire, mais aussi politique, diplomatique, économique, financier, social, culturel) et sur tous les fronts. Environ 15.000 événements sur 607 pages (+ 36 pages de bibliographie et d’index).

 

 Les secrets de la Grande Guerrecouverture secrets

Librairie Vuibert, Paris, 2012.

Un volume grand public permettant, à partir d’une vingtaine de situations personnelles ou d’exemples concrets, de remettre en lumière quelques épisodes peu connus de la Première Guerre mondiale, de la question du « pantalon rouge » en août 1914 à l’acceptation de l’armistice par von Lettow-Vorbeck en Afrique orientale, après la fin des hostilités sur le théâtre ouest-européen.

 

Couverture de l'ouvrage 'Mon commandement en Orient'Mon commandement en Orient, édition annotée et commentée des souvenirs de guerre du général Sarrail

14/18 Editions - SOTECA, Saint-Cloud, 2012

Le texte intégral de l'édition originale, passé au crible des archives publiques, des fonds privés et des témoignages des acteurs. Le récit fait par Sarrail de son temps de commandement à Salonique (1915-1917) apparaît véritablement comme un exemple presque caricatural de mémoires d'autojustification a posteriori

 

 

Coordination et direction d’ouvrages

 

Destins d’exception. Les parrains de promotion de l’Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr

SHAT, Vincennes, 2002.

Présentation (très largement illustrée, 139 pages) des 58 parrains qui ont donné leur nom à des promotions de Saint-Cyr, entre la promotion « du Prince Impérial » (1857-1858) et la promotion « chef d’escadrons Raffalli » (1998-2001).

 

fflLa France Libre. L’épopée des Français Libres au combat, 1940-1945

SHAT, Vincennes et LBM, Paris, 2004.

Album illustré présentant en 191 pages l’histoire et les parcours (individuels et collectifs) des volontaires de la France Libre pendant la Seconde guerre mondiale.

 

marque courageLa marque du courage

SHD, Vincennes et LBM, Paris, 2005.

Album illustré présentant en 189 pages l’histoire des Croix de Guerre et de la Valeur Militaire, à travers une succession de portraits, de la Première Guerre mondiale à la Bosnie en 1995. L’album comporte en annexe une étude sur la symbolique, les fourragères et la liste des unités d’active décorées.

 

  90e anniversaire de la Croix de guerre90-ANS-CROIX-DE-GUERRE.jpg

SHD, Vincennes, 2006.

Actes de la journée d’études tenue au Musée de l’Armée le 16 novembre 2005. Douze contributions d’officiers historiens et d’universitaires, français et étrangers, de la naissance de la Croix de guerre à sa perception dans la société française, en passant les décorations alliées similaires et ses évolutions ultérieures.

 

france grèceLes relations militaires franco-grecques. De la Restauration à la Seconde guerre mondiale 

SHD,Vincennes, 2007.

Durant cette période, les relations militaires franco-grecques ont été particulièrement intenses, portées à la fois par les sentiments philhellènes qui se développent dans l’hexagone (la France est l’une des ‘Puissances protectrices’ dès la renaissance du pays) et par la volonté de ne pas céder d’influence aux Anglais, aux Allemands ou aux Italiens. La campagne de Morée en 1828, l’intervention en Crète en 1897, les opérations en Russie du Sud  en 1919 constituent quelques uns des onze chapitres de ce volume, complété par un inventaire exhaustif des fonds conservés à Vincennes.

 

verdunLes 300 jours de Verdun

Editions Italiques, Triel-sur-Seine, 2006 (Jean-Pierre Turbergue, Dir.).

Exceptionnel album de 550 pages, très richement illustré, réalisé en partenariat entre les éditions Italiques et le Service historique de la Défense. Toutes les opérations sur le front de Verdun en 1916 au jour le jour.

 

DICO-14-18.jpgDictionnaire de la Grande Guerre

(avec François Cochet), 'Bouquins', R. Laffont, 2008.

Une cinquantaine de contributeurs parmi les meilleurs spécialistes de la Grande Guerre, 1.100 pages, 2.500 entrées : toute la Première Guerre mondiale de A à Z, les hommes, les lieux, les matériels, les opérations, les règlements, les doctrines, etc.

 

fochFerdinand Foch (1851-1929). Apprenez à penser

(avec François Cochet), 14/18 Editions - SOTECA, Saint-Cloud, 2010.

Actes du colloque international tenu à l’Ecole militaire les 6 et 7 novembre 2008. Vingt-quatre communications balayant tous les aspects de la carrière du maréchal Foch, de sa formation à son héritage dans les armées alliées par des historiens, civils et militaires, de neuf nations (461 pages + 16 pages de bibliographie).

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