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15 octobre 2012 1 15 /10 /octobre /2012 07:10

Képi blanc, casque d'acier et croix gammée

Subversion au coeur de la Légion étrangère

Alexis Neviaski

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A partir d’une thèse remarquée, soutenue il y a quelques années, Alexis Neviaski nous propose un récit dense, parfois haletant, toujours parfaitement référencé sur un sujet peu connu, voire occulté : celui des manœuvres subversives diverses entreprises par les gouvernements allemands de l’entre-deux-guerres contre la Légion étrangère, en particulier au Maroc.

L’auteur commence par une description de l’état de la Légion à la fin de la Grande Guerre, et en particulier des besoins en hommes pour servir au Maroc où la situation reste difficile, ce qui explique l’appel à de nombreux volontaires venant initialement de l’ancienne armée impériale allemande. L’étude est ensuite très pédagogiquement organisée en six parties ultérieures qui abordent successivement : « L’intimidation des légionnaires allemands », le « Face-à-face », la « Radicalisation de la stratégie allemande », les « Tentatives subversives à l’intérieur de la Légion », « La Légion étrangère contre-attaque », et enfin « Dans la guerre » qui nous mène au début de la Seconde guerre mondiale.

Au fur et à mesure des pages, les anecdotes, les exemples précis se succèdent, les réflexion plus larges aussi comme celles liées aux commémorations de Camerone en 1931. De même, les familles restées en république de Weimar sont, bon gré mal gré, associées aux pressions exercées par les autorités allemandes sur les légionnaires et à leur retour dans la "mère-patrie" ceux-ci sont soumis à des vexations diverses (« Quel que soit le temps passé à porter le képi blanc, la réadaptation des légionnaires à la vie allemande est difficile »). Leurs épreuves d'ailleurs ne cessent d’augmenter après l’arrivée au pouvoir des Nazis, nécessitant l’organisation de structures et la mise en place de procédures de défense de la part de la Légion. Dans le même esprit, certains pasteurs protestants allemands participent activement à ce mouvement de démoralisation sous couvert de « leur parler du pays ». Il semble enfin qu’à la veille de la Seconde guerre mondiale ces efforts auprès des légionnaires d’origine germanique commencent à porter leurs fruits : « D’autres enfin, le plus grand nombre, ont un réel sentiment d’admiration à l’égard du Führer ».

On apprécie tout particulièrement la rigueur et la précision des références (dix pages denses de sources et bibliographie), un index complet et un solide appareil de notes. Un excellent livre sur un sujet original, qui passionnera tous ceux qui s’intéressent à l’histoire politique et militaire de l’entre-deux-guerres.

Editions Fayard, Paris, 2012, 394 pages. 22,90 euros.

ISBN : 978-2-213-66217-6

LEGION-1.jpg

Alexis Neviaski a accepté de nous apporter d'utiles compléments sur sa recherche :

Question : Ces tentatives d'infiltration et/ou de déstabilisation de la Légion étrangère par l'Allemagne sont-elles spécifiques au IIIe Reich ? Que recherchaient les gouvernements allemands en favorisant dans de telles activités ?

Réponse : L'infiltration et la déstabilisation de la Légion étrangère ne sont pas les faits exclusifs du IIIe Reich qui finalement exploite et radicalise des opérations qui ont commencé dès le début des années 1920. Avant l'avènement d'Hitler à la chancellerie, l'Allemagne utilise le bolchévisme pour mener des actions au sein de la Légion. Le pouvoir est moins centralisé, aussi l'action est-elle moins coordonnée et plus empirique. Les motivations du gouvernement allemand évoluent au fil des régimes et de la conjoncture, mais il existe une constante : la volonté de déstabiliser l'empire colonial français et de garder une influence en Afrique du Nord et plus particulièrement au Maroc. Ensuite viennent se greffer des motivations plus ou moins conjoncturelles comme le combat du Traité de Versailles, le refus de voir partir la jeunesse allemande servir les intérêts français, la démoralisation de la Légion étrangère, etc. Le gouvernement allemand envoie des agents ou utilise des associations pour être renseigné sur les individus mais également sur l'organisation d'une troupe redoutée qu'il compte discréditer et neutraliser.

Question : Objectivement, chiffres à l'appui, quelle a été leur importance numérique réelle ? N'y a-t-il pas eu, du côté français, un effet de "psychose" ?

Réponse : L'histoire n'est pas une science dite "dure" car les faits ne sont pas "arithmétiques" et quantifiable avec certitude. En effet, ce qui pour un même individu est vrai à moment ne l'est plus à certains autres. De quelle importance numérique s'agit-il donc ?  S'il s'agit de définir le nombre d'Allemands restés attachés à leur pays et à leur culture, fiers de leur gouvernement et qui le font savoir, nous pouvons alors affirmer qu'à un degré ou à un autre, ils le sont tous. Des épisodes comme l'Anschluss sont particulièrement édifiants et troublent le bon ordre quotidien. Faut-il alors donner le chiffre des Allemands engagés entre 1919 et 1939 ? Mais qu'est-ce qu'un Allemand à cette époque ? Faut-il compter les ressortissants des Sudètes, les Hongrois et les Autrichiens ? Les contemporains ne parviennent pas à donner de chiffres car non seulement la gestion est moins analytique que de nos jours mais, en plus, le problème de définition demeure …et aujourd'hui, les archives ne permettent pas plus que les documents administratifs d'hier de donner des chiffres précis. Selon les périodes et les régiments, le commandement estime que les Allemands représentent entre 60 et 15% d'un effectif lui-même fluctuant entre environ 15 000 et 30 000. Bref, vous comprenez bien la difficulté et le manque de pertinence des chiffres.

S'agit-il des agents envoyés par les services secrets ? Si les SR Français avaient su le nombre d'agents "infiltrés", ils auraient été bien aidés ! En réalité, ils ont eu beaucoup de mal à se rendre véritablement compte de la situation et un légionnaire comme Engelmann a été suspecté, interrogé mais jamais démasqué sauf en février 1940 parce qu'il a paniqué et cela, presque cinq ans après le début de ses activités. Le cas d'Engelmann est intéressant. Il montre la difficulté à répondre correctement à cette question. Engagé pour fuir son pays, il n'a pas été envoyé en mission mais, ayant suivi le cours des agents spéciaux, il est repéré puis identifié, et enfin récupéré. En matière de subversion, il suffit de peu d'agents pour déployer un réseau et une organisation qui fonctionne et gagne finalement insidieusement le groupe. Les cellules se multiplient et sur le terrain, les chefs qui prennent des risques sont rarement les "cerveaux" qui conduisent l'action. Gunther par exemple n'est pas un nazi envoyé en mission par le Reich mais il est le chef d'une cellule du 2e bataillon du 2e Etranger. De même, Finkler, l'un de ses camarades également chef de cellule, n'est pas Allemand mais, né de parents allemands, il est de nationalité brésilienne ! Enfin, le nombre d'Allemands réclamés par l'Allemagne après l'armistice ne veut pas dire grand-chose. Certains agents sont déjà rentrés et les autorités allemandes réclament également des opposants. Quant à la psychose, je n'y crois absolument pas, bien au contraire. Les Français ont mis beaucoup de temps à réaliser le danger et à prendre des mesures pour retourner la situation. Et puis s'il y avait eu "psychose", nous n'aurions pas mis plus de soixante dix ans pour prendre connaissance de cet épisode resté au fond des archives.

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Question : Vous décrivez longuement la "misérable vie des anciens légionnaires" de retour en Allemagne. Une législation spécifique leur est-elle appliquée ?

Réponse : L'Allemagne, à la différence de la Suisse, n'a pas pu légiférer rapidement car sa situation internationale ne lui permet pas de le faire. Sous la République de Weimar, la stratégie n'est pas claire et varie selon les Etats fédérés, même si progressivement les vues, les pratiques et les lois de la Prusse s'imposent à tous les autres. Dès 1933, la Gestapo propose de légiférer sur la Légion et les mouvements les plus hostiles profitent du changement de régime pour tenter d'imposer des lois. Mais l'Allemagne n'est pas prête. Elle se trouve prise dans un dilemme. Ne rien faire lui paraît inacceptable mais légiférer condamne les ressortissants déjà engagés à rester à la Légion. Ces exilés ne reviendraient jamais et il n'est pas certain que le flux soit définitivement endigué. Le gouvernement décide donc de ne pas légiférer immédiatement mais, à terme, de mettre en œuvre les préconisations de la Gestapo … et de le faire savoir. Les lois sur rétablissement du service militaire puis l'obligation de déclaration de résidence, sans être orientées spécifiquement contre les légionnaires compliquent néanmoins leur existence. Ce n'est qu'en février 1939 qu'une loi "dénationalise" les légionnaires allemands qui en s'engageant ou rengageant perdent leur nationalité.

Question : Vos différentes recherches vous permettent-elles d'évaluer si ces manipulations ont eu un impact concret sur les légionnaires d'origine allemande à partir de septembre 1939 ?

Réponse : La déclaration de guerre s'est passée sans heurts car chacun a mesuré la gravité de la situation. Toutefois, la Drôle de guerre n'a pas été complètement calme. Il y a eu des actes de séditions ou au moins des tentatives comme par exemple au poste de Bou Malne où des légionnaires allemands projettent de faire exploser les dépôts de munitions et d'essence. Ils sont démasqués durant les préparatifs et peu de temps avant de passer à l'acte. Par ailleurs, l'entrée en guerre change la physionomie du contingent allemand. Après bien des tergiversations, il est finalement décidé de pouvoir les engager mais souvent, se sont des anciens ou des jeunes gens résidants en France depuis plusieurs années et qui veulent éviter les désagréments de leur situation. La plupart rejoignent l'Afrique du Nord tandis que ce territoire se vide progressivement des légionnaires des autres nationalités. Des solutions pragmatiques sont prises – comme l'envoi de mille d'entre eux au Tonkin - pour éviter une sur-re-présentation de ce contingent qui reste néanmoins prépondérant et très surveillé, car le SR Légion est parvenue à se réformer à temps et à être très efficace.

Question : Ce livre renouvelle t-il la connaissance que nous pouvons avoir de la Légion étrangère ? Qu'apporte t-il de neuf ?

Réponse : Ce livre est une étude d'un cas concret de l'action subversive appliquée à la Légion étrangère durant le contexte particulier de l'Entre-deux-guerres, mais d'une certaine façon, il la dépasse et les mécanismes décrits pourraient être d'une étonnante actualité. Concernant la Légion, l'originalité de cette recherche, c'est de trouver sa source dans des archives qui n'avaient jamais été exploitées auparavant. Il est donc normal que soit abordé avec un œil "neuf", et donc différent, une histoire qui semble bien connue, même si la Légion en "temps de paix" a finalement été très peu étudiée et jamais sous cet angle. Au-delà de la lutte avec l'Allemagne qui retient surtout l'attention, cet épisode montre la spécificité de la Légion, qui est due à son recrutement d'étrangers. Il démontre - si besoin était - que les traditions et l'esprit de corps sont une absolue nécessité. La musique militaire, le chant, le respect de la tenue, la propreté du casernement, les prises d'armes, les fêtes régimentaires, les codes et devises, les publications internes, les salles d'honneur, le souvenir et les musées ne sont ni folkloriques ni superflus mais ils participent directement à la capacité opérationnelle des forces. De même, ces pages prouvent qu'il ne suffit pas de bien traiter le soldat en activité mais qu'il convient aussi de secourir l'ancien légionnaire rendu à la vie civile et que les œuvres "sociales" ou de "solidarité" sont donc d'une extrême importance. Assurément, être légionnaire n'est pas uniquement un "statut", mais c'est avant tout, un "état".

Merci Alexis pour toutes ces précisions et à très bientôt.

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Prochaine séance : pour la rentrée de septembre. Le programme complet sera très prochainement mis en ligne.

Publications personnelles

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doumenc-copie-1.jpgLa Direction des Services automobiles des armées et la motorisation des armées françaises (1914-1918), vues à travers l’action du commandant Doumenc

Lavauzelle, Panazol, 2004.

A partir de ma thèse de doctorat, la première étude d’ensemble sur la motorisation des armées pendant la Première Guerre mondiale, sous l’angle du service automobile du GQG, dans les domaines de l’organisation, de la gestion et de l’emploi, des ‘Taxis de la Marne’ aux offensives de l’automne 1918, en passant par la ‘Voie sacrée’ et la Somme.

 

La mobilisation industrielle, ‘premier front’ de la Grande Guerre ? mobil indus

14/18 Editions, Saint-Cloud, 2005 (préface du professeur Jean-Jacques Becker).

En 302 pages (+ 42 pages d’annexes et de bibliographie), toute l’évolution industrielle de l’intérieur pendant la Première Guerre mondiale. Afin de produire toujours davantage pour les armées en campagne, l’organisation complète de la nation, dans tous les secteurs économiques et industriels. Accompagné de nombreux tableaux de synthèse.

 

colonies-allemandes.jpgLa conquête des colonies allemandes. Naissance et mort d’un rêve impérial

14/18 Editions, Saint-Cloud, 2006 (préface du professeur Jacques Frémeaux).

Au début de la Grande Guerre, l’empire colonial allemand est de création récente. Sans continuité territoriale, les différents territoires ultramarins du Reich sont difficilement défendables. De sa constitution à la fin du XIXe siècle à sa dévolution après le traité de Versailles, toutes les étapes de sa conquête entre 1914 et 1918 (388 pages, + 11 pages d’annexes, 15 pages de bibliographie, index et cartes).

 

 caire damasDu Caire à Damas. Français et Anglais au Proche-Orient (1914-1919)

 14/18 Editions, Saint-Cloud, 2008 (préface du professeur Jean-Charles Jauffret).

Du premier au dernier jour de la Grande Guerre, bien que la priorité soit accordée au front de France, Paris entretient en Orient plusieurs missions qui participent, avec les nombreux contingents britanniques, aux opérations du Sinaï, d’Arabie, de Palestine et de Syrie. Mais, dans ce cadre géographique, les oppositions diplomatiques entre ‘alliés’ sont au moins aussi importantes que les campagnes militaires elles-mêmes.

 

hte silesieHaute-Silésie (1920-1922). Laboratoire des ‘leçons oubliées’ de l’armée française et perceptions nationales

‘Etudes académiques », Riveneuve Editions, Paris, 2009.

Première étude d’ensemble en français sur la question, à partir du volume de mon habilitation à diriger des recherches. Le récit détaillé de la première opération civilo-militaire moderne d’interposition entre des factions en lutte (Allemands et Polonais) conduite par une coalition internationale (France, Grande-Bretagne, Italie), à partir des archives françaises et étrangères et de la presse de l’époque (381 pages + 53 pages d’annexes, index et bibliographie).

 

cdt armee allde Le commandement suprême de l’armée allemande 1914-1916, édition annotée et commentée des souvenirs de guerre du général von Falkenhayn 

14/18 Editions - SOTECA, Saint-Cloud, 2010.

Le texte original de l’édition française de 1921 des mémoires de l’ancien chef d’état-major général allemand, accompagné d’un dispositif complet de notes infrapaginales permettant de situer les lieux, de rappeler la carrière des personnages cités et surtout de comparer ses affirmations avec les documents d’archives et les témoignages des autres acteurs (339 pages + 34 pages d’annexes, cartes et index).

 

chrono commChronologie commentée de la Première Guerre mondiale

Perrin, Paris, 2011.

La Grande Guerre au jour le jour entre juin 1914 et juin 1919, dans tous les domaines (militaire, mais aussi politique, diplomatique, économique, financier, social, culturel) et sur tous les fronts. Environ 15.000 événements sur 607 pages (+ 36 pages de bibliographie et d’index).

 

 Les secrets de la Grande Guerrecouverture secrets

Librairie Vuibert, Paris, 2012.

Un volume grand public permettant, à partir d’une vingtaine de situations personnelles ou d’exemples concrets, de remettre en lumière quelques épisodes peu connus de la Première Guerre mondiale, de la question du « pantalon rouge » en août 1914 à l’acceptation de l’armistice par von Lettow-Vorbeck en Afrique orientale, après la fin des hostilités sur le théâtre ouest-européen.

 

Couverture de l'ouvrage 'Mon commandement en Orient'Mon commandement en Orient, édition annotée et commentée des souvenirs de guerre du général Sarrail

14/18 Editions - SOTECA, Saint-Cloud, 2012

Le texte intégral de l'édition originale, passé au crible des archives publiques, des fonds privés et des témoignages des acteurs. Le récit fait par Sarrail de son temps de commandement à Salonique (1915-1917) apparaît véritablement comme un exemple presque caricatural de mémoires d'autojustification a posteriori

 

 

Coordination et direction d’ouvrages

 

Destins d’exception. Les parrains de promotion de l’Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr

SHAT, Vincennes, 2002.

Présentation (très largement illustrée, 139 pages) des 58 parrains qui ont donné leur nom à des promotions de Saint-Cyr, entre la promotion « du Prince Impérial » (1857-1858) et la promotion « chef d’escadrons Raffalli » (1998-2001).

 

fflLa France Libre. L’épopée des Français Libres au combat, 1940-1945

SHAT, Vincennes et LBM, Paris, 2004.

Album illustré présentant en 191 pages l’histoire et les parcours (individuels et collectifs) des volontaires de la France Libre pendant la Seconde guerre mondiale.

 

marque courageLa marque du courage

SHD, Vincennes et LBM, Paris, 2005.

Album illustré présentant en 189 pages l’histoire des Croix de Guerre et de la Valeur Militaire, à travers une succession de portraits, de la Première Guerre mondiale à la Bosnie en 1995. L’album comporte en annexe une étude sur la symbolique, les fourragères et la liste des unités d’active décorées.

 

  90e anniversaire de la Croix de guerre90-ANS-CROIX-DE-GUERRE.jpg

SHD, Vincennes, 2006.

Actes de la journée d’études tenue au Musée de l’Armée le 16 novembre 2005. Douze contributions d’officiers historiens et d’universitaires, français et étrangers, de la naissance de la Croix de guerre à sa perception dans la société française, en passant les décorations alliées similaires et ses évolutions ultérieures.

 

france grèceLes relations militaires franco-grecques. De la Restauration à la Seconde guerre mondiale 

SHD,Vincennes, 2007.

Durant cette période, les relations militaires franco-grecques ont été particulièrement intenses, portées à la fois par les sentiments philhellènes qui se développent dans l’hexagone (la France est l’une des ‘Puissances protectrices’ dès la renaissance du pays) et par la volonté de ne pas céder d’influence aux Anglais, aux Allemands ou aux Italiens. La campagne de Morée en 1828, l’intervention en Crète en 1897, les opérations en Russie du Sud  en 1919 constituent quelques uns des onze chapitres de ce volume, complété par un inventaire exhaustif des fonds conservés à Vincennes.

 

verdunLes 300 jours de Verdun

Editions Italiques, Triel-sur-Seine, 2006 (Jean-Pierre Turbergue, Dir.).

Exceptionnel album de 550 pages, très richement illustré, réalisé en partenariat entre les éditions Italiques et le Service historique de la Défense. Toutes les opérations sur le front de Verdun en 1916 au jour le jour.

 

DICO-14-18.jpgDictionnaire de la Grande Guerre

(avec François Cochet), 'Bouquins', R. Laffont, 2008.

Une cinquantaine de contributeurs parmi les meilleurs spécialistes de la Grande Guerre, 1.100 pages, 2.500 entrées : toute la Première Guerre mondiale de A à Z, les hommes, les lieux, les matériels, les opérations, les règlements, les doctrines, etc.

 

fochFerdinand Foch (1851-1929). Apprenez à penser

(avec François Cochet), 14/18 Editions - SOTECA, Saint-Cloud, 2010.

Actes du colloque international tenu à l’Ecole militaire les 6 et 7 novembre 2008. Vingt-quatre communications balayant tous les aspects de la carrière du maréchal Foch, de sa formation à son héritage dans les armées alliées par des historiens, civils et militaires, de neuf nations (461 pages + 16 pages de bibliographie).

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